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Les droits TV ne seront pas versés ? Une bien mauvaise nouvelle, notamment pour l'OM

Glenn Ceillier

Mis à jour 02/05/2020 à 10:15 GMT+2

LIGUE 1 – Alors que le groupe Canal+ a choisi de rompre son contrat avec la Ligue et de ne pas faire de versement complémentaire pour les droits TV selon L'Equipe, l'absence de cette recette pose quelques questions. Notamment sur l'impact que ce manque peut avoir sur les clubs. Et ce n'est pas forcément la même histoire pour tous, à l'image de l'OM.

mc court et eyraud

Crédit: Eurosport

C'était l'un des principaux enjeux d'une reprise de la L1 : les droits TV. Et cette manne de 243 millions d'euros qu'il restait à verser. Après la décision de la LFP de siffler la fin de saison, le groupe Canal+ a décidé de ne pas effectuer de versements complémentaires, selon L'Equipe. Pour beIN Sports, l'autre diffuseur de la L1 et de la L2, le doute plane encore. Mais une question s'impose : à quel point cela va impacter les clubs de L1 ? La somme est importante à première vue. 243 millions, ce n'est pas rien. Et pour certains clubs, cela va être plus handicapant que pour d'autres.
Toute recette supplémentaire aurait évidemment été bienvenue pour n'importe quel club de l'Hexagone alors que le football est à l'arrêt depuis plus d'un mois et que la billetterie n'apporte plus rien pendant que les charges salariales restent très conséquentes. Dans un contexte économique tendu en raison de la pandémie de Covid-19, aucun président de club n'aurait craché dessus. C'est pour cela qu'il a longtemps été question d'essayer de trouver une manière de finir cette saison. Mais quand on se penche sur la question, on s'aperçoit que ce sont pour une fois les plus "gros" qui sont les plus touchés.
Ce dernier versement était en effet lié au critère de la notoriété, principalement estimé d'après l'exposition télévisuelle dont a bénéficié le club. D'après L'Equipe, le PSG, qui devait s'offrir forcément la plus grosse part de ce dernier versement, devait ainsi récupérer un peu plus de 16 millions d'euros hors taxe sur les 40 millions espérés au total. Et alors que Brest avait moins de 2 millions d'euros à empocher ou que Rennes visait les 5 millions, Marseille espérait près de 14 millions, soit deux de plus que Lyon et quatre de plus que Saint-Etienne. Cela va évidemment faire un trou dans certaines trésoreries.

Marseille va devoir aller plus loin sur la négociation de la baisse des salaires

Depuis des années maintenant, les droits audiovisuels représentent une grande part du budget des clubs de L1. Et alors que le PSG (plus de 600 millions de budget) et dans une moindre mesure Lyon (310 millions de budget) ont réussi à diversifier leurs recettes pour être moins dépendants de ces droits, certains clubs vont ainsi avoir de sacrés défis à relever, sans ce dernier versement. Notamment l'Olympique de Marseille, qui n'a donc touché pour le moment que 60% des gains espérés avec les droits TV cette saison.
Dans le viseur du fair play financier et obligé de réduire son déficit, le club phocéen aurait reçu avec bonheur cette part du magot. 14 millions d'euros pour l'OM à l'heure actuelle, cela n'a rien de négligeable. Notamment alors que le club, dont le budget tourne autour des 110 millions, n'est pas encore parvenu à trouver un accord pour baisser temporairement les salaires de ses joueurs. "Cela va dans le bon sens", avait glissé une source du club à l'AFP en début de semaine avant de préciser : "Mais si les droits télés de la saison ne devaient pas être intégralement versés, il faudrait aller plus loin".
Les prochains jours s'annoncent donc tendus sur la Canebière. Et tous aimeraient pouvoir avancer le temps. Histoire de débuter enfin cette prochaine saison. Pour retrouver la lucrative Ligue des champions et ses millions. Mais aussi pour les droits TV domestiques bien sûr. L'exercice 2020-2021 marque en effet le point de départ du nouveau cycle des droits audiovisuels (2020-2024), dépassant pour la première fois le milliard d'euros annuel ! Un jackpot attendu par tous les acteurs du football français. "Avec les fonds propres et un prêt, on arrivera jusqu'au mois d'août. Si à ce moment-là, on n'a pas l'apport de Mediapro, ce sera un peu plus compliqué", a résumé mardi Laurent Nicollin, le président de Montpellier.
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