Liga - FC Barcelone : les trois déclas qui montrent que Luis Suarez est prêt à en découdre

ParIlyes Ramdani

Mis à jour 14/10/2014 à 17:00 GMT+2

Luis Suarez n'attendait que ça. Alors qu'il finit de purger ses quatre mois de suspension, l'international uruguayen affiche, dans un entretien accordé au site officiel du FC Barcelone, toute sa détermination. "El Pistolero" a faim... et ça se voit.

Luis Suarez pendant un match amical entre Barcelone B et la sélection indonésienne des moins de 19

Crédit: AFP

Il a des fourmis dans les jambes

Les deux premiers mois (de suspension) ont été les plus durs de ma carrière. Je ne me sentais même pas comme un footballeur. C’est le pire. J’ai joué 15 minutes lors du trophée Gamper mais pour être honnête, je me sentais comme un invité, pas comme un joueur du Barça. J’ai vraiment hâte de jouer et d'aider mes coéquipiers.

Depuis 2007, Luis Suarez n’a jamais disputé moins de quarante matches en une saison. Travailleur infatigable, l’international uruguayen se nourrit du rythme effréné des matches (et des buts). Autant dire, dès lors, que ces quatre mois de suspension lui ont paru comme une éternité. Dès son retour de vacances, Suarez a engagé un préparateur physique personnel avec lequel il a travaillé d’arrache-pied, à l’abri des regards. Une détermination qui ne laisse aucun doute à ses coéquipiers quant à son état de forme.

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Et les statistiques tendent à leur donner raison. Cette semaine, Suarez a fait son retour en sélection uruguayenne. Il a inscrit deux buts et été à l'origine d'un troisième. Même réussite fin septembre, avec l'équipe réserve du Barça : un match et un doublé. De quoi envoyer un signal rassurant sur son état de forme.

Luis Suarez avec l'Albiceleste, lors du match amical face à Oman.

Crédit: AFP

Forcé de réussir

Je suis venu au Barça pour réussir. J’ai faim de titres. On ne m’a rien donné dans la vie, alors je n’abandonne jamais. Je ne pense qu’à revenir et gagner ma place dans l’équipe. Je veux montrer au coach que je suis venu pour apporter quelque chose de plus.

Après quatre mois sans jouer, Suarez semble avoir les dents longues à l’heure de retrouver la compétition. Au Barça, l’attaquant de 27 ans sait qu’il se trouve face à un tournant de sa carrière. Après l’Ajax et Liverpool où il inscrivit 221 buts en sept saisons, Suarez doit relever un nouveau défi de premier plan.

D’autres attaquants, et non des moindres, y ont connu des succès mitigés : récemment, Henry (de 2007 à 2010), Ibrahimovic (2009-2010) ou encore Villa (2010-2013) n’ont pas toujours bien vécu la présence écrasante de Messi à leurs côtés.

Dans l'axe ou sur un côté ?

Un attaquant a toujours envie de marquer des buts. Mais je suis avant tout un membre de l’équipe. Même si certains ont du mal à le croire, j’aime faire marquer mes coéquipiers… Je ferai ce que l’entraîneur me dira, pour aider l’équipe comme je peux. Même quand je joue dans l’axe, je ne reste jamais statique devant. J’aime beaucoup me déplacer, venir chercher les ballons.

Aussi géniaux soient les trois joueurs, la cohabitation entre Messi, Neymar et Suarez pose en effet des questions d’ordre tactique. Archétype de l’avant-centre, le meilleur buteur de l’histoire de l’Albiceleste devra prouver qu’il est "Messi-compatible". Et il le sait. Alors Suarez la joue humble, et jure à qui veut l’entendre qu’il peut se mettre au service de la Pulga. Y compris sur un côté, où il sait qu'il aura probablement à s'exiler, comme Henry et Villa avant lui, pour laisser le quadruple Ballon d’Or briller dans son rôle de "faux numéro 9".