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Barça-Real (1-1), l'antisèche : C'est cruel, mais le Barça ne méritait pas mieux

Vincent Bregevin

Mis à jour 03/12/2016 à 22:28 GMT+1

LIGA - Le Barça a laissé filer la victoire face au Real en concédant un but de Sergio Ramos au bout du temps réglementaire samedi (1-1). Le scénario peut paraitre cruel. Mais les Catalans, dominés en première période et plutôt chanceux d'ouvrir le score, n'ont pas su hausser leur niveau de jeu pour obtenir un meilleur résultat. Notre antisèche.

Lionel Messi, tête basse, face au Real

Crédit: Panoramic

Le jeu : A l'arrivée, les regrets sont pour le Barça

L'ouverture du score du Barça semblait venir du ciel pour les Catalans. Jusque-là, les Barcelonais n'avaient quasiment pas existé. Le Real était supérieur collectivement et tactiquement, il avait parfaitement limité l'influence de Messi en l'éloignant de la surface et, à défaut d'avoir beaucoup d'occasions, il aurait dû bénéficier d'un ou deux penalties pour concrétiser sa domination. La première erreur merengue a été sanctionnée sur coup de pied arrêté et le Barça a pris un avantage plutôt heureux. Il a ensuite repris vie dans le jeu, principalement grâce à l'entrée d'Iniesta, et il aurait dû se mettre à l'abri. Mais l'équipe de Luis Enrique n'a pas su convertir ses occasions de faire le break. Et elle a à son tour été sanctionnée dans le temps additionnel, également sur coup de pied arrêté.

Les joueurs : Modric et Iniesta, eux, ont apporté un peu de lumière

S'il faut retenir une individualité de ce Clasico, c'est bien Luka Modric. Le milieu croate a été omniprésent dans la récupération et la création au Real, avant de conclure sa prestation en beauté avec une passe décisive pour Sergio Ramos. Andres Iniesta a lui aussi rayonné à son entrée à l'heure de jeu. C'est vrai qu'il revenait de blessure, mais on aurait aimé le voir dès le coup d'envoi tant il a donné une autre dimension à ce Clasico un peu terne. Raphaël Varane n'était pas loin d'être parfait, mais sa faute sur Neymar a coûté cher au Real. Globalement, toutes les stars offensives de ce Barça-Real n'ont pas eu le rendement attendu, de Ronaldo à Messi en passant par Neymar, Benzema et Suarez, malgré son but. C'est certainement ce qui a rendu ce choc un peu décevant.
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Andres Iniesta face au Real

Crédit: Panoramic

Le facteur X : La spéciale Sergio Ramos

Sergio Ramos a décidément une faculté incroyable à sauver le Real dans les grands rendez-vous. Et dans les dernières secondes. Il s'est taillé cette réputation au fil du temps grâce à ses buts dans le temps additionnel face à l'Atlético en finale de la Ligue des champions 2014, et face à Séville en Supercoupe d'Europe l'été dernier. Le défenseur merengue l'a justifiée au Camp Nou, car son coup de tête rageur à la dernière minute du temps réglementaire a permis au Real d'éviter la défaite en Catalogne. Ramos a ainsi sanctionné la mauvaise inspiration d'Arda Turan, coupable d'une faute aussi stupide qu'inutile sur le coup franc qui amène son but. Il ne fallait pas lui donner l'occasion de faire sa spéciale. Et c'est exactement ce que le Turc lui a offert. Il peut s'en mordre les doigts.
Visuel Sergio Ramos

La stat : 33

Il vaut de l'or pour le Real, ce but de Sergio Ramos. Et il pourrait bientôt offrir un record au club merengue. Grâce à ce nul arraché à Barcelone, l'équipe de Zinédine Zidane en est désormais à 33 matches sans défaite toutes compétitions confondues. C'est une unité de plus que le Real de Carlo Ancelotti entre 2013 et 2014. Et une de moins que le record du club merengue établi sous la direction de Leo Beenhakker entre 1988 et 1989. Il sera égalé par les hommes de Zidane s'ils ne perdent pas face au Borussia Dortmund, mercredi en Ligue des champions.

Le tweet hommage

La décla : Luis Enrique (entraîneur du FC Barcelone, à propos d'Arda Turan)

Les consignes étaient pourtant claires. Il ne fallait pas faire de faute sur un joueur du Real qui était dos au but. Les entraîneurs donnent des consignes claires et concises.

La question : Pourquoi le Barça ne méritait-il pas mieux ?

C'est vrai que le scénario est cruel pour Barcelone avec ce but de dernière minute de Sergio Ramos. Mais il est mérité. Parce que l'équipe de Luis Enrique n'a que trop rarement été à la hauteur de l'enjeu de ce Clasico. Devant son public, elle se devait de signer un coup d'éclat après des performances indignes d'une équipe de son standing. Elle n'a pas su hausser son niveau de jeu, à l'image d'une première période durant laquelle elle a été dominée par celle de Zinédine Zidane. Et ce n'est pas seulement parce que l'organisation du Real s'est avérée efficace.
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Zidane: "On aurait mérité de marquer les premiers"

C'est surtout parce que Barcelone n'a pas su exprimer ses qualités. Ce n'est pas qu'une question d'efficacité, même si Neymar et Lionel Messi ont manqué les opportunités catalanes de tuer le match après l'ouverture du score. L'histoire aurait évidemment été différente si les deux stars barcelonaises avaient fait preuve de leur adresse habituelle face au but. Mais cela ne masque pas la pauvreté générale du jeu du Barça par rapport à son potentiel. Même s'il y a eu du mieux après l'entrée d'Andres Iniesta, toujours aussi indispensable à ce club.
Surtout, ce Barça manque de coeur. La fin de match a été assez symbolique de ce point de vue. Avec l'avantage au score, et la perspective de revenir à trois points du leader madrilène au classement, le Barça aurait dû afficher plus de détermination. Surtout face à cet adversaire. Mais ce supplément d'âme, justement, était du côté du Real. L'égalisation de Ramos est venue récompenser l'abnégation des Madrilènes au Camp Nou. Et sanctionner les manques du Barça dans le domaine mental. Même à tous les niveaux, de manière générale.
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