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Après Real-Barcelone (0-3) : Loin du tiki-taka, ce Barça-là ressemble à Valverde

Louis Pillot

Mis à jour 24/12/2017 à 12:20 GMT+1

LIGA - La victoire du Barça face au Real samedi (0-3) a démontré une évidence : le Barça a bien changé depuis le départ de Pep Guardiola. Le Clasico a exposé tout le potentiel de la méthode Valverde, bien différente du tiki-taka qui a ramené Barcelone au sommet, mais tout aussi efficace.

Ernesto Valverde

Crédit: Getty Images

Il est des hommes qui marquent durablement l’histoire d’un club. A Barcelone, on en compte quelques uns, et pas des moindres. Pep Guardiola en fait partie. Entre 2008 et 2012, le Catalan a ramené le Barça au sommet grâce à un style de jeu qui a inspiré nombre d’équipes : le tiki-taka. En regardant le Clasico de samedi, remporté 3-0 par les Blaugrana, force est de constater que Barcelone a bien changé en cinq ans. La patte d’Ernesto Valverde est bien différente de celle de Guardiola. Mais elle n’annonce pas moins de succès.
Pour les aficionados du style "guardiolesque", la première période du Clasico a pu s’apparenter à une hérésie. Le Barça s’est présenté au Bernabeu dans ce qui s’apparente à un 4-4-2, où Paulinho était placé à la pointe haute du losange, en soutien de Suarez et Messi. Les Blaugrana ont accepté pendant 45 minutes la domination du Real, procédant volontairement en contre. Un plan de jeu presque inimaginable sous Pep Guardiola, adepte le plus souvent du 4-3-3 (voire du 3-4-3) fondé sur la possession à outrance et le contrôle absolu du jeu.
Le changement n’est pas nouveau. Le Barça avait déjà, depuis le départ de Guardiola à l’été 2012, entamé sa mue. Si Tito Vilanova, adjoint du Catalan, n’avait rien révolutionné, Luis Enrique a lui fait évoluer Barcelone vers un jeu plus vertical. Le Barça d’Enrique est celui de la MSN (Messi-Suarez-Neymar), où l’on cherchait avant tout le trio d’attaque en seulement quelques passes. Exit, déjà, le tiki-taka parfois lent de Guardiola.
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Valverde sur la première période : "Nous ne pouvions pas jouer notre football"

Ce Barça sait défendre

Ernesto Valverde est allé encore plus loin, en faisant du Barça une équipe avant tout solide défensivement. L’Espagnol a adopté un 4-4-2, favorisé il est vrai par le départ de Neymar vers le PSG et par la blessure d’Ousmane Dembélé. L’arrivée de Paulinho a équilibré Barcelone : outre ses buts, le Brésilien amène une hargne que n’a pas toujours Sergio Busquets en phase défensive. Et les Blaugrana n’ont encaissé que sept buts cette saison.
Le positionnement d’Iniesta et Rakitic en meneurs excentrés permettent aussi aux latéraux d’être plus libres de coller la ligne de touche, comme Alba, plus décisif que jamais et déjà auteur de six passes décisives en championnat. En résumé, le Barça sait mieux défendre, et se projette différemment qu’au temps de la MSN, en exploitant plus les montées de ses latéraux.
Les succès de Guardiola ont pourtant laissé des traces. L’équipe de Valverde, si elle n’a pas grand chose à voir avec celle de l’actuel coach de City, repose sur les mêmes fondamentaux. Les latéraux, s’ils sont utilisés différemment, sont toujours au centre du dispositif barcelonais. De même, la liberté accordée à Leo Messi reste centrale dans les deux dispositifs : l’Argentin combine toujours au milieu avec Iniesta, Rakitic et Busquets, venant chercher les ballons très bas.
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La joie des Barcelonais face au Real

Crédit: Getty Images

Ter Stegen change tout

La pièce centrale du Barça reste cependant toujours Sergio Busquets. Lorsque l’Espagnol est mis sous pression, comme en première période contre le Real, le Barça n’avance pas. Mais après la pause, c’est Busquets qui est à l’origine de l’ouverture du score en éliminant ¾ des milieux madrilènes d’une seule passe. Un véritable métronome.
Là où le Barça a changé, c’est que désormais, il sait subir. Barcelone a longtemps aimé dominer ses matches de la tête et des épaules. Désormais, comme pendant le Clasico, l’équipe de Valverde accepte d’être mise sous pression. Elle paraît, défensivement, très sûre de sa force. La conviction lui vient sans doute des performances de Ter Stegen, sur lequel Barcelone peut se reposer. Ca n’était pas toujours le cas avec Victor Valdès et Claudio Bravo…
Finalement, l’équipe de Valverde est peut-être moins impressionnante. Moins de maîtrise qu’avec Guardiola, moins d’exploits individuels qu’avec Enrique. Mais ce Barça est sûr de ses nouvelles forces, et peut finir la première partie de saison en étant invaincu. L’exploit est notable. Tiki-taka ou non.
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Lionel Messi (FC Barcelone) buteur contre Real Madrid en Liga le 23 décembre 2017

Crédit: Getty Images

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