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Ce que le Real Madrid doit à Ronaldo

Antoine Donnarieix

Mis à jour 02/11/2018 à 09:10 GMT+1

LIGA - Bien avant le passage de CR7, le Real Madrid accueillait le plus grand numéro neuf de tous les temps au sein de son effectif : Ronaldo Luiz Nazário de Lima. Un passage de cinq années au cours duquel le Brésilien va ajouter des étoiles dans les yeux des supporters de la Maison-Blanche. Ce week-end, Ronaldo revient donc à Madrid avec tout ce que ce retour dans le passé implique.

Ronaldo de retour à Santiago-Bernabeu en 2011

Crédit: Getty Images

C’est un moment que les socios du Real Madrid risquent d’observer avec une certaine nostalgie. Quand Ronaldo Luiz Nazario de Lima prendra place en tribunes présidentielles aux côtés de son ancien président Florentino Pérez ce samedi, le Santiago-Bernabéu risque fort de réserver une ovation méritée à l’actuel président de Valladolid, récent promu de la Liga. Débarqué depuis cet été chez les Pucelanos, l’actionnaire majoritaire revient tambour battant dans une Liga qu’il avait quitté en tant que joueur en janvier 2007. Onze ans plus tard, le souvenir de Ronaldo habite les supporters madrilènes, pour le meilleur et pour le pire. Mais surtout pour le meilleur…

Le troisième Galactique

Pour comprendre la signification de R9 au Real, offrons-nous un retour dans le passé : au soir du 30 juin 2002, la Coupe du monde en Corée du Sud et au Japon connaît enfin son grand vainqueur. La finale entre le Brésil et l’Allemagne débouche sur une victoire 2-0 de la Canarinha, synonyme d’une cinquième étoile à broder sur la tunique auriverde. Le héros de la rencontre ? Ronaldo, double buteur décisif contre la Nationalmannschaft et déjà unique buteur lors de la demi-finale contre la Turquie (1-0). Meilleur buteur du tournoi avec huit réalisations, l’avant-centre numéro un de la planète est enfin de retour au premier plan, après ses deux terribles blessures successives au tendon rotulien du genou droit en 1999 puis 2000 sous le maillot de l’Internazionale.
Champion d’Europe en titre et désireux de bâtir une équipe uniquement composée de stars planétaires, le Real Madrid de Florentino Pérez voit en la résurrection de Ronaldo le parfait complément marketing et sportif pour s’associer en attaque avec l’idole madrilène Raúl González Blanco. Après les arrivées de Luis Figo en 2000 et Zinédine Zidane en 2001, Ronaldo devient la troisième recrue phare de l’ère galactique du Real, qui débourse la somme de 42 millions d’euros pour s’attacher les services d’O Fenomeno. Aux côtés de ses nouveaux partenaires, le lauréat du Ballon d’or 1997 s’illustre d’entrée avec brio grâce à un doublé contre Alavés en Liga, dont une demi-volée magistrale inscrite une minute après son entrée en jeu (5-2).

Zidane-Ronaldo, le fantasme de Benzema

Au moment d’établir le bilan du passage de Ronaldo chez les Blancos, les plus mauvaises langues parleront d’une absence de victoire finale en Ligue des champions malgré quatre saisons et demie jouées dans la capitale espagnole. Les plus optimistes expliqueront qu’à Madrid, Ronaldo a tout de même soulevé son deuxième Ballon d’or et la coupe intercontinentale en 2002, un championnat et une supercoupe d’Espagne l’année suivante puis un statut de Pichichi pour la saison 2003-2004. Mais au-delà des simples distinctions individuelles, la signature de Ronaldo au Real Madrid engendre son association avec Zidane pour la première fois sur un terrain de football. Un tandem qui va toucher un futur merengue en plein cœur : Karim Benzema.
En août 2002, Benzema, jeune adolescent déjà intégré au centre de formation de l’OL, n’a pas encore soufflé quinze bougies sur un gâteau d’anniversaire. Pourtant, son arrivée à maturation va prendre un tournant au moment où Ronaldo devient madridista. Dès que possible, le prodige lyonnais observe avec attention les matches du Real Madrid, notamment les combinaisons effectuées entre R9 et le double Z, entre dribbles et buts divins. Entre eux, les deux hommes ne tarissent pas d’éloges l’un envers l’autre malgré le temps qui passe.
"Zidane est le meilleur joueur que j’ai connu et le meilleur avec lequel j’ai pu jouer, expliquait Ronaldo dans un entretien croisé pour Canal + Espagne. Avec lui, le Real Madrid gagne en élégance." Des propos très vite suivis par ceux de l’ancien numéro 5 madrilène envers son ancien acolyte. "J’ai toujours perçu Ronaldo comme le meilleur, explique Zizou. Quand il s’exprimait avec la balle, il faisait ce qu’il voulait. Techniquement, aucun joueur ne m’a plus impressionné que Ronaldo. Dans un bon jour, il était impossible de l’arrêter."
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L'attaquant brésilien Ronaldo sous le maillot du Real Madrid

Crédit: Getty Images

Icône intouchable dans toute l’Espagne

Dans son cocon lyonnais, Benzema suit minutieusement les performances de ses deux idoles et intègre ce qui deviendra progressivement son jeu à travers un mélange des deux styles. À l’été 2009, le natif de Bron remercie d’ailleurs ses deux modèles lors de sa présentation en tant que nouvel attaquant du club royal dans un espagnol sommaire mais efficace. "Je suis très heureux de pouvoir jouer dans le meilleur club du monde et d’intégrer la même équipe que mes deux idoles, Zidane et Ronaldo." La suite, tout le monde la connaît : après cinq années passées au club, Benzema remporte sa première C1 avec le Real en 2014 puis trois autres suivront (2016, 2017, 2018).
Désormais cadre majeur au Real Madrid et quatrième meilleur buteur de l’histoire de la Ligue des champions, KB9 regardera avec une pointe d’émotion la tribune présidentielle où siègera son idole brésilienne. Car au-delà de tout titre collectif ou individuel obtenu au sein du club royal, Ronaldo est probablement le seul joueur de l’histoire à avoir conservé un respect unanime du Real Madrid et du FC Barcelone malgré le fait d’avoir joué pour les deux clubs au cours de sa carrière sportive. Une manière exceptionnelle de définir toute sa légende.
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