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Liga : Avant Almeria, le Barça reste un chantier inachevé

François David

Mis à jour 08/11/2014 à 08:48 GMT+1

Pour François David, le FC Barcelone, qui affronte Almeria ce samedi (16h), se cherche encore cette saison.

Luis Enrique, entrenador del Barcelona

Crédit: AFP

Face à Almeria, Le FC Barcelone va devoir confirmer sa bonne deuxième mi-temps réussie contre l'Ajax. La première période ? Dans la lignée de ses deux sorties précédentes, face au Real Madrid et le Celta Vigo. De bonnes choses et d'autres inquiétantes. Luis Enrique doit éteindre plusieurs feux : Alvès, Piqué, Busquets et, depuis 15 jours, l'intégration de Luis Suarez dans le collectif. Forcément, ça prend du temps et le coach du Barça n'en a plus. Ligne par ligne, il reste encore des points noirs.

Défense : Alvès, ça suffit

Il y a plusieurs points que Luis Enrique doit vite régler. Le plus urgent est celui de Daniel Alvès. Cela fait plus d'un an que ce joueur, plus grand latéral droit du monde entre 2006 et 2012, ne met plus un pied devant l'autre. Motivation déclinante ? Physique usé ? Les deux, probablement. Le fait est qu'Alvès, auteur d'une Coupe du Monde désastreuse avec son pays (au point d'être envoyé sur le banc) n'est plus que l'ombre de lui même. Et le pire, c'est qu'il ne veut pas l'admettre. Au moins, il ne se défile pas : après les matches, l'ancien de Séville répond régulièrement à la presse.
Mais alors que l'on devrait entendre un début de mea culpa... rien. Nada. Alvès a la parade : "Je ne comprends pas les critiques (...) Je suis motivé par les gens qui ne croient pas en moi (...) A chaque fois c'est pareil au Barça, dès que l'on ne gagne pas, tout le monde parle. En substance, c'est ce qui ressort à chaque fois." Luis Enrique est dans la même ligne de conduite, lui qui défend bec et ongle son joueur en le conservant dans le XI barcelonais.
Et pourtant, il aurait des raisons de le mettre sur le banc. Défensivement, Dani Alvès est devenu mauvais. Il perd les trois-quart de ses duels en un contre un. Quand il est passé, il se bat rarement pour récupérer son ballon. Pire : il perd sa position d'arrière droit trop souvent. On le retrouve au milieu de terrain des fois, revenant en marchant... En attaque, deux alternatives : soit il passe son temps à centrer (intéressant quand Messi, Neymar ou Suarez sont mondialement connus pour leur jeu de tête), soit il donne en retrait. Il ne provoque plus du tout. Et comme il attend statiquement sur le côté droit que le ballon lui arrive dans les pieds, il n'y a plus aucune surprise dans le jeu du Barça. En gros, Alvès paralyse le jeu.
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Dani Alves

Crédit: AFP

Comme Martin Montoya n'est pas dans les petits papiers de Luis Enrique ("Il doit attendre son opportunité... si elle vient un jour"), que personne ne connait Douglas, il n'y a qu'une seule opportunité : Adriano Correia. Le Brésilien est certes gaucher, mais il est parfaitement ambidextre. De plus, il a déjà joué à ce poste quand il était à Séville. C'est un vrai défenseur qui sait monter quand la situation l'autorise. Je le dis depuis des semaines sur twitter. Aujourd'hui, Luis Enrique n'a plus vraiment le choix, en particulier face aux gros clubs. Adriano est actuellement le meilleur choix possible.
De l'autre côté, Jordi Alba semble revenir à un bon niveau. Depuis l'interview que l'on avait faite avec Jérémy Mathieu sur RTL - et où il se plaignait de son passage sur le côté face au Real - on a compris quel'ex-Toulousain ne voulait jouer que dans l'axe. Alba, donc.
C'est en défense centrale que le problème de Luis Enrique est épineux. Bartra-Mascherano? Bartra-Mathieu? Bartra ? Oui ce n'est pas Thiago Silva. Mais le jeune Catalan a un coeur gros comme ça et fait moins d'erreurs de concentration. Physiquement, il en impose un peu plus. Avec Mascherano car l'Argentin est indispensable. Si Busquets a un coup de mou, Mascherano passe au milieu et Mathieu derrière.
Notons que Vermaelen est toujours blessé. Que Mathieu a coûté 20 millions et que le mettre sur le banc serait mal vu. Et que Piqué, qui n'en fait maintenant qu'à sa tête, compte de moins en moins d'appuis dans le club. Même Luis Enrique en perd son latin. Piqué sera peut être titulaire contre Almeria, mais ça ne change pas grand chose au problème. Piqué a lâché. Et Luis Enrique, qui s'était fait un devoir de le récupérer, est un peu coincé...

Milieu de terrain : Rakitic ou Rafinha à chaque match

Luis Enrique l'a déclaré vendredi matin : "Un 4-2-3-1 ? Non, non... Jamais je n'ai utilisé ce système de jeu". On ne peut pas être plus clair. Le Barça jouera en 4-3-3 (maquillé parfois en 4-4-2 suivant la position de Messi), voire en 3-4-3 offensif si les besoins l'exigent.
Je pense que soit Rakitic, soit, à un degré moindre, Rafinha doivent débuter tous les matches. Un des deux. Mais pas les deux en même temps. Avec à leurs côtés, Busquets (ou Mascherano), Xavi ou Iniesta. Rakitic et Rafinha apportent la présence au milieu de terrain qui manque depuis quelques temps. Leur activité est indispensable. Mais ils doivent être épaulés par des gens qui maîtrisent le "style" Barça, celui que Luis Enrique ne doit pas abandonner sous peine d'être critiqué. Cette formule me paraît être le bon compromis. Je pense même qu'Andres Iniesta ne ferait pas tâche un peu plus reculé. Lorsque Xavi n'est pas là, par exemple. Il est le seul dans le monde à pouvoir jouer comme lui.
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Ivan Rakitic, le milieu du Barça, reçoit les consignes de son entraîneur, Luis Enrique

Crédit: Panoramic

Attaque : Suarez cherche encore sa place

Messi-Neymar-Suarez. Une attaque de rêve sur le papier. Commençons par Neymar, un peu en baisse ces derniers matches. Logique tant Ney a été bon en début de saison. Quand il jouait près du but et non près de la ligne de touche. Le même constat est valable pour Luis Suarez, qui veut bien faire mais qui en fait trop au final. S'il bouge constamment, le voir dans un rôle d'ailier relève du gâchis. A Amsterdam, on a vu que Messi s'était mis sur le côté droit en seconde mi temps, pour équilibrer. Dès que Suarez est repassé dans l'axe, il a été plus performant.
Quant à Messi, les récentes déclarations de Tata Martino ("Il n'arrive pas à retrouver son meilleur niveau") sont surprenantes. L'Argentin évolue à un très bon niveau. Il marque régulièrement, fait jouer les autres tout en essayant d'organiser l'équipe sans Iniesta ni Xavi. Excusez du peu ! Néanmoins, on aimerait voir plus souvent Munir, Pedro (dont le coup de mou est passé m'a-t-on dit) ou bien encore Sandro, qui a carrément disparu de l'équipe! Et même Messi n'est pas exempt de banc de touche. Une équation de plus pour Luis Enrique qui n'est sans doute pas loin de trouver la bonne formule, mais qui semble encore la chercher.
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Cristiano Ronaldo et Leo Messi.

Crédit: AFP

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