Liga - Le Real Madrid accroché à Valence (2-2), après un match fou, doublé pour Vinicius

Le Real Madrid n’est pas passé loin d’un renversement total de situation. Mais l’arbitre de la rencontre en a décidé autrement. Menés 2-0 par des buts d’Hugo Duro (1-0, 27e) et Roman Yaremchuk (2-0, 30e), les Merengue sont revenus à hauteur grâce à un doublé de Vinicius Junior (2-1, 45e+5 et 2-2, 76e).

Au bout du temps additionnel, Jude Bellingham a cru offrir une victoire inespérée au leader de la Liga (90e+9). C’était sans compter l’intervention de Jesus Gil Manzano. L'arbitre de la rencontre avait en effet sifflé la fin du match au moment où Brahim Diaz a déclenché son centre. La colère des Madrilènes a été terrible après coup. Jude Bellingham a été expulsé pour avoir protesté.

On rembobine l’action. Çenk Ozkacar concède un dernier corner dans ce match dont va se charger Luka Modric. Le ballon est repoussé par la défense et Brahim Diaz, sur la droite de la surface, s’arrache pour le récupérer. C’est chose faite et l’Espagnol centre vers Jude Bellingham dont la tête trompe Giorgi Mamardashvili (90e+9).

L’Anglais et les Madrilènes ont exulté, persuadés de sortir vainqueur de ce match tendu à la dernière seconde. Problème, Jesus Gil Manzano avait sifflé la fin du match au moment où le pied de Diaz a touché le cuir, invalidant alors automatiquement la réalisation du meilleur buteur de Liga. Il avait sifflé la fin du premier acte dans des circonstances plus ou moins similaires. Juste après avoir encaissé le but du 2-1, Valence avait eu une situation offensive dans la surface madrilène, mais l'officiel avait coupé court à cela en pleine action.

Avant cette fin de match folle, le Real Madrid était passé par tous les états, notamment en première période où il a affiché un mauvais visage. Valence avait rapidement fait le break grâce à deux erreurs défensives madrilènes. Il y a d'abord eu une mauvaise relance interceptée par Javier Guerra et bonifiée par Dimitri Foulquier face à Vinicius Junior. Le centre du Français est arrivé sur Sergi Canos dont la frappe dévissée a profité à Hugo Duro, buteur d’une tête hors de portée d’Andriy Lunin (1-0, 27e). Dans la foulée, Dani Carvajal a mal ajusté sa passe en retrait vers son gardien. Roman Yaremchuk a surgi, éliminé son compatriote et marqué du gauche dans le but vide (2-0, 30e).

En trois minutes, les joueurs de Ruben Baraja venaient de faire voler en éclat un début de match totalement à l’avantage des Merengue (78% de possession mais aucune frappe). En totale confiance, Valence a continué à accélérer face à une équipe du Real qui ne parvenait pas à sortir la tête de l’eau malgré quelques frappes peu dangereuses. Bien contenu tout au long de la rencontre par un Dimitri Foulquier intraitable, Vinicius Junior a maintenu l’espoir d’un but plein de réussite à la suite d’un centre de Carvajal légèrement dévié par Guerra (2-1, 45e+5).

Un but que le Brésilien a célébré le poing levé face à des supporters valencians qui l’ont sifflé de la première à la dernière minute, un an après après l'épisode des insultes racistes. Comme si cela ne suffisait pas pour Mestalla, c’est encore lui qui a égalisé en reprenant de la tête un centre de Brahim Diaz (2-2, 76e). Mamardashvili et Lunin avaient respectivement frustré Bellingham (55e) et Diego Lopez (60e) peu de temps auparavant, alors que Brahim Diaz (70e) et Peter Gonzalez (90e+8) n’ont pas trouvé le cadre. L'ancien joueur du Castilla a également vu sa frappe du gauche détournée quelques instants auparavant (90e+6).

Outre la confusion qui a amené à l’expulsion après le coup de sifflet final de Bellingham, la fin de match a également été marquée par la grave blessure de Mouctar Diakhaby à la jambe droite. Percuté par Aurélien Tchouaméni, déséquilibré, l’ancien lyonnais a été évacué sur civière (89e) devant des joueurs qui refusaient de voir l’étendue des dégâts. Invaincu en Liga depuis le 24 septembre et une défaite contre l’Atlético de Madrid, le Real est revenu de loin pour éviter un deuxième revers. Qui plus est face à la meilleure défense à domicile du championnat (seulement six buts encaissés avant le match de samedi soir). À quatre jours de recevoir le RB Leipzig en Ligue des champions, ce nul laissera finalement un goût amer aux joueurs de Carlo Ancelotti.