Barça, Atlético et Real : la lutte à couteaux tirés pour le Graal

Et si les coéquipiers d’Antoine Griezmann rééditaient l’exploit de 2014 ? Il y a quelques semaines, difficile de mettre une pièce sur cette hypothèse. Désormais à égalité de points avec le Barça, l’Atlético dispose d’un calendrier plus favorable sur le papier pour une raison : le nombre de matches à Vincente Calderon. Avec trois réceptions et deux petits déplacements, les hommes de Diego Simeone sont les seuls prétendants à bénéficier de ce cas de figure. Autre motif d’espoir : un collectif plus complet avec un banc qui fait la différence. Avec 13 buts inscrits par des remplaçants, le banc colchonero est le meilleur en Liga. Et ça risque de compter dans les dernières encablures.

Reste un obstacle majeur : la Ligue des champions. Avec sa demi-finale contre le Bayern, l’Atlético risque de perdre beaucoup d’énergie pour conquérir un titre qu’il n’a jamais remporté.

Actuellement intenable, l’Atlético pourra compter sur un Calderon chaud bouillant pour le porter vers le titre. Si Diego Simeone parvient à bien faire tourner son équipe, l’équipe madrilène a les cartes en main pour être champion. Sauf si le Barça en décide autrement.

"Il reste cinq matches et si nous les gagnons nous serons champions". Après la défaite contre Valence dimanche (2-1), Luis Enrique a parfaitement résumé la situation. Mal en point depuis quelques semaines, le Barça reste maître de la situation. À égalité avec l’Atlético, le Barça peut compter sur une différence de buts largement à leur avantage (+59 contre +41 pour la formation de Simeone) au cas où les deux équipes fassent un sans-faute. Reste que les traquenards sont nombreux. Face à des adversaires tous situés dans la seconde moitié du tableau et encore en lutte pour le maintien, les Blaugrana devront se méfier. "Débarrassés" de l’harassante Ligue des champions, les coéquipiers de Messi vont cependant pouvoir recharger les batteries pour appuyer de nouveau sur l’accélérateur et obtenir le Graal.

Tout dépend de lui. Le sort de cette Liga est entre les mains du Barça. S’ils continuent sur leur lancée, les Catalans pourraient tout perdre. Mais avec un match par semaine, difficile de voir le Barça s’embourber un peu plus.

À la 29e journée, on disait le Real largué, à 12 points du leader barcelonais. Et puis, revenus en boulet de canon dans la foulée d’un Clasico historique à plus d’un titre, les hommes de Zinedine Zidane sont de vrais postulants au titre. Passés près de la catastrophe en Ligue des champions contre Wolfsburg, les coéquipiers d’un Cristiano Ronaldo époustouflant n’ont plus rien à perdre. Et plutôt tout à gagner. S’ils parviennent à bien gérer la réception de Villarreal ce week-end, ils auront la voie dégagée. Car les équipes qu’ils affrontent n’ont plus grand-chose à jouer. Et ça, c’est tout bénef’.

Si l’Atlético est l’équipe la plus en forme, le Real est celle qui bénéficie de la meilleure dynamique. Donnés pour morts, les Madrilènes bougent plus que jamais. Ils restent cependant dépendants des résultats de ses deux autres concurrents. Difficile de les voir remporter le titre en fin de saison, à moins d’une faillite commune des deux leaders.