Le Real Madrid tenu en échec par Valence (2-2)

Même s'il a évité le pire, le nul à domicile (2-2) n'en demeure pas moins une contre-performance pour le Real. Pas inspirés et sans Ronaldo, Ramos ou encore Varane, les Merengue se sont embourbés face à une équipe de Valence qui a su concrétiser ses occasions. Mené 2-1 après le premier but sous ses nouvelles couleurs de Geoffrey Kondogbia (77e), le champion d'Espagne a égalisé grâce à son homme en forme, auteur d'un doublé (10e, 82e). Une mauvaise opération qui relègue Madrid à deux longueurs de Barcelone et la Real Sociedad.

Homme des succès madrilènes de ce début de saison, Marcos Asensio a cette fois été celui qui a sauvé la Maison Blanche d'une belle douche froide. Son ouverture du score sur le premier tir du match (10e) a pourtant mis ses partenaires dans les meilleures conditions pour continuer à surfer sur leur vague estivale. Mais ils sont tombés à l'eau, lestés par une équipe de Valence capable de les faire déjouer, un bon Neto (37e, 50e, 67e) et un Karim Benzema en manque de réalisme. Le Français a par deux fois manqué la balle de match, d'abord sur un incroyable raté dans la surface (88e), puis sur une tête de près claquée sur son poteau par Neto (90e+2).

Pour cette première de la saison en Liga à Bernabeu, Zinédine Zidane a dû aligner une défense expérimentale en faisant reculer Casemiro. Ce n'est pourtant pas tant dans le secteur défensif que le Real a péché puisque Soler a égalisé sur le premier tir de son équipe (18e) et Navas n'avait pas eu d'arrêt à effectuer avant le but de Kondogbia (77e). Non, c'est bien offensivement que le club de la capitale a calé. La faute à un Modric moins rayonnant qu'à l'accoutumé et surtout à deux éléments passés au travers : Isco et Bale. Le premier est d'ailleurs sorti à la mi-temps tandis que le second a traîné sa peine jusqu'à un quart d'heure de la fin.

Des prestations malvenues, notamment pour le Gallois, censé porter l'attaque madrilène en l'absence de CR7. Asensio a tenu ce rôle et marqué deux nouveaux buts en dehors de la surface mais il ne peut pas tout faire tout seul. Le retour du Portugais est attendu avec impatience du côté de Bernabeu, et la BBC, trident offensif préférentiel du Real depuis des années, pourrait bien basculer sur ABC si Zidane s'en tient à l'éclosion de sa pépite et au déclin de l'international gallois.