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Barça - Real (5-1), l'antisèche : Une humiliation totale… et certainement fatale

Vincent Bregevin

Mis à jour 28/10/2018 à 19:44 GMT+1

LIGA - Le Real Madrid a subi une véritable correction face au rival barcelonais au Camp Nou, dimanche (5-1). Une déroute qui symbolise le début de saison indigne du club merengue, triple champion d'Europe en titre. Et qui devrait logiquement être fatale à l'entraîneur madrilène, Julen Lopetegui. Notre antisèche.

Julen Lopetegui

Crédit: Getty Images

Le jeu : Le festival catalan

La tactique du Real était bancale dès le départ. Le côté droit était beaucoup trop dégarni pour que le Barça n'en profite pas. Les Barcelonais, nettement supérieurs techniquement, l'ont parfaitement exploité. Que ce soit pour trouver des solutions dans les sorties de balle ou des décalages dans les mouvements offensifs. L'équipe d'Ernesto Valverde a parfaitement alterné les phases de possession et les coups d'accélération. Le break d'avance acquis à la pause reflétait totalement la maîtrise catalane dans le plus pur style du Barça, à l'image de son premier but.
Le Real a eu le mérite de réagir avec le changement tactique opéré par Julen Lopetegui à la pause et le passage à trois défenseurs. Bien plus performant sur les côtés, le club merengue a pu contrôler davantage le ballon dans l'entrejeu. Mais il a payé son manque d'efficacité ou de réussite. Et à force de courir après l'égalisation, il a fini par se découvrir. Barcelone en a profité pour inscrire trois buts en contre-attaque dans le dernier quart d'heure et infliger une véritable humiliation à son rival.

Les joueurs : Suarez leur a tout fait

Il était attendu comme le leader de l'attaque du Barça sans Messi. Il n'a vraiment pas déçu. Au-delà de son fabuleux triplé, Suarez a été un poison permanent pour la défense du Real Madrid. Il restera la star d'un Clasico dont Jordi Alba a été un superbe second rôle. Omniprésent sur son côté gauche et passeur décisif sur l'ouverture du score, le latéral a été l'autre grand artisan de la démonstration du Barça.
Au Real, Nacho a plombé le Real en première période par son placement aléatoire. Les cadres ont aussi sombré, de Sergio Ramos à Gareth Bale en passant par Raphaël Varane et Karim Benzema. Même Luka Modric et Toni Kroos n'ont pas eu le rayonnement attendu. La seule lueur d'espoir est venue de l'entrée énergique de Lucas Vazquez à la pause et de la seconde période pleine de Marcelo, jusqu'à la blessure du Brésilien.
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Sergio Ramos of Real Madrid looks dejected as Luis Suarez of Barcelona scores his sides third goal during the La Liga match between FC Barcelona and Real Madrid CF at Camp Nou on October 28, 2018 in Barcelona, Spain

Crédit: Getty Images

Le facteur X : Si Modric avait égalisé…

Le score fleuve ferait quasiment oublier que le Real Madrid a eu l'occasion d'égaliser dans ce match. Après avoir réduit l'écart, le club merengue est passé tout près de revenir au score sur une frappe de Luka Modric qui a heurté l'intérieur du poteau avant de passer devant la ligne de but. Cette action a finalement changé beaucoup de choses. A 2-2, le club merengue aurait définitivement repris confiance. Et compte tenu de sa domination dans la première demi-heure de la seconde période, il pouvait même envisager de renverser totalement la situation. Mais le poteau en a décidé autrement.

La stat : 5

Voir le Real prendre cinq buts, c'est très rare. Et la particularité de ce phénomène, c'est que le club merengue a toujours le même bourreau. Son plus grand rival. Les deux dernières fois que la Maison Blanche a connu cette humiliation, c'était face au Barça. Et cela remontait à la dernière décennie. Depuis, jamais le Real n'avait concédé plus de quatre buts. Jusqu'à ce 28 octobre, et ce Clasico maudit pour l'institution madrilène.

Le tweet interdit aux mineurs

La décla : Casemiro (milieu du Real Madrid)

Ce club réclame le meilleur de nous-mêmes et ce 5-1 résume ce que nous avait fait depuis le début de la saison.

La question : Julen Lopetegui est-il coupable du marasme madrilène ?

Le classement suffit à résumer la situation du Real Madrid, 9e et plus loin de la première place (7 points) que de la zone des relégables (6 points). C'est déjà indigne d'un club comme le Real Madrid. Encore davantage d'un triple champion d'Europe en titre. Même si le déclin du club merengue était déjà perceptible la saison dernière malgré la victoire en C1, même si Zinedine Zidane et Cristiano Ronaldo sont partis, la Maison Blanche ne semblait jamais destinée à tomber aussi bas. La question du maintien de Julen Lopetegui se posait déjà avant le Clasico. Il faut désormais y répondre.
Passer derrière Zidane risquait fatalement de plomber l'ancien sélectionneur de l'Espagne. Mais pas à ce point-là. Le Français a bâti sa réussite sur sa capacité à tirer le meilleur de ses joueurs, notamment sur le plan de la combativité. Ils n'ont pas du tout la même attitude avec Lopetegui, à l'image de la première période inexplicablement amorphe compte tenu de l'enjeu. Ce n'est pas forcément de son fait. Avant Zidane, un entraîneur aussi renommé que Rafael Benitez avait connu le même problème. Les joueurs, par leur comportement, ont aussi leur part de responsabilité. Elle est grande.
On pouvait aussi reprocher au coach du Real de ne rien tenter de nouveau pour relancer la machine merengue. Il aura au moins eu le mérite de faire face au Barça avec son changement de schéma à la pause. Cela ressemblait d'abord à un choix payant. Mais plutôt à un baroud d'honneur finalement. La sagesse, ce serait de donner plus de temps à Lopetegui. Mais dans un club qui vit sur l'urgence des résultats comme le Real, cette logique n'existe pas. Il peut difficilement survivre à une telle humiliation après un début de saison si décevant. Même s'il est loin d'en être le seul responsable.
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