Liga | Dans la douleur, l'Atlético Madrid se reprend à Villarreal

Victoire ô combien importante pour l’Atlético Madrid, mais elle fut bien difficile à obtenir. Sur la pelouse de Villarreal, qui était invaincu en Liga depuis le mois de janvier, les hommes de Diego Simeone ont eu du mal à s’imposer (1-2). Bien rentrés dans le match et rapidement devant au score, ils ont dû composer avec la réaction d’orgueil des joueurs de Marcelino. Fort heureusement, Saul Niguez, entré en jeu quelques minutes avant le coup de sifflet final, a inscrit un but avec beaucoup de toucher pour tirer les Colchoenros d’une mauvaise passe. Au classement, ce succès leur permet de remonter à la quatrième place, avec deux points d’avance sur l’Athletic Bilbao.

L’Atlético Madrid vit des résultats en dents de scie depuis quelques semaines. Et il restait surtout sur une correction face au FC Barcelone, à domicile. Un sursaut était donc attendu lors du déplacement à Villarreal, pas l’adversaire le plus simple à manœuvrer. On a tout de suite senti les Colchoneros très motivés à l’idée d’aller chercher les trois points. La première période a globalement été maîtrisée, une domination matérialisée par l’ouverture du score signée Axel Witsel, qui a prolongé un corner bien tiré par Juan Roman Riquelme au premier poteau (0-1, 9e). Derrière, les Madrilènes ont eu la mauvaise idée de ne pas se mettre à l’abri, malgré des occasions assez franches (11e, 17e, 32e, 36e, 38e). Villarreal s’en sortait très bien avec un petit but de retard à la pause.

Ce manque de réussite des Colchoneros a fini par donner des idées à Villarreal, qui a poussé dès le retour des vestiaires pour revenir à hauteur au tableau d'affichage. Les efforts ont payé, puisqu’Alexander Sorloth a égalisé en punissant une perte de balle d’Antoine Griezmann, pas dans un grand soir en dépit de quelques ouvertures lumineuses (1-1, 50e). Les doutes se sont alors installés dans l’esprit des Madrilènes, encore pénalisés par du déchet dans le dernier geste, à l’image de frappes trop tendres d’Angel Correa ou d’Alvaro Morata, qui ont fait leur apparition peu après l’heure de jeu. En face, Villarreal avait toutes les raisons d’y croire ou, du moins, d’arracher au moins un point.

La rencontre a finalement basculé après la 85e minute. Après un festival d’Alex Baena qui aurait mérité mieux, Dani Parejo a frappé à côté (86e). Sur l’action suivante, Saul Niguez, qui venait à peine de retirer sa chasuble d’échauffement, s’est appliqué du pied gauche pour glisser un ballon hors de portée de Filip Jörgensen (1-2, 87e). Le but, libérateur, a été validé après intervention du VAR pour une suspicion de position de hors-jeu. Diego Simeone devrait ériger une statue à l’effigie du joueur espagnol, tant cette frappe pourrait s’avérer déterminante dans le sprint final, si les places se jouent dans un mouchoir de poche. Aujourd’hui, l’Atlético peut souffler en regardant le classement. Mais il faudra en montrer davantage pour rassurer totalement les supporters.