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"Je lance un SOS"

Eurosport
ParEurosport

Publié 07/12/2008 à 16:25 GMT+1

Ravi de la victoire de l'OM face à Nice (2-1), Eric Gerets se projette déjà vers la Ligue des champions et la réception de l'Atletico Madrid, mardi. Le coach marseillais redoute cette rencontre. "Je lance un S.O.S car j'ai peur que ce match se termine mal

ERIC GERETS, l'OM se remet à gagner. Comment jugez-vous la performance de votre équipe face à Nice ?
E.G : C'est une victoire largement méritée. Je crois que nous avons maîtrisé le jeu en première mi-temps, si on oublie les deux-trois premières minutes du match. On s'est créé beaucoup d'occasions de buts. Tactiquement, on a joué le jeu que l'on avait en tête. Les joueurs ont respecté les consignes à 100%. En première période, on a toujours trouvé l'espace pour mettre en évidence Mamadou Niang. On savait bien qu'en jouant de cette manière-là, on allait avoir beaucoup d'espace sur notre côté gauche. Et ça a été parfait. Mais au lieu de 3-0 ou 4-0, ça n'a fait que 2-0 à la mi-temps. Et en seconde période, surtout après la sortie Mamadou Niang, on n'a plus été capable de jouer de la même façon.
Pourquoi l'OM n'a pu se mettre définitivement à l'abri d'un retour niçois ?
E.G : On a commencé à trop jouer en arrière ce qui a mis nos défenseurs en difficulté. On avait un "targetman" (Mamadou Samassa, ndlr) sur le terrain après la sortie de Mamadou Niang, on aurait donc du jouer plus en avant. Parce que l'on était plus fort que Nice. Il n'y avait pas de raison d'avoir peur.
Quelle est la gravité de la blessure de Mamadou Niang ?
E.G : C'est une fracture du pied (du gros orteil, ndlr). Il est out pour six semaines.
Malgré la blessure de Niang, on a vous a senti particulièrement heureux à la fin de la rencontre…
E.G : Quand tu t'aperçois que tes joueurs sont à l'aise, ça fait plaisir. L'équipe s'est amusée en première mi-temps. On sentait que l'on avait le match en mains, l'adversaire ne trouvait pas le moyen de nous poser des problèmes. Quand nous avions le ballon, j'avais le sentiment que nous pouvions marquer un goal. Mais on aurait dû être tranquille sur le banc les vingt dernières minutes. On ne l'était pas jusqu'à la dernière seconde. Il y a eu un peu d'incertitude suite au but que nous avons pris encaissé. Mais finalement, même en seconde période, on a eu des occasions et si on avait été u peu plus collectif, on aurait pu encore marquer plusieurs goals supplémentaires. Il n'y a donc rien à redire sur cette victoire.
L'OM a-t-il repris sa marche en avant ?
E.G : Oui et non. Ces derniers temps, on avait pris beaucoup trop de goals à cause d'erreurs individuelles et il y avait trop de joueurs présents en attaque et pas assez en défense. Tout le monde a fait vraiment beaucoup d'investissement face à Nice. Ça c'est vu. On voulait jouer un football offensif sans tomber dans le piège de trop jouer vers l'avant. Pendant une heure, l'équipe a prouvé qu'elle savait le faire. Ça fait plaisir.
Un mot sur Boudewijn Zenden, auteur d'une prestation remarquable ?
E.G : Il a prouvé que je n'avais pas menti en disant que c'était le joueur qui avait le plus de talent tactique. Si on évolue dans le même schéma que face à Nice, il risque de jouer souvent.
Avez-vous eu une pensée pour Santos Mirasierra à l'issue de cette victoire ?
E.G : Pas seulement un petit peu, mais totalement. Il y a tellement de choses qui ont été dites sur ce garçon. Ça a été un choc que tout le monde doit digérer. Et d'abord lui-même. Mais qu'il n'oublie pas que tout Marseille est avec lui. Malgré tout, je dois quand même lancer un S.O.S car j'ai peur que le match de mardi se termine mal. J'ai trop peur pour le futur de ce club. Parce que tout le monde va nous regarder avec des yeux spéciaux et si jamais il y a des incidents, ça va nous coûter très très cher. Tous les supporters, les joueurs, moi-même aimons ce club. Et même si ce sera extrêmement difficile de garder son calme, il faut faire l'impossible pour y arriver. Les joueurs et moi-même devront donner l'exemple en disputant un bon match.
Que pensez-vous de la décision des Ultras de ne pas assister au match et de rester dans la rue, devant le stade Vélodrome ?
E.G : Les Utras doivent changer d'avis et ne pas rester dehors lors du match. Ils doivent rentrer tous ensemble dans le stade et chanter comme le public a chanté contre Nice. Je ne peux pas dire plus…
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