Les Verts respirent

La confiance est de retour pour l'ASSE. Après leur succès en Coupe UEFA, les Verts ont confirmé leur regain de forme en s'imposant à domicile face au PSG (1-0). Grâce à cette victoire méritée, leur deuxième de la saison en championnat, les joueurs de Roussey sortent de la zone rouge (16e). Pour les Parisiens en revanche, ce résultat sonne comme un coup d'arrêt après quatre matches sans défaite. Incapables de marquer, les hommes de Le Guen rétrogradent à la septième place.

Entre une formation parisienne qui reste sur deux victoires consécutives en championnat et des Verts qui viennent d'enchaîner trois défaites, la confiance est clairement du côté des visiteurs avant le coup d'envoi. Mais les Stéphanois se sont quelque peu rassurés en s'imposant en Coupe UEFA, comme les Parisiens d'ailleurs. Si les visiteurs réalisent clairement la meilleure entame, ils ne la concrétisent pas au tableau d'affichage car Hoarau puis Sessegnon, seuls devant le but de Viviani, manquent leur reprise (4e et 7e). Mis en garde par ces deux sérieuses frayeurs, les Verts pressent bien plus intensément au milieu. Plus déterminés et plus mobiles, les joueurs de Roussey commencent à bien combiner.

Pourtant, Dabo n'a besoin de l'aide de personne pour décocher une lourde frappe du droit à l'angle gauche de la surface parisienne et surprendre joliment Landreau pour l'ouverture du score (1-0, 15e). Désormais étouffés dans l'entre-jeu par des Verts euphoriques, les Parisiens ne voient plus le jour. Seul sur la droite de la surface parisienne face à Makelele, Armand et Traoré, Gigliotti laisse sur place l'ancien Auxerrois et donne en retrait à Ilan dont la reprise heurte le poteau de Landreau (27e). Juste avant la pause et sur l'un des très rares contres parisiens, Hoarau hérite du ballon sur la droite de la surface adverse mais tergiverse trop puis s'emmêle les pinceaux avec Giuly (43e).

Après un début de seconde période fermé, les entrées de Kezman d'un côté et de Gomis de l'autre donnent une nouvelle dynamique à la rencontre qui devient alors totalement débridée. Alerté en profondeur d'un long ballon aérien dans l'axe, Hoarau est retenu par Viviani venu à sa rencontre mais l'arbitre ne voit pas de faute (63e). Face à la féroce volonté parisienne d'égaliser, les Verts profitent des moindres espaces et Gomis n'est pas loin de profiter de sa vitesse (66e et 71e). Jusque dans les sept minutes de temps additionnel, les situations chaudes s'enchaînent de part et d'autre mais à l'image de Hoarau (77e) ou de Gigliotti (80e et 90e+5), les attaquants manquent de précision. Ce n'est peut-être pas un hasard si avec respectivement 3 et 4 buts marqués, l'ASSE et le PSG font partie des attaques les moins prolifiques de Ligue 1.

"Lorsque l'on gagne, on est toujours heureux. Nous sommes satisfaits. Nous l'avons fait avec la manière. A travers le jeu, il n'y avait pas d'inquiétudes au sujet de notre équipe. Les points, cela permet d'avoir de la sérénité et de la confiance. Quand on a le contenu sans les résultats, on fait le dos rond et on attend des jours meilleurs. Si Paul Le Guen évoque un penalty pour son équipe, je pense qu'il y a eu des situations bizarres aussi pour la mienne. Je pense notamment que Makelele a visé la personne qu'il fallait pour nous mettre en difficulté sans qu'il ne prenne un second avertissement. L'équipe monte progressivement. Nous n'avons pas pris de but. Cela amène de la sérénité défensive. Le "plus" qui peut nous arriver maintenant, c'est que Bafé Gomis se remette à marquer. Mercredi, nous jouons à Guingamp. C'est aussi un objectif. L'intérêt du club est de gagner un trophée en fin de saison et ce serait plus facile avec les coupes qu'en championnat."