Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Valence est de retour, l'Atlético Madrid se maintient... et une Liga ouverte reste un fantasme

Benoît Vittek

Mis à jour 04/10/2014 à 11:37 GMT+2

Opposé à l’Atlético pour le choc de la septième journée (16h), Valence peut reprendre la tête de la Liga au Barça. C’est séduisant. Ça a peu de chances de tenir sur la saison.

Paco Alcacer et André Gomes incarnent les espoirs de Valence

Crédit: AFP

Un peu de football fiction : ce samedi, à 16h, le FC Valence préserve son invincibilité en Liga et va même chercher son cinquième succès de la saison face à l'Atlético Madrid, champion en titre ; deux heures plus tard, le leader barcelonais s'emmêle les pinceaux et chute sur le terrain du Rayo Vallecano. Le club ché est alors leader de la Liga après sept journées… Une incongruité forte dans la Liga moderne. Une incongruité qui pourrait révéler un championnat d'Espagne plus ouvert qu'à l'accoutumée en cette saison 2014/15. Pour l'instant du moins.
Leader, Valence l'a déjà été à l'issue de la cinquième journée. Ce qui avait mené l'entraîneur blaugrana Luis Enrique à suggérer que les hommes de Nuno pourraient s'engager dans le sillon tracé par l'Atlético Madrid et remettre à leur tour en cause la domination à deux têtes incarnée par le Real et le Barça en Liga :
Il pourrait y avoir plus de candidats au titre. L'an dernier, l'Atlético s'est ajouté aux prétendants et, cette saison, Valence et Séville aussi. Cela rendrait le championnat plus intéressant pour tout le monde.
Une Liga disputée, avec des clubs à même de remplir un rôle autre que celui de faire-valoir des géants merengue et blaugrana ? La promesse a emballé les suiveurs espagnols. Mais Luis Enrique avait rapidement précisé : "La Liga ne se gagne pas en septembre." À cette époque de l'année, il faut surtout éviter d'abandonner des points face aux équipes auxquelles le Real et le Barça peuvent à tout moment infliger une correction (soit l'essentiel des formations espagnoles). Le championnat se gagnera sur une poignée de soirées réparties au fil de l'année : lors des confrontations directes entre les mastodontes de la Liga.
Depuis la sortie de Luis Enrique, la candidature du FC Séville a ainsi été plombée par la correction reçue la semaine dernière face à l'Atlético Madrid. L'Andalousie fantasmait sur le rythme de champion tenu par le dernier vainqueur de la Ligue Europa ; les Colchoneros ont refroidi ces espoirs avec le réalisme qui leur a permis de bousculer le Real et le Barça cette saison.
Les surprises d'octobre ont rarement tenu
Valence, de son côté, n'a pas encore affronté les cadors espagnols. Parmi ses six adversaires cette saison, cinq pointent au-delà du douzième rang en Liga. Seul le FC Séville (aujourd'hui quatrième) fait exception, avec un match nul (1-1) au Ramon Sanchez Pizjuan dès la première journée. Voici quelques critères auxquels les Chés devront répondre pour maintenir le semblant d'ouverture affichée depuis deux mois en Liga :
  • Obtenir un bon résultat dès ce samedi face à l'Atlético ce samedi, mais aussi face au Barça (13e journée) et au Real (17e), sans pour autant égarer de points contre des formations plus modestes ;
  • Maintenir sur le terrain le jeu fluide que Nuno a réussi à développer depuis le début de la saison. Le projet collectif cohérent de Diego Simeone a été essentiel au parcours victorieux de l'Atlético Madrid. Mais pour y parvenir, il faut aussi que les individualités se maintiennent à leur meilleur niveau, malgré une grosse débauche d'énergie (et un effectif plus limité pour faire souffler les cadres) et une expérience parfois limitée du très haut niveau, à l'instar de Paco Alcacer ou André Gomes ;
  • S'adapter lorsque les autres formations auront décrypté les clefs des succès valencians. Attaquer les rencontres tambour battant pour prendre rapidement l'avantage (trois buts dans le premier quart d'heure en six journées) ne fonctionnera pas toute la saison ;
  • Tenir la cadence lorsque le Real Madrid et le FC Barcelone ne manqueront pas de monter en puissance. Ou lorsque l'arbitrage, sensiblement favorable aux puissants de la Liga, palliera leurs coups de moins bien ;
  • Tenir le cap hors-terrain, alors que le FC Valence est un club extrêmement fragile financièrement, que le Singapourien Peter Lim tente encore de finaliser le rachat du club et que les performances du début de saison attirent les convoitises de recruteurs au sein des plus grands clubs.
Alors la Liga sera plus ouverte et le FC Valence un candidat au podium, voire au titre – ce que l'Atlético n'est parvenu à faire qu'après plusieurs saisons de reconquête et qui sera difficile à répéter tant les différences moyens sont criantes, même avec les Colchoneros.
picture

Antoine Griezmann est venu dynamiser le secteur offensif de l'Atlético, orphelin de Diego Costa

Crédit: AFP

Après la fiction, retour aux vérités passées. Ces cinq dernières années, le Real et le Barça ont toujours dominé la Liga après sept journées à l'exception de la saison passée. Même lorsque l'Atlético Madrid a remporté ses sept premiers matches l'an dernier. Le dernier club à avoir bousculé cet ordre établi au début de l'automne, c'était Valence, lors de la saison 2008/09. Les Ché avaient alors trois points d'avance sur le Barça. Puis l'ordre naturel de la Liga avait repris ses droits et ils avaient fini la saison au sixième rang, à 25 longueurs du maître catalan.
SaisonClub le mieux classé (en dehors du Barça et du Real) après 6 journéesSon classement final
2013/14Atlético Madrid, 2eChampion
2012/13Atlético Madrid, 2e3e
2011/12Betis, leader13e
2010/11Valence, leader3e
2009/10Séville, 2e4e
2008/09Valence, leader6e
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité