Le Real Madrid et Mbappé gagnent, mais n'effacent pas les doutes

Pour les débuts de Kylian Mbappé au Santiago Bernabéu, le Real Madrid a décroché sa première victoire de la saison en Liga face à Valladolid (3-0). Mais ce succès n’efface pas les doutes. Des doutes sur des superstars qui sont, pour le moment, incapables de jouer ensemble, au point de libérer leur équipe au moment de sortir du terrain.

Vini y Mbappé - Real Madrid-Valladolid

Crédit: Getty Images

Un score qui ne reflète pas la réalité. Pas de fulgurances collectives, quelques tirs, mais trop rarement dangereux : le trio Vinicius - Mbappé - Rodrygo n’a pas rassuré ce dimanche. Au contraire. Les remplaçants, ceux qui, au Real Madrid, ont toujours su briller pour retourner ou plier un match, ont, eux, fait le travail. Brahim Diaz, buteur (88e) puis passeur (90e+6) n'a pas fait que sceller la difficile victoire des Merengue. Le Marocain a également montré qu’il ne suffit pas d’avoir un nom ou un numéro historique pour marquer.

A gauche toute, encore une fois

Après le nul à Majorque, les déplacements des trois de devant allaient être scrutés, ils le savaient. En l’absence de Jude Bellingham, blessé à la jambe, Rodrygo allait avoir plus de lumière, chose que son message WhatsApp polémique suggérait il y a 5 jours. Le Brésilien, assoiffé de ballons, n’a pas tardé à se rapprocher de son buteur, mais surtout de son compatriote à gauche. Face au bloc bas de Valladolid, la Maison Blanche a cherché à jouer dans les petits espaces, une option loin d’être une aubaine pour Mbappé. L’ancien Parisien s’est contenté de quelques appels en profondeur. Seulement deux en 86 minutes. Pour autant de tirs : un arrêté, un autre à côté.
En près d’une heure et demi de rencontre, les trois de devants n’ont en réalité combiné qu’une seule fois ensemble, à la 63e, pour une perte de balle de l’international français. Son troisième tir du match, le seul en position de numéro 9, est tout de même venu d’un beau travail de Vinicius. Son entraîneur a pourtant été rassurant en conférence d’après match, tant sur son rôle que sur ses performances. “Mbappé n'est pas limité en jouant comme numéro 9, explique Ancelotti. Il se déplace très bien et a eu 3 ou 4 occasions. Il finira par les convertir, comme il l'a toujours fait.” Un constat clair, mais difficile d’imaginer les fans et les spécialistes se satisfaire de ça.
picture

Mbappé et Ancelotti lors de la finale de la Supercoupe d'Europe.

Crédit: Getty Images

Güler et un rôle hybride assez flou

Derrière ce beau monde, un autre joueur en pleine intégration, Arda Güler. Le Turc, positionné à la place de Bellingham, n’a pas encore le statut de son homologue Anglais. Sans doute la raison de ses allers-retours entre l’axe et la droite. Chargé de contrebalancer les permutations, ou plutôt les bouchons sur la gauche, il n’a que trop peu organisé le jeu de son équipe. Véritable numéro 10 ou simple compensateur des envies du trio, sa mission sur le terrain interroge.
D’autant que son remplaçant, Brahim, a directement eu la liberté de faire avancer le ballon et le jeu après la sortie des trois protagonistes de devant. Une adaptation tactique payante qui peut remettre en question la liberté laissée par Carlo Ancelotti aux joueurs offensifs. Le manque d’efficacité est une chose. L’incapacité de jouer en est une autre.

Endrick parti pour tout chambouler ?

Cette efficacité, le jeune Endrick a montré qu’il l’avait. Rentré à la place de Mbappé, l’ancien de Palmeiras a profité de ses débuts pour toucher un ballon…et marquer un but. Pas de quoi juger le joueur ni son implication dans le jeu au milieu des autres remplaçants, mais force est de constater qu’avec lui, le Real marque. Sans appel en profondeur, avec simplement un bon positionnement et une frappe parfaite au premier poteau, le gamin de 18 ans a fait lever tout le Bernabéu.
picture

Endrick, buteur contre Valladolid.

Crédit: Getty Images

Il a, en moins de 10 minutes, démontré qu’il pouvait être plus qu’un joker de luxe. Face à Valladolid, certes. Mais un Valladolid capable de résister à l’armada du Real Madrid sur 85 minutes. Il en faudra sans aucun doute beaucoup plus pour faire changer les plans d’un tacticien comme Ancelotti. Mais le Brésilien a envoyé le message qu’il fallait à son entraîneur, un message positif. Lui.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité