Hoarau, retour gagnant

Le public de Deschaseaux avait ovationné son ancien buteur avant le coup d'envoi. Il a salué la prestation de son bourreau à l'issue de la victoire du PSG (1-3). Grâce à un doublé de Guillaume Hoarau, Paris s'est imposé au Havre samedi soir, lors de la 14e journée de Ligue 1. Signant son troisième succès en une semaine toutes compétitions. Remontant provisoirement à la 6e place du classement.

Regonflés à bloc par leurs victoires à Caen (0-1) et devant Rennes (2-1), les Normands ont encore chuté à domicile. C'est la cinquième fois en sept matches. Cela commence à faire beaucoup pour les hommes de Jean-Marc Nobilo, qui pensait pourtant avoir trouvé la solution à ses maux défensifs en densifiant son milieu de terrain. Dans les faits, les plans de l'entraîneur havrais n'ont pas résisté à la doublette Hoarau-Giuly. D'une tête imparable, le premier a ouvert le score dès la 18e minute en prenant le dessus sur Gillet (0-1). D'une frappe improbable, le second a trouvé la lucarne opposée d'un Revault médusé par la réussite du lutin parisien (0-2, 34e), déjà buteur dimanche dernier face à Lille.

Avec deux buts d'avance, les hommes de Paul Le Guen se disent alors que leur troisième victoire loin du Parc est déjà dans la poche. C'est mal connaître le courage et l'abnégation du HAC. Nobilo abat la carte Lesage dès le retour des vestiaires. Sous l'impulsion de son gaucher, le promu normand se révolte. Et revient rapidement à la marque : corner de Lesage, pour la tête de Gillet, qui prolonge sur celle d'Alassane (1-2, 48e). Comme face à Monaco il y a quinze jours, les Havrais ont retrouvé du peps en seconde période. Comme face à Monaco, leurs efforts ne vont pas être récompensés. Seuls devant Revault, Luyindula (78e) et Hoarau (79e) ratent le but du K.-O. Mais Paris se met définitivement à l'abri dans le temps additionnel, grâce à un penalty de l'inévitable Hoarau (1-3, 90e+1). Celui qui fut l'an passé le meilleur goleador de L2 sous le maillot des Ciel et Marine a donc joué un tour à "sa deuxième famille". Il signe au passage ses 7e et 8e réalisations parmi l'élite. Soit autant que le Lyonnais Karim Benzema et le Toulousain André-Pierre Gignac, meilleurs artificiers de l'Hexagone.

"Ca faisait un moment que j'avait entouré cette date. Ca fait quelque chose de revenir ici, où j'ai eu des moments difficiles et du bonheur, ça fait partie de l'apprentissage. J'ai eu grand plaisir de retrouver des copains sur le terrain. Pour mes buts, déjà je ne suis pas de nature à courir dans tous les sens. Ce soir je ne me voyais pas courir avec le sourire face à ce club-là. Intérieurement j'étais content, quand on marque c'est comme ça, mais par respect pour ce club j'ai évité. Il y avait aussi du monde sur le banc et en tribunes. Ca restera inoubliable, mais dans la vie, il faut avancer. Je leur souhaite bonne chance."