Lyon en avance

Champion d'automne. Un titre honorifique qui ne fait finalement ni chaud ni froid aux champions de France lyonnais. Vainqueurs d'Auxerrois (trop) vite maîtrisés, les hommes de Gérard Houllier ont signé leur treizième victoire en quinze matches de Ligue 1. Assurément pas la plus belle mais, comme d'habitude, un succès solide et efficace, la marque de fabrique de la locomotive du football français. Auxerre, 14e, cherche encore la bonne carburation pour décoller au classement et fuir une zone de relégation pas si loin mathématiquement parlant. Quant à l'Olympique Lyonnais, ce dernier vient de faire un grand pas vers l'obtention d'une sixième couronne de champion. Ce qui, après tout, est tout sauf un scoop.

Auxerre, à défaut d'avoir la faveur des pronostics, ne comptait surtout pas jouer les victimes expiatoires sur la pelouse de Gerland, fief de l'Olympique Lyonnais. Le premier avertissement est signé Jelen, dès la 2e minute mais sa frappe n'est pas cadrée. Quelques instants plus tard, à la 9e minute exactement, Carew, sur un corner auxerrois, manque de peu d'inscrire de la tête un but contre son camp. Auxerre, dominé dans le jeu, fait suer les hommes de Gérard Houllier sur coups de pied arrêtés. Les corners se suivent mais le quintuple champion de France ne rompt pas même quand Pieroni voit ainsi l'ouverture du score filer devant son crâne à deux reprises (19e, 21e).

Pas réaliste l'AJA, une tare ennuyeuse lorsque l'on affronte l'Olympique Lyonnais. Juninho, sur coup franc, oblige Cool à la faute de main. L'erreur du portier icaunais est aussitôt sanctionnée à bout portant par Malouda de la tête (25e, 1-0). L'AJA traverse un petit moment de flottement et Juninho en profite pour se distinguer de loin. Sa frappe s'écrase sur la transversale d'un Cool battu (28e). Le match s'emballe. Coupet se couche bien sur une frappe de Cheyrou (29e). Carew, lui en revanche, ne cadre pas sa frappe du gauche (33e) quand ce n'est pas Cool qui fait barrage à un tir de Réveillère (40e).

Menés à la pause, on attendait forcément une réaction des Bourguignons dans l'ultime acte de cette partie. Mais non, Lyon n'est jamais aussi fort et maître de son sujet que lorsqu'il domine au tableau d'affichage. Les Gones mettent les Icaunais sous pression et le danger est continuellement porté aux abords de la surface de Cool. Wiltord chauffe les gants de Cool (57e) puis une minute plus tard, Carew voit sa frappe frôler de peu le poteau droit du portier bourguignon.

Auxerre souffre mais les hommes de Jean Fernandez sont toujours menés d'une courte tête à la marque. Les occasions les plus dangereuses restent néanmoins à l'actif de l'Olympique Lyonnais. Remy, fraîchement entré en jeu (59e), pense s'offrir son premier but en Ligue 1 mais son tir est repoussé sur la ligne par la défense adverse (61e). Jaurès a beau tenter sa chance de loin (64e), Akalé enrouler sa frappe aux vingt mètres, rien n'y fait : c'est Lyon qui termine la rencontre en boulet de canon. Après une tête de peu à côté de Diarra (66e), Juninho, avant de céder sa place à Toulalan, offre un dernier frisson au public rhodanien, son coup franc étant repoussé sur sa transversale par Cool (81e). Lyon signe sa treizième victoire de la saison, un succès qui lui permet, à, quatre journées de la fin des matches aller, d'être champion d'automne. Auxerre, 14e à l'issue de cette journée, doit continuer à travailler pour connaître un meilleur sort.

"C'était un bon match. En seconde période, il y a eu beaucoup de fatigue de part et d'autre. L'an dernier, après une grande performance à Eindhoven, nous avions perdu. Cette fois-ci, après notre match au Real, nous n'avons pas chuté. Nous avons joué avec une grande maturité technique et tactique face à une formation auxerroise qui va mieux. Nous avons livré un match très sérieux face à une bonne équipe. Je regrette que nous n'ayons pas actuellement la sérénité que nous avions il y a quelques temps dans les trente derniers mètres offensifs mais cela va revenir. C'est une victoire méritée même si elle a été obtenue difficilement".