L'antisèche : Ce qui sépare le Real et le Barça ? Plus qu'un point...
Mis à jour 02/03/2020 à 08:51 GMT+1
LIGA – Si le Real Madrid a affiché ses limites en première période, il a aussi démontré que ses maux n'étaient certainement pas aussi profonds que ceux du FC Barcelone. Le score (2-0) et le petit écart au classement n'ont rien montré du véritable écart qui sépare les deux mastodontes.
Le jeu : Une période chacun… et une grosse nuance
La première période pour Barcelone. La deuxième pour le Real Madrid. Schématiquement, ce Clasico a changé de tournure à la mi-temps. Mais il faut surtout tenir compte d'une nuance : les Merengues ont été beaucoup plus tranchants dans leurs temps forts. Inefficace lors du premier acte, le pressing haut de la Casa Blanca a été fructueux au retour des vestiaires, grâce notamment aux quelques ajustements de Zinedine Zidane.
Collectivement mieux rôdés, physiquement bien plus frais que les Catalans, les Madrilènes ont pu rééquilibrer le rapport de force : alors qu'ils n'avaient cadré qu'un tir lors des 45 premières minutes, ils ont largement inquiété Marc-André ter Stegen dès l'heure de jeu (4 tirs cadrés). Et ont été récompensés.
Les joueurs : Messi peu inspiré, Vinicius de zéro à héros
Une fois n'est pas coutume, Lionel Messi a manqué d'inspiration, lui qui a fait basculer des Clasicos à la pelle. Bien trouvé par Antoine Griezmann en première période, il s'est effacé au fil de la rencontre, comme tous ses coéquipiers. Les latéraux catalans, Nelson Semedo et Jordi Alba, ont complètement disparu.
Vinicius, lui, a fait du Vinicius : imprécis dans le dernier geste, le prodige brésilien a épuisé l'arrière-garde barcelonaise – comme Karim Benzema - avant d'être récompensé, avec un peu de réussite. Federico Valverde et surtout Toni Kroos ont fini par installer la domination de la Casa Blanca.
Le facteur X : L'entrée de Braithwaite
Bien sûr, la faillite barcelonaise est avant tout collective. Bien sûr, Martin Braithwaite est passé à quelques centimètres de devenir le héros inattendu de ce Clasico, puisqu'il s'est créé une énorme occasion de but quelques instants après son entrée en jeu. Mais il a laissé filer Vinicius dans son dos. Et le Brésilien est allé au but.
La stat : 19 ans et 233 jours
Vinicius est perfectible. Mais il est surtout très jeune. A 19 ans et 233 jours, le Brésilien est devenu le plus jeune joueur à marquer dans un Clasico au XXIe siècle, en Liga. Il a ainsi effacé le record de Lionel Messi (19 ans et 259 jours).
La décla : Sergio Busquets
Nous perdons le contrôle avec les pertes de balle. Nous ne parvenons pas à sortir de notre surface quand ils nous pressent haut.
Le tweet qui rappelle un certain CR7...
La question : Et s'il y avait beaucoup plus qu'un point d'écart entre le Real et le Barça ?
2-0 au tableau d'affichage. Un petit point d'écart au classement et, on l'a dit, une période chacun. A priori, à l'instant T, pas grand-chose ne sépare le Real Madrid du FC Barcelone. Mais la réalité est beaucoup plus complexe. Les deux équipes ont affiché leurs limites dans le jeu ? Certes, mais la Casa Blanca a finalement su faire les ajustements nécessaires, dans le pressing et dans la construction du jeu, pour prendre le dessus. Là où les Catalans, eux, ont fini par plonger, tactiquement et techniquement.
Le Barça a surtout affiché des limites que son meilleur ennemi n'a pas : son effectif est limité et insuffisamment fourni pour permettre à Setién de changer le cours d'un match. Le technicien espagnol, lui-même, ne parvient pas à faire progresser cette équipe. Pire, les conflits internes ont toujours un réel impact sur le terrain. Sans tomber dans la paranoïa, la relation technique entre Lionel Messi et Antoine Griezmann est toujours suspecte. Le Real, lui, n'a pas tous ces problèmes.
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