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Les Verts à l'envers

Eurosport
ParEurosport

Publié 30/10/2008 à 07:30 GMT+1

Saint-Etienne a concédé sa troisième défaite consécutive face à Lorient (1-4). Après le revers subi dimanche face à Grenoble (0-2), les Verts subissent leur deuxième correction en quatre jours sur leur pelouse. L'ASSE est 16e, Laurent Roussey en sursis. L

SAINT ETIENNE-LORIENT : 1-4
Buts : Gomis (32e) pour Saint Etienne ; Morel (19e), B. Robert (55e, 70e), Ayew (88e) pour Lorient.
En l'espace de trois jours, le Chaudron des grands soirs, bercé par de doux rêves européens, est entré en ébullition et en révolution. Après la gifle reçue par Grenoble (0-2), on pensait les Verts en mesure de réagir. Il n'en fut rien. Les hommes de Laurent Roussey ont reçu l'une des plus grandes gifles de leur histoire récente face à des Merlus qui ne s'étaient encore jamais imposés dans le Forez (1-4). En subissant leur septième revers en onze matchs, les Stéphanois ont touché le fond et sont plus que jamais en état de crise. Pas sûr que Laurent Roussey s'en sorte indemne. Si le co-président Roland Romeyer avait affirmé qu'une " nouvelle défaite n'aurait aucune conséquence" sur lui, ce revers en forme de cataclysme pourrait faire jaser dans les hautes sphères et précipiter des chutes.
Le doublé de Robert
Pourtant, aucun signe avant-coureur ne prédisait une telle déconvenue. Certainement pas une entame stéphanoise conforme aux attentes revanchardes. Sans une malheureuse glissade, Gomis aurait pu profiter d'une passe en retrait hasardeuse de Ciani (4e) et Payet contraint Cappone à un exploit sur une frappe croisée à ras du poteau (8e). Sur un coup-franc de Dernis, Gomis trouve même la faille, mais une position de hors-jeu remet tout en cause (15e).
Comme d'habitude, les Verts se créent des occasions. Comme d'habitude, les filets ne tremblent pas. Et comme d'habitude, les hommes de Forez se font cueillir sur une erreur individuelle. Profitant des largesses de Tavlaridis, Morel ouvre le score sur une percée sur le flanc gauche (1-0, 19e). En une fraction de seconde, le Chaudron replonge dans ses pires cauchemars. Gomis d'une tête à la finition heureuse (1-1, 32e) l'en extirpe un instant. Et Tavlaridis à la réception d'un coup-franc de Dernis (38e) aura l'occasion de changer le cours du match. En vain.
La blessure de Payet
Le second acte sera pour les Verts la longue hallali qui précède le chant du cygne. Profitant d'un bon débordement de Gameiro, Bertrand Robert, seul devant un but vide, fait définitivement basculer la partie dans l'inconcevable (1-2, 55e). Monsoreau, constamment dépassé sur son flanc gauche, Tavlaridis, aux abonnés absents dans l'axe, et Varrault, qui offre une nouvelle opportunité à Robert (58e), subissent les foudres d'un public remonté. La bronca s'empare du stade sur le troisième but lorientais, signé Robert (70e). La réplique du second. Laurent Roussey croit avoir tout vu. Il a tort.
Sur une boulette de Viviani, Ayew aggrave encore le score (1-4, 88e). Et comme un malheur ne vient jamais seul, Payet se blesse aux adducteurs (81e) et s'ajoute au trio de cadres à l'infirmerie (Landrin, Dabo, Ilan). Une calamité à l'heure d'affronter l'OM et de s'extirper d'une seizième place bien loin de l'objectif annoncé en début de saison. Aux antipodes de ces tourments, les Merlus savourent leur festin. Avec cette deuxième victoire de rang, les hommes d'Alain Gourcuff ont atteint l'objectif du président Le Roch. Une double prime devrait finir dans leur épuisette. Le malheur des uns fait le bonheur des autres.
DECLA : Laurent Roussey (Saint-Etienne)
"Notre seconde période a été d'un faible niveau alors que notre première partie de match a été, je pense, très bonne. En la gérant différemment, notamment au niveau de l'efficacité, nous aurions pu jouer autrement après la mi-temps. C'est le troisième match en six jours pour notre équipe. Nous manquons d'un peu de gaz. Il ne faut pas se retrancher derrière. Nous avions un match à jouer et il a été joué à moitié. Il n'est jamais agréable de perdre deux fois de suite sur son terrain. Nous sommes dans le dur. Nous traversons une tempête. Il faut montrer du caractère. L'idée est de remonter. C'est un coup sur la tête, certainement, mais c'est dans la difficulté que l'on voit le tempérament des gens".
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