Après Atlético - Real Madrid (1-3) - Le grand gagnant du derby, c'est Solari
ParCyril Morin
Mis à jour 10/02/2019 à 09:24 GMT+1
LIGA - Au terme d’un match parfaitement maîtrisé dans le brasier du Wanda Metropolitano, le Real est sorti vainqueur du derby madrilène avec la manière (1-3), samedi. À nouveau deuxièmes, les Madrilènes peuvent aussi remercier Santiago Solari, artisan du redressement de la Casa Blanca.
Qu’elle semble loin la manita du Camp Nou au mois d’octobre (5-1). A cette époque-là, le Real de Julen Lopetegui errait comme une âme en peine sur les terrains, avec des joueurs plus démobilisés que jamais après la nouvelle victoire en C1 combinée aux départs consécutifs de Zinedine Zidane et Cristiano Ronaldo. Fusible idéal d’une situation qu’il n’a fait que subir, l’ancien entraîneur de la sélection s'était fait limoger. C’est Santiago Solari, nommé provisoirement, qui avait repris le flambeau.
Les maux étaient profonds et le remède inconnu. Après des débuts idylliques (deux victoires en championnat en deux matches), le Real avait rechuté lourdement à Eibar (3-0). On pensait que la plaie était trop ouverte pour bien cicatriser avant la fin de saison.
Ce samedi, le Real est à nouveau dauphin du Barça, à cinq points du leader avant le match de celui-ci dimanche. Le tout après une victoire logique obtenue face à l’Atlético (1-3) dans un derby engagé mais maitrisé de A à Z, ou presque, par la troupe de Solari. Son bilan est presque parfait : 21 matches, 15 victoires, 2 nuls et 4 défaites. Et les choix de l’Argentin n’y sont pas étrangers.
Installer le duo Vinicius - Vazquez sur les ailes
Gareth Bale, Marco Asensio, Mariano Diaz sur le banc, Isco absent : sur le papier, difficile de faire plus impressionnant. Et, pourtant, ce ne sont pas les titulaires désignés par l’ancien milieu de terrain. Depuis plusieurs matches déjà, c’est Lucas Vazquez et Vinicius Junior qui sont choisis par le coach madrilène pour animer les ailes, à l’image du Clasico de mercredi dernier en Coupe du Roi (1-1).
Amoureux de profondeur, provocateurs balle au pied et adeptes du repli défensif (surtout Vazquez), les deux hommes ont redonné vie à des couloirs qui calaient gentiment ces dernières semaines. L’Espagnol a été l’un des plus en vue au Wanda Metropolitano. Le Brésilien, lui, a connu une montée en puissance fulgurante.
Tout ne fut pas parfait pour Vinicius Jr. Mais son audace a permis au Real d’obtenir le penalty décisif qui mis le Real devant (1-2, 42e) après avoir laissé sur place le pauvre Gimenez. Surtout, le profil des deux hommes permet à un certain Karim Benzema de briller dans sa position préférentielle.
Donner les clés à Benzema
Si l'attaquant français brille de mille feux ces dernières semaines (7 buts en 10 matches en 2019), son importance dans l’animation madrilène n’y est pas étrangère. A la baguette, ses décrochages permettent aux ailiers de plonger en profondeur. Ce samedi, c’est d’ailleurs son apport au milieu qui a permis à Modric de lancer parfaitement Bale pour le but du break (1-3, 74e). Toujours très propre techniquement, Benzema semble également retrouver une condition physique parfaite. C’est lui la première rampe de lancement madrilène. Et, visiblement, ça marche.
La mise à l’écart de Marcelo
Après l’épisode Isco, le cas Marcelo a été une autre manière pour Solari de mettre sa patte dans les bons résultats madrilènes. Complètement hors du coup depuis quelques semaines, le Brésilien a définitivement laissé sa place après un nouveau naufrage début janvier face à la Real Sociedad (0-2). C’est le jeune Sergio Reguilon qui a pris le relais.
L’ancien protégé de Solari en D3 avec la Castilla a répondu présent depuis. Face à l'Atlético, sa prestation fut très solide, même si l'opposition n'était pas des plus entreprenantes. Il n’empêche, mettre Marcelo sur le banc, il fallait oser. Solari l’a fait. Et, à l’image de plusieurs choix cruciaux ces dernières semaines, cela commence à payer.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Télécharger
Scannez ici
Sur le même sujet
Partager cet article