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Les débats du week-end : Le championnat anglais est-il plié ?

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 11/12/2017 à 23:35 GMT+1

Chaque journée, trois questions sont posées à deux membres de la rédaction. Chacun donne son point de vue et vous invite à prendre part à la discussion. Ce lundi, on revient sur la course au titre en Premier League qui semble pliée, la situation de Jocelyn Gourvennec et on se demande si Houssem Aouar est le nouveau Mbappé.

Manchester United - Manchester City

Crédit: Getty Images

Aouar est-il le nouveau Mbappé ?

  • Par Cyril Morin
Si l’on s’extrait de la comparaison pure et dure entre deux joueurs qui n’ont rien en commun, hormis leur précocité, qui est pour l’instant la révélation de la saison en Ligue 1 ? La réponse est évidente et crève les yeux pour ceux qui regardent les prestations lyonnaises. Depuis la victoire de l’OL face à Monaco (3-2) lors de la 9e journée, Houssem Aouar n’a plus quitté le onze de départ de Bruno Genesio. Et, corrélation, l’OL a aligné sept victoires en neuf matches. Surtout, la dernière merveille du centre de formation lyonnais a apporté du liant à une animation en berne en début de saison.
Mais la victoire à l’arrachée face à Amiens (1-2) dimanche a montré une autre facette d’Aouar. Le jeune homme discret, complètement passé à côté de sa première période, a montré une force de caractère inconnue jusqu’à présent. Mécontent de ses coéquipiers, il n’a pas hésité à aller chercher des noises à ses attaquants coupables d’appels pas assez tranchants ou trop similaires. Une force de caractère qui prouve qu’Aouar est en avance. Comme Mbappé. Et une capacité à briller pour être décisif qui appelle des jours encore plus glorieux.
Non, l’international U21 n’est pas un attaquant supersonique qui ridiculise les défenses par ses coups de reins dévastateurs. Mais c’est un milieu de 19 ans déjà au-dessus de la mêlée techniquement et tactiquement qui rend ses coéquipiers bien meilleurs. En clair, il est en avance. Comme Mbappé.
  • Par Glenn Ceillier
Pourquoi toujours vouloir comparer ? Et si vite ? Kylian Mbappé a été un ovni la saison dernière. Il est parvenu en l'espace de quelques mois à réaliser des performances hors-normes aussi bien en L1 qu'en C1. Comparer Houssem Aouar avec l'ancienne pépite monégasque est un peu délicat.
Bien sûr, le Lyonnais est surprenant de précocité. Après seulement quelques matches en championnat, il a pris une dimension bluffante dans le jeu de l'OL. Sa technique, sa vision du jeu et son caractère laissent augurer de belles choses. Ce qu'on attend maintenant, c'est de savoir s'il va réussir à le faire sur la durée. Et permettre à Lyon de surperformer, comme Mbappé l'a fait la saison dernière avec Monaco. Dans tous les cas, il faut le laisser écrire sa propre histoire. Et éviter ce genre de comparaison.

Le championnat anglais est-il plié ?

  • Par Louis Pillot
En reléguant Manchester United à onze points après sa victoire à Old Trafford, City a sans doute déjà plié le championnat. Les Citizens ont égalé le record de victoires consécutives en Premier League avec ce 14e succès. Impressionnant en début de saison, City sait désormais gagner même en étant moins bien, comme lors de ses trois derniers succès. Et quand la réussite se glisse aussi du côté des Skyblues, comme sur leurs deux buts contre MU, rien ne semble pouvoir les arrêter.
City aborde le virage décisif du Boxing Day fatigué. Mais les Citizens peuvent être rassurés par le rythme de leurs poursuivants. United, seul prétendant crédible, marque le pas, et a complètement refusé le jeu à Old Trafford. Chelsea, selon l’aveu même de Conte, n’est "déjà plus en course pour le titre". Et que dire de Liverpool, Arsenal et Tottenham, respectivement relégués à 16, 17 et 18 points et tellement inconstants… City peut voir venir. Et peut même se prendre à rêver, pourquoi pas, d’égaler les Invincibles d’Arsenal.
  • Par Martin Mosnier
Liga, Ligue 1, Bundesliga… dans n'importe quel autre championnat européen, onze points d'avance représente une avance suffisamment confortable. Pas en Premier League. City a beau survoler les débats, enchainer les victoires, l'Angleterre est un territoire à part où n'importe quel sans-grade peut faire trébucher n’importe quel cador. Le championnat anglais est le plus dense d'Europe, le plus incertain aussi. Avoir onze points d'avance début décembre n'offre pas de garantie absolue. La Premier League se joue souvent entre Noël et les premiers jours de la nouvelle année, une période charnière. La période des fêtes peut dessiner de nouvelles dynamiques.
Les Skyblues ont déjà beaucoup donné depuis le début de saison et le Boxing Day se joue souvent sur la fraîcheur. Or les quatre dernières victoires mancuniennes décrochées in extremis ont laissé apparaître quelques failles. La défense centrale soulève quelques interrogations. Manchester United et Chelsea n'ont pas abdiqué. Loin de là. Bien sûr, le bilan comptable est impressionnant. Mais, en Angleterre, pour se faire une idée plus précise des forces en présence, il faut attendre le Boxing Day. Si City en ressort indemne, alors les hommes de Guardiola auront bien du mal à trouver un rival à leur hauteur cette saison.
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Josep Guardiola lors du derby face à Manchester United

Crédit: Getty Images

Gourvennec est-il encore l’homme de la situation à Bordeaux ?

  • Par Louis Pillot
Jocelyn Gourvennec n’est pas la bonne cible”, a répété Stéphane Martin, président des Girondins. Il est certes tentant, après une seule victoire en huit matches et lorsqu’on est mené de trois buts à domicile par un promu, de s’en prendre d’abord à l’entraîneur. Mais cette tendance à ses limites. Y compris pour le président bordelais : “Les changements d’entraîneur ne marchent que marginalement. Pour moi, c’est une solution de facilité, voire de paresse et de lâcheté, surtout quand on considère qu’il travaille bien.”
Certes, Jocelyn Gourvennec choisit les hommes. Mais comment imaginer que Jérémy Toulalan, si expérimenté, pourrait être à ce point en retard sur l’ouverture du score, avant de littéralement s’effacer devant Martin Terrier pour le 0-3 ? Comment compenser la partie abyssale d’Otavio autrement qu’en le sortant prématurément pour un Sankharé méconnaissable ? La titularisation du tout jeune Carrique a montré le peu de choix dont dispose Gourvennec. L’entraîneur bordelais doit incontestablement se remettre en question. Mais il faudra peut-être commencer par se rendre à l’évidence, en se disant que le Bordeaux actuel, pénalisé par les baisses de forme et les blessures, ne peut pas viser plus haut. Et que Gourvennec n’en est pas le seul responsable.
  • Par Glenn Ceillier
On a beau aimé la philosophie de jeu de Jocelyn Gourvennec. Ou encore saluer son travail passé, notamment avec Guingamp. C'est cependant un peu difficile de ne pas se poser la question sur son avenir. Forcément, il reste l'entraîneur. Il doit assumer sa part de responsabilité dans la période plus que délicate traversée par les Girondins depuis fin septembre et la débâcle contre Paris au Parc (6-2). Et elle est grande.
Si les recrues déçoivent et s'il manque des leaders, il n'y est pas étranger. Le recrutement porte son sceau. Tout comme son incapacité à sortir la tête de l'eau de son équipe depuis dix matches. Faut-il s'en séparer ? Si le mal est plus profond et qu'il n'est pas le seul responsable - loin de là -, la question mérite de se poser pour stopper l'hémorragie et tenter un électrochoc.
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Jocelyn Gourvennec

Crédit: Getty Images

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