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Leicester, Di Natale, Eibar et la Bundesliga : nos experts européens s'enflamment pour eux

Eurosport
ParEurosport

Publié 07/10/2014 à 13:30 GMT+2

La saison 2014/2015 a pris son envol. Nos experts estampillés Eurovisions vous dévoilent tout au long de la semaine ce qui leur a plu depuis le mois d'août. Ou moins. Premier volet de la série : Les coups de coeur.

Ulloa fêté comme il se doit après le 5e but de Leicester face à MU

Crédit: Panoramic

Deux bons mois après le début de la saison, et alors que les grands championnats ont atteint (ou presque) le quart de l'exercice, nos experts européens, Philippe Auclair pour l'Angleterre, Polo Breitner pour l'Allemagne, François David pour l'Espagne et Valentin Pauluzzi pour l'Italie, se sont penchés sur leur championnat respectif. De mardi à vendredi, ils vous dévoileront ce qui les a marqués depuis août et leur vision de l'exercice actuel en Premier League, Liga, Bundesliga et Serie A. Leurs coups de coeur, de gueule, leur révélation et leur pari : vous saurez tout.
Mardi, premier volet : Les coups de coeur

Premier League : Leicester vient d'en bas mais est déjà très haut

Par Philippe Auclair
Leicester City, qui d’autre ? OK, Southampton, peut-être, mais il a déjà été question de Ronald Koeman ici. Personne n’attendait les Foxes à un tel niveau. Ils avaient bien été sacrés champions de D2, mais avec un effectif taillé sur mesure pour le Championship, a priori incapable de survivre dans l’élite s’il n’était pas bouleversé. Or Nigel Pearson et ses dirigeants ont opté pour une politique qui associe prudence et ambition - prudence économique et ambition dans le jeu. Leicester n’a dépensé que 15m€ en net (10m€ pour le seul Ulloa, ce qui a épaté mes amis argentins) sur le marché des transferts après sa promotion, soit le cinquième de ce que touchera le club en droits TV en 2014-15.
La descente en D2 ne serait en rien une catastrophe, plutôt une possibilité de rebondir encore plus fort. Mais ce n’est pas ainsi qu’on vit cette saison au King Power Stadium. Après avoir vu City contre Chelsea (0-2), Arsenal (1-1) et Manchester United (5-3), que dire, sinon chapeau? Ils ont pris quatre points contre ces caïds, ils auraient pu en prendre neuf. Totalement décomplexé, agressif dans le pressing, inventif dans les trente derniers mètres, Leicester est le coup de vent qui rafraîchit la Premier League en ce début de saison.
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Leicester City face à Arsenal

Crédit: Getty Images

Liga : Eibar, "espectacular !"

Par François David
Il y a déjà beaucoup de choses à dire après sept petites journées de championnat. Paco Alcacer, devenu en quelques mois l'idole d'un FC Valence régénéré, ambitieux et qui veut bouleverser la hiérarchie (l'accueil houleux du bus de l'Atletico Madrid par la frange dure du public samedi dernier en est la preuve) devrait être le premier choix. Garçon respectueux et humble, Alcacer est l'un des chouchous de la Liga. L'Espagne et Valence tiennent sans doute leur diamant. Mais le coup du coeur du début de saison revient au club d'Eibar. Ce que fait le plus petit budget de Liga (environ 18 millions d'euros, 4 la saison dernière en deuxième division) force l'admiration.
Non seulement les Basques sont dans la première partie de tableau (8es), mais ils y sont grâce à un jeu spectaculaire et sans complexes. Eibar joue pour gagner tous ses matches. Peu importe l'adversaire. Sa défaite sur le fil au Vicente-Calderon, face à l'Atletico Madrid en début de saison (1-2), avait déjà donné le ton. La suite l'a confirmé. Le petit stade d'Ipurua, l'un des plus vieux de l'histoire de la Liga, vibre tous les quinze jours en espérant une victoire ou une épique "remontada". Si le collectif est mis en avant (attention au gardien, peut être le point faible), un mot sur le sensationnel Javi Lara, qui a dû attendre sa 28e année avant de montrer son talent en première division. Nous vous en avions parlé lors de la présentation de la Liga. Ce milieu offensif a une main à la place du pied. Il envoie le ballon absolument où il le veut. Un maitre de la passe. "Espectacular !"
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Eibar à la fête

Crédit: AFP

Serie A : Di Natale, le futur bicentenaire vous salue bien

Par Valentin Pauluzzi
Et dire qu'il était à deux doigts de prendre sa retraite en juin dernier. Totò, 37 ans dans quelques jours, a finalement rempilé pour une saison. Bien lui en a pris puisqu'il a déjà planté 4 fois en 6 journées. La mythique barre des 200 buts est toute proche, à trois longueurs. Si Antonio Di Natale la franchit, il deviendra le 7e bicentenaire de l'histoire du football italien. Le compteur affiche pour le moment 197 pions distribués sur seulement 12 saisons (et un mois) qui plus est. On l'oublie trop souvent mais le Napolitain a fait ses débuts en Serie A très tard, précisément à l’âge de 24 ans et 10 mois.
En plus de ça, ses buts permettent à son club de l'Udinese de redresser la tête après une saison anonyme, le voilà 4e devant le Milan, le Napoli, la Lazio, la Fiorentina et l'Inter. Rien que ça ! Guidolin n'est plus là, c'est maintenant Stramaccioni qui dirige Totò du banc de touche. Salvatore non plus n’est plus là, le papa d'Antonio nous a quittés il y a quelques jours et c'est de là-haut qu'il verra son fiston exaucer son vœu le plus cher, celui de le voir rejoindre le mythique Roberto Baggio et ses 205 buts. Un vœu qui est aussi celui de tout le monde désormais. Dai Totò, per papa !
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Di Natale a de beaux restes

Crédit: Eurosport

Bundesliga : La saison de tous les dangers et… de tous les possibles

Par Polo Breitner
L’excellent mercato et la montée en gamme des équipes du milieu de tableau. Mönchengladbach et Hoffenheim sont plus que des candidats à l’Europa League. Le Hertha Berlin a, sur le papier, un effectif pour titiller le premier tiers du classement. Qui peut affirmer que Francfort jouera l’Europa League ou le maintien ? Idem pour Mayence ou Hanovre ? Les clubs ne peuvent plus se reposer deux, trois ans car le risque de chuter à l’étage inférieur est de plus en plus grand. Paderborn est quand même le petit poucet, bien sûr, malgré son bon début de saison. Le Werder, finaliste de l’Europa League en 2009, peut descendre tout comme Freiburg, lequel doit vendre ses meilleurs éléments chaque année. Le promu Cologne n’a pas un effectif pour la 2Liga, ni Augsbourg ! Lorsqu’on analyse le groupe du HSV ou du VfB nous n’avons quasiment que des internationaux. Même sur le banc. Et pourtant ces clubs, à plus de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires, souffrent ! Tout cela parce que la politique sportive n’est pas bien définie ou qu’il y a des problèmes internes.
Cette densité est la conséquence de clubs bien gérés et l’augmentation récente des droits TV a aussi permis ce boom supplémentaire. Une Bundesliga à 18 équipes ne permet aucun relâchement. Les matches sont âpres avec beaucoup de points partagés. En Allemagne, on dit souvent qu’il faut 25 millions d’euros pour monter dans l’élite sauf qu’aujourd’hui, avec ce budget, tu ne restes pas en Bundesliga !
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A Hoffenheim, il y a de la joie

Crédit: Imago

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