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Ettori, le plus grand

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ParEurosport

Publié 22/05/2009 à 13:00 GMT+2

Suite de notre tour d'horizon des joueurs les plus marquants de l'histoire du Championnat de France, club par club. Dixième volet avec Monaco. Jean-Luc Ettori a gardé les buts de l'ASM durant dix-neuf saisons. Et le club de la Principauté est allé très haut.

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Crédit: Eurosport

Du 18 au 29 mai, Eurosport.fr va désigner les trois plus grands joueurs de chaque club évoluant cette saison en Ligue 1. Il s'agit selon nous des trois joueurs ayant laissé l'empreinte la plus forte au cours de leur passage au club. Chaque jour, vous pourrez également découvrir le vote des internautes, et le comparer à celui de la rédaction.
1 . JEAN-LUC ETTORI
Pays: France
Date de naissance: 29/07/1955
Saisons à Monaco: 19
Matches avec Monaco (L1): 602
Buts avec Monaco (L1): 0
Le plus petit de tous les grands gardiens. Du "haut" de son mètre 74, Jean-Luc Ettori a dominé le rocher monégasque pendant deux décennies. De ses débuts en équipe première, en 1975, jusqu'à son départ à la retraite, en 1994, le gardien de l'ASM a été de toutes les grandes campagnes princières. Son exceptionnelle longévité (il était encore au top à 39 ans) lui vaut, aujourd'hui encore, de détenir le record du plus grand nombre de matches joués en première division (602). Il n'a pas 23 ans quand Monaco décroche le titre de champion de France en 1978 alors que le club est promu, un exploit jamais réédité depuis. L'ASM doit beaucoup à son jeune gardien, auteur d'une saison de feu et auteur de prouesses sur sa ligne, où son sens du réflexe fait merveille. Deux ans plus tard, logiquement, Michel Hidalgo le fait débuter en équipe de France. La place est à prendre à un poste où les Bleus se cherchent un taulier. Finalement, après une Coupe de France (1980) et un nouveau titre de champion en 1982, Ettori est propulsé gardien titulaire en sélection pour la Coupe du monde en Espagne. Un cadeau empoisonné. Si la France atteint le dernier carré, le Monégasque ne sort pas indemne de l'aventure. Il passe au travers dès le premier match contre l'Angleterre et ne parvient jamais à rassurer. La demie mythique, mais perdue, face à la RFA, sera donc sa neuvième et dernière sélection. Il restera, sinon de l'amertume, une plaie qui ne cicatrisera jamais.
Alors Ettori remonte sur son rocher. Là-bas, personne ne lui arrive à la cheville. Le joueur s'est imposé. L'homme aussi, au style inimitable. A La Turbie, on voit arriver Ettori de loin avec son improbable 2CV, qu'il gare au milieu des Porsche et des Ferrari de ses coéquipiers. Son troisième titre de champion, en 1988, sera le plus beau (avec Hoddle, Hateley, Amoros et Cie…) mais aussi le dernier, l'émergence de l'OM de Tapie contrariant les ambitions monégasques. Paradoxalement, c'est l'époque où Monaco va émerger sur la scène européenne. Peut-être parce que club, épousant la trajectoire de son emblématique gardien, avait suffisamment mûri pour cela. De 1989 à 1994, l'ASM dispute un quart de finale et une demi-finale en C1, une demie et une finale en C2, la défunte Coupe des Coupes. Au cours de cette période, les Monégasques éreintent Bruges, la Roma ou Feyenoord. Il ne manquera finalement que la dernière marche, sur laquelle le club de la Principauté bute tristement en 1992, perdant sa première finale européenne contre le Werder Brême, à Lisbonne, dans un stade aux trois-quarts vides, au lendemain du drame de Furiani. 1982, 1992, deux nirvanas, l'un sur le toit du monde, l'autre au sommet de l'Europe, qu'Ettori n'aura fait qu'effleurer. Comme si le paradis, jusqu'au bout, était resté trop haut pour lui.
2. DELLIO ONNIS
Pays: ArgentineDate de naissance: 24/03/1948Saison à Monaco: 7Matches avec Monaco (L1): 202Buts avec Monaco (L1): 157
"A 40 mètres du but, j'ai le sang chaud, dans les 20 derniers, j'ai le sang froid." Une phrase érigée en principe de jeu que Dellio Onnis aimait répéter à l'envi. Un vrai chasseur de buts, renard des surfaces, l'Italo-Argentin de l'ASM avait une obsession : faire trembler les filets adverses. Et force est de constater qu'il était plutôt doué dans son entreprise. En sept saisons, Onnis a ainsi inscrit plus de 200 buts sous les couleurs monégasques toutes compétitions confondues et reste à ce jour le meilleur buteur de l'histoire du championnat de France avec 299 réalisations !
Un physique quelconque, ses chaussettes sur les chevilles, pas de protège-tibia, il ne payait pourtant pas de mine. Mais Onnis avait le sens du but : "Le but est comme un avion qui vole entre les nuages et qui, tôt ou tard, réapparait : ce qui compte est de savoir où et l'attendre à cet endroit précis." En 1978, tout juste promu parmi l'élite, Monaco remporte le titre de champion de France grâce à sa perle argentine puis la Coupe de France en 1980. Une brouille avec le président Campora précipitera son départ vers Tours où il continuera de briller. Seule ombre à sa carrière, il n'est pas parvenu à se défaire de la concurrence en sélection nationale. Barré par Kempes ou bien Bianchi sous les couleurs argentines, El Tano (le Renard) n'aura pas la reconnaissance qu'il mérite sur la scène internationale. Mais il aura marqué à jamais l'histoire du Championnat de France.
3. MANUEL AMOROS
Pays: FranceDate de naissance: 01/02/1962Saison à Monaco: 9Matches avec Monaco (L1): 287Buts avec Monaco (L1): 8
Pour certains, Manuel Amoros, c'est d'abord un tir au but raté en finale de la Coupe des champions avec Marseille face à l'Etoile Rouge de Belgrade. C'est à la fois injuste et réducteur. Car Amoros, c'est avant tout un joueur d'exception, à l'image de son palmarès. Il a incarné dans les années 80 l'arrière latéral moderne. Trois poumons sous le maillot, un pied droit d'enfer, bon défenseur et jamais à court d'idée pour monter dans son couloir, ce Nîmois de naissance s'est imposé naturellement à Monaco à seulement 18 ans. 1982 est son année de rêve. Champion de France avec l'ASM pour la première fois de sa carrière, il est également titularisé en équipe de France par Hidalgo lors de la Coupe du monde. Il s'y révèle au plus haut niveau et, face à l'Allemagne, manque d'envoyer la France en finale d'une frappe d'anthologie à la 90e minute. Schumacher est battu, mais il est sauvé par sa barre transversale. Tout le monde connaît la suite.
Mais Amoros fait dès lors partie du gratin mondial à son poste. Il y restera pendant dix ans, disputant une autre phase finale de Coupe du monde en 86 au Mexique (sacré meilleur défenseur du Mondial, il y sera encore étincelant) et deux phases finales de l'Euro, avec moins de réussite (expulsé dès le premier match en 84, il ne suit le triomphe de la bande à Platini que de loin). Pas étonnant qu'il soit resté pendant sept ans recordman des sélections avec ses 82 capes. Sollicité chaque saison par les plus grands clubs français et européens, Manu va rester fidèle à Monaco jusqu'en 1989, remportant la Coupe de France en 85 et un nouveau titre trois ans plus tard. Marseille lui offrira alors une exposition médiatique supérieure. L'ASM, elle, ne parviendra jamais à le remplacer.
EGALEMENT CITES PAR LA REDACTION
Glenn Hoddle
Fernando Morientes
George Weah
Thierry Henry
David Trezeguet
Jean Petit
Ludovic Giuly
Bruno Bellone
Claude Puel
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LE VOTE DES INTERNAUTES
1. Jean-Luc Ettori
2. Ludovic Giuly
3. Fernando Morientes et Thierry Henry
Comme la rédaction, vous avez choisi Jean-Luc Ettori. Du haut de ses 602 matches de championnat avec l'ASM, le gardien est incontournable. Pour l'entourer sur le podium, vous avez choisi deux éminents membres de l'équipe de 2004, celle qui a atteint la finale de la Ligue des Champions : Giuly en 2, Morientes en 3. L'Espagnol, resté quelques mois sur le Rocher, termine à égalité avec l'illustre Thierry Henry. Si l'histoire ne s'est pas très bien terminée en lui et Monaco, Henry a eu le temps de réussir quelques belles choses. Et notamment remporter un titre de champion en 1997.
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