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Baratelli, dernier rempart

Eurosport
ParEurosport

Publié 25/05/2009 à 15:00 GMT+2

Suite de notre tour d'horizon des joueurs les plus marquants de l'histoire du Championnat de France, club par club. A Nice, notre choix s'est porté sur Dominique Baratelli, gardien mythique des années 70. Il devance le légendaire Vic Nuremberg et Daniel Bravo.

Du 18 au 29 mai, Eurosport.fr va désigner les trois plus grands joueurs de chaque club évoluant cette saison en Ligue 1. Il s'agit selon nous des trois joueurs ayant laissé l'empreinte la plus forte au cours de leur passage au club. Chaque jour, vous pourrez également découvrir le vote des internautes, et le comparer à celui de la rédaction.
1. DOMINIQUE BARATELLI
Pays : France
Date de naissance : 26 décembre 1947
Saisons au club (L1) : 7
Matches avec Nice (L1) : 247
Buts avec Nice (L1): 0
Avant de connaître un passage remarqué au Paris Saint-Germain à partir de 1978, Dominique Baratelli, surnommé Dumé, a fait les beaux jours de l'OGC Nice. Personnage discret mais attachant, il a puisé dans ses racines et dans un physique peu taillé pour l'emploi, des qualités qui en firent l'un des meilleurs gardiens français de sa génération. Niçois de coeur et d'origine, c'est en 1971 qu'il fait ses premiers pas sous le maillot des Aiglons. Reconnu par ses pairs pour ses qualités sur sa ligne et ses réflexes impressionnants, ses entraîneurs successifs en oubliaient son petit mètre 78, sujet de bien des débats lors de la Coupe du monde 1982 avec l'équipe de France.
Sur la promenade des Anglais, le souvenir de Dominique Baratelli a traversé les années sans jamais pâlir de la moindre critique. Hugo Lloris, le portier lyonnais actuel, le prenait souvent en référence pour s'étalonner face à la référence locale. Malgré une constance au top niveau, le palmarès niçois de Baratelli restera vierge de titre. Deux fois vice-champion de France, une fois finaliste de la Coupe de France crucifié par un certain Michel Platini, Dumé avoue une certaine frustration : "Nice, ce fut une aventure fantastique. Je regrette juste que nous n'ayons rien gagné alors que nous jouions chaque saison le haut du tableau". Toutefois, Nice fut aussi le tremplin de sa carrière en bleu (21 sélections). Lancé par Stefan Kovacs en 1973 qui tente de créer une nouvelle dynamique en équipe nationale, l'ancien portier sera rapidement titularisé. "J'éprouve en sélection la même frustration qu'avec Nice en fait. Tous les éléments étaient présents pour réussir et il a manqué ce petit quelque chose". Malgré ses déceptions, Dominique Baratelli a marqué l'histoire de l'OGC Nice. Revenu dans la région après sa carrière, il regarde toujours ce club avec tendresse : "Revenir au club, je n'y pense pas. Si cela se fait, ce ne sera pas au niveau des professionnels". Une main tendue pour transmettre et donner à la jeune génération niçoise.
2. VIC NUREMBERG
Pays : Luxembourg
Date de naissance : 22 décembre 1930
Saisons au club (L1) : 9
Matches au club (L1) : 252 matches
Buts au club (L1) : 88 buts
Entre Vic Nuremberg et l'OGC Nice, on peut parler d'une véritable histoire d'amour. Une entente réciproque qui existe toujours 50 ans après les derniers dribbles sur l'aile gauche de ce Luxembourgeois débarqué par hasard dans le Sud de la France en 1951. Une douteuse histoire relationnelle entre l'office du tourisme luxembourgeois et le président niçois de l'époque serait la cause de cette alliance improbable. Débarqué à 21 ans à Nice, champion en titre, Vic Nuremberg allait devenir l'homme des buts providentiels. Titré à trois reprises (1952, 1956, 1959), vainqueur de deux Coupes de France (1952, 1954) avec l'OGCN, meilleur buteur de l'histoire du club en Division 1, le Luxembourgeois allait pourtant créer sa légende sur une rencontre de Coupe d'Europe des clubs champions face au Real Madrid.
"Aujourd'hui encore, on me reparle de ce match au stade du Ray. Enfin les anciens comme moi qui ont vécu ce moment", raconte hilare cette homme de 79 ans qui vit toujours près de Nice. Ce moment est marqué en lettres d'or dans l'histoire du club. Mené 2-0 par le Real de Di Stefano en 1/4 de finale le 4 février 1960, Vic Nuremberg allait réaliser un triplé pour l'éternité, donnant la victoire à Nice (3-2). "Au retour, on en avait pris quatre, mais on avait déjà réalisé un truc fou", se rappelle t-il. Parti la saison suivante à Sochaux, il viendra définitivement s'installer dans sa région d'adoption à la fin de sa carrière. "Quand on a mis les pieds à Nice, on n'a aucune envie de revenir dans le Nord", s'amuse t-il encore.
3. DANIEL BRAVO
Pays: France
Date de naissance: 09/02/1963
Saisons à Nice (L1) : 4
Matches à Nice (L1): 112
Buts à Nice (L1): 25
Une gueule d'ange. Des cheveux blonds. Et un talent fou. Nous sommes au début des années 80 et la France du foot se découvre un nouveau prodige. Né à Toulouse, Daniel Bravo tape dans l'oeil des recruteurs à l'adolescence. Il opte pour l'OGC Nice et débute en D1 à seulement 17 ans. Attaquant ou milieu offensif, il devient rapidement une idole sur la Côte d'Azur. Lors de la saison 1981-82, Nice est à la peine, finit 19e et descend en D2. Mais Bravo, lui, poursuit son ascension. Il est appelé en équipe de France. Le 23 février 1982, il débute en sélection face à l'Italie. Entré en jeu à la 66e minute, Bravo inscrit le deuxième but au Parc face à la Squadra. C'est la première victoire française sur l'Italie depuis 60 ans. Ce soir-là, il gagne un surnom: le Petit Prince. Malgré les sollicitations, il reste fidèle à son club et joue une saison en D2. Il a à peine 20 ans mais le taulier, c'est déjà lui. L'OGCN remonte. Bravo peut partir avec le sentiment du devoir accompli. Il ne va pas bien, puisqu'il part chez le voisin monégasque. Le début des difficultés.
Comme Roussey, Paganelli et tant d'autres avant lui, il a été propulsé trop tôt au rang de star. "Je me suis brûlé les ailes", avoue-t-il. Après quatre années passées dans la Principauté, Bravo est exsangue et sa carrière au point mort en 1987. Il opère alors un retour en arrière et revient au bercail niçois, en échange de Fabrice Mège. Il dispute deux saisons sous les couleurs rouge et noire, marquant 15 buts la deuxième année. Nice lui a encore servi de tremplin. Cette fois, direction Paris et le début d'une nouvelle carrière, dans nu rôle plus défensif. 10 ans plus tard, à 36 ans, Bravo bouclera la boucle en venant donner un coup de main au club de ses débuts, alors en Ligue 2.
EGALEMENT CITES
Jean-Pierre Adams
Nenad Bjekovic
Claude Quittet
Jose Cobos
James Debbah
Hector De Bourgoing
Just Fontaine
Pancho Gonzalez
Jean-Noel Huck
Roger Jouve
Tony Kurbos
Robby Langers
Charly Loubet
Ricardo Zamora
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LE VOTE DES INTERNAUTES
1. Just Fontaine
2. Bruno Valencony
3. Jose Cobos
Just Fontaine était de l'époque des années 50 qui rafla le titre de champion (1956). Ses trois années niçoises furent brillantes mais c'est à Reims qu'il explosa totalement. Pour Bruno Valencony et José Cobos, vous avez opté pour des joueurs récents qui symbolisaient évidemment le club mais pas la meilleure époque du club de la promenade des Anglais.
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