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LIGA - Varane, Bale, le 4-2-3-1, les problèmes défensifs: le Real de Zidane a débuté sa métamorphose

Alexandre Coiquil

Publié 10/01/2016 à 09:46 GMT+1

FOOTBALL - Large vainqueur du Deporivo La Corogne (5-0), samedi soir à Santiago-Bernabeu, le Real Madrid de Zinédine Zidane, qui effectuait sa grande première comme technicien principal, a affiché des évolutions par rapport à l'ère Rafa Benitez mais également gardé quelques défauts.

Cristiano Ronaldo, Luka Modric et Gareth Bale fêtent le but du Gallois

Crédit: AFP

Ce qui a changé

Varane sur le banc. Le premier onze de départ de Zidane a réservé une surprise : la mise sur le banc de touche de Raphaël Varane au profit de Pepe. Titulaire indiscutable sous Rafa Benitez, le stoppeur français n'a pas reçu la confiance de ZZ pour cette grande première, qui avait seulement confirmé la BBC dans ses titulaires indiscutables avant la rencontre.

Le Français n'est finalement resté sur le banc que l'espace de 45 minutes avant de suppléer Sergio Ramos, blessé. Son retour sur la pelouse a été convaincant. Bon dans les airs, toujours bien placé, il a affiché une certaine solidité. La mauvaise fortune du capitaine madrilène devrait lui redonner sa chance en tant que titulaire. Mais ensuite ? Zidane mettra-t-il en place un turn-over en charnière où s'appuiera-t-il sur le duo Pepe-Ramos comme l'avait fait Carlo Ancelotti ?
L'attitude de l'équipe. Le Real Madrid avait déjà affirmé sa capacité de réaction dans la difficulté - après l'expulsion de Mateo Kovacic - lors de la dernière demi-heure de son déplacement à Valence (2-2), le week-end dernier. Pas toujours à l'aise face au jeu de contre du Deportivo, les Merengue ont encore montré ses vertus de combat et de pugnacité. Ils ont évolué avec un enthousiasme nouveau, rarement vu sous l'ère Benitez.
Un homme a symbolisé cette envie : Dani Carvajal. Omniprésent offensivement, comme toujours, et prêt à se sacrifier défensivement, l'international espagnol a été l'homme de la rencontre du côté madrilène. Et tous ses coéquipiers ont suivi sa trace.
Le système de jeu. Ce n'est pas un changement d'ampleur mais Zidane a opté pour un retour au 4-2-3-1 pour cette grande première au Bernabeu. Utilisé par Rafa Benitez pendant deux mois (août-septembre), le système avait été progressivement mis de côté pour un retour au 4-3-3, peu efficace au niveau défensif. Il a fallu un bon quart d'heure aux Madrilènes pour entrer dans le match et retrouver des réflexes dans ce positionnement.
Isco. C'est pour lui que Zidane a changé le système tactique. Titularisé en tant que milieu offensif axial dans la ligne de trois, le meneur de jeu espagnol a été le grand gagnant de la promotion de Zizou, qui lui a publiquement offert sa confiance cette semaine. A l'aise dans cette position, l'ancien joueur de Malaga, plus titularisé depuis le Clasico (le 21 novembre), a opté pour du petit jeu en combinaison et des décalages.
Utilisé comme milieu excentré dans le 4-3-3 de Carlo Ancelotti, l'Andalou a souvent dézoné sur le côté gauche samedi soir, mais cela faisait partie du plan offensif des Madrilènes. En manque de rythme, il a été remplacé par James Rodriguez à l'heure de jeu. Le Colombien, perdu au niveau du placement, n'a pas spécialement profité de son temps de jeu.
Les permutations. C'est également un facteur tactique qui a sauté aux yeux samedi soir : le quatuor offensif a passé sa soirée à permuter. Le fait le plus frappant a été le retour de Cristiano Ronaldo sur le côté droit, celui de ses grands débuts. Le Portugais a souvent passé du temps sur son côté naturel cette saison et il a remis ça avec une certaine envie face au Depor. Mais une envie tempérée par sa maladresse relative face au but (10 tirs tentés, sans réussite). Une soirée sans.
Isco a lui souvent filé sur le côté gauche, tandis que Gareth Bale a opté pour un repositionnement dans l'axe et quelques folies à gauche. Karim Benzema est resté dans une position axiale, en pivot. Pas évident de suivre tout ce beau monde. La recette a bien fonctionné.
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Cristiano Ronaldo, Luka Modric et Gareth Bale fêtent le but du Gallois

Crédit: AFP

Ce qui n'a pas changé

Gareth Bale. Bon et mis en évidence sous l'ère Rafa Benitez, le Gallois est allé dans la continuité de sa saison face au Depor. Auteur d'un triplé, il a fait gonfler ses chiffres personnels et s'est surtout parfaitement fondu dans la prestation collective. Applaudi par Bernabeu après des derniers mois difficiles, l'ancien de Tottenham est, avec Isco, le grand gagnant de la première de Zidane. Un clin d'oeil du destin.

Les problèmes défensifs. Les Madrilènes ont comblé leurs lacunes défensives avec de l'envie et du combat. Secoués par les Galiciens pendant le premier quart d'heure, les hommes de Zidane ont fait front sans surmonter leur principale faiblesse de la saison : l'équilibre. Les nombreuses pertes de balle dans l'entrejeu en première période ont mis en évidence ce problème.
Quatre hommes ont symbolisé ces soucis. Le double pivot défensif composé du duo Toni Kroos-Luka Modric, qui a payé un placement trop haut par instants, et la charnière centrale Pepe-Sergio Ramos, pas toujours complémentaire et mise en difficulté dans le jeu aérien, notamment par Lucas Pérez. Le manque de replacement défensif des joueurs de couloir s'est également fait ressentir par moments.
Zidane a des solutions dans son effectif pour remédier à tout ça : Raphaël Varane pour la défense centrale et Casemiro pour le poste de 6. Disparu des écrans radar depuis quelques semaines, le Brésilien est-il réellement un titulaire en puissance ? Mais pour retrouver l'équilibre perdu il y a une année, Zidane, qui s'est refusé à recruter, devra faire des choix. Quitte à casser l'image de marque du Real.
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Gareth Bale félicité après avoir marqué face à La Corogne

Crédit: AFP

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