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"C'est bon de jouer à l'OM

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ParEurosport

Publié 06/08/2009 à 10:00 GMT+2

Edouard Cissé est arrivé sur la pointe des pieds à Marseille. Mais Didier Deschamps compte sur lui. La preuve, l'ancien Parisien va pallier la suspension de Stéphane Mbia à Grenoble. Une titularisation accueillie avec satisfaction par Cissé qui ne se considère pas comme un remplaçant…

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EDOUARD CISSE, comment se déroule votre intégration à l'OM ?
E.C. : Ça se passe très bien. Au départ, c'était dur car il fallait courir. Ce n'est pas forcément le truc que j'apprécie le plus... Mais comme le dit Christophe Manouvrier (préparateur physique de l'OM), on a besoin d'avoir de la caisse pour toute la saison. C'est indispensable pour être performant en match. Sinon, ça va, je m'adapte bien.
Est-ce que la présence de plusieurs joueurs de dimensions internationales facilite cette adaptation ?
E.C. : Bien sûr. Je connais le coach évidemment. Mais aussi pratiquement la moitié des joueurs du groupe. Ça aide beaucoup. Ils sont cools.
Et Didier Deschamps ?
E.C. : Il a plus de cheveux blancs (rires) ! Mais au fond c'est le même. Il sait où il veut aller et avec qui il veut y aller. Il est plein d'ambitions.
Quelles sont vos premières impressions sur le club ?
E.C. : Je voudrais déjà dire que la commanderie, c'est beau. Les locaux sont superbes. Avec le staff, ça se passe bien. On sait ce qu'on doit faire pour garder cette ambiance. Le groupe part avec l'idée de bien vivre ensemble. C'est déterminant dans une saison aussi longue. On part en croisade avec l'objectif de gagner un maximum de matches. Il y a une quête.
Justement, quelle est votre quête ?
E.C. : Même si tout le monde le pense ou le veut, on ne va pas dire de quoi il s'agit. On va faire le maximum. Dans un tel club, chaque année, tu pars avec cet objectif. Avec un tel recrutement, tu es forcé d'avoir de grosses ambitions. Sur le papier, l'effectif est de qualité. On va voir si sur le terrain on arrive à mettre ça en adéquation.
Pensez-vous faire partie du onze type défini par Didier Deschamps ?
E.C. : Je ne me considère pas comme un remplaçant même sur le banc. Je suis un titulaire qui ne débute pas ! Faire la liste des onze, c'est sympa mais on sait que les onze qui débutent le championnat sont rarement ceux qui le terminent. La concurrence est saine parce que tout le monde va dans le même sens.
Les absences de Lucho Gonzalez (blessure) et Stéphane Mbia (suspension) contre Grenoble vous ouvre les portes du onze de départ…
E.C. : Je suis un joueur de l'OM. Je fais partie d'un effectif. Carte à jouer ou pas, je ne me considère pas comme un remplaçant. Je ferai le maximum quand on fera appel à moi. Débuter la première journée, c'est intéressant. Je vais faire le job pour que l'équipe reparte avec ce qu'elle vient chercher. Je ne me mets pas de pression inutile. Je veux que l'équipe commence bien. C'est tout.
Justement, le premier match à Grenoble sera déterminant pour la suite du championnat. Comment abordez-vous cette rencontre ?
E.C. : Un début de championnat, c'est toujours compliqué. Tu ne sais pas où tu vas. Tu sais ce que tu veux mais tu ne sais jamais comment ça va se passer. C'est Grenoble, on le prend comme ça. Il faut bien se dire que Grenoble aura envie aussi. C'est sûr que l'on part avec un petit avantage sur le papier. Mais dans le foot, ça doit se traduire sur le terrain.
Lors des matches amicaux, on a vu que vous étiez déjà en jambes. Est-ce également votre sentiment ?
E.C. : C'est l'âge (rires) ! Physiquement, je pense que je ne suis pas encore véritablement prêt. Mais on est de mieux en mieux. L'idée est d'être bien pour ce premier match à Grenoble et monter au fil des semaines. Après un mois de préparation, on a hâte que ça reprenne. Nous sommes comme des écoliers à la rentrée des classes. On a envie de voir.
Le match amical à Lens (2-0) était-il une bonne répétition ?
E.C. : Effectivement, on a senti le parfum de la Ligue 1. Il y avait le public, la télé, l'opposition… C'était une bonne préparation pour le match à Grenoble. Je ne connais pas trop cette équipe. Le staff a vu quelques matchs amicaux. On va s'appuyer sur ce qu'on a à faire. On va parfois se faire chahuter mais il faudra laisser passer l'orage. Mais je crois au groupe. Et je pense que nous avons des motifs d'être sereins.
L'équipe est-elle encore en rodage ?
E.C. : Oui. On doit progresser dans les transmissions. On n'est pas encore à 100%. On doit être plus agressif sur le porteur du ballon. Il faut assimiler un nouveau schéma tactique, il y a pas mal de nouveaux joueurs… Mais les automatismes viennent petit à petit. Pour moi, c'est bien car j'évoluais dans un 4-3-3 à Istanbul avec le Besiktas.
Que pensez-vous du recrutement effectué par l'OM ?
E.C. : Didier Deschamps a pris des joueurs d'expérience et de qualité. Il a construit un groupe d'une vingtaine d'éléments. C'est pour le bien de tout le monde. Maintenant, on se doit d'être performant. Les joueurs vont apprendre à connaître le coach. On fait partie d'un gros club au sein duquel il y a des bons joueurs.
Que peut apporter la venue de Gabriel Heinze à Marseille ?
E.C. : Il vient avec son expérience des grands clubs, sa combativité et sa grinta. Les Argentins, ils ont ça naturellement. Ils gueulent, mais c'est toujours positif. Et puis Heinze, Il a la gagne en lui.
Avec Heinze et Abriel, vous êtes un ancien joueur du PSG. Est-ce difficile quand on arrive à l'OM ?
E.C. : Après Paris, je suis passé par Besiktas. Maintenant, même si je sais que ça peut faire parler, je ne suis pas le seul et pas le dernier… Je suis content et fier d'être à Marseille. C'est le présent.
Et les supporters. Quel accueil vous ont-ils réservé ?
E.C. : Ils sont gentils et nous soutiennent partout. J'avais connu ça en Turquie. Et l'OM, c'est le club populaire par excellence. Ça fait du bien de jouer dans ce club.
L'OM a-t-il perdu gros avec la blessure de Lucho Gonzalez ?
E.C. : Moi, je retourne la question : qu'est-ce qu'on a gagné ? Je réponds, Fabrice Abriel ! C'est difficile pour moi de parler d'un seul joueur même si c'est Lucho, un grand joueur. Cela voudrait dire qu'on met trop de pression sur lui. Ce n'est pas le messie. Tous les joueurs présents l'aideront à s'exprimer afin qu'il apporte tout ce qu'il est capable de faire. Il n'est pas là, c'est pénalisant. Surtout pour lui. Il faut d'abord que Lucho se rétablisse. Mais il sera remplacé par un autre joueur, peut-être par plus de collectif. Dans l'année, il ne manquera pas que Lucho. Il y aura des blessés, des suspendus… Ma petite expérience me fait dire qu'on ne peut pas tout miser sur un seul joueur. Le jour où il est moins bien, c'est compliqué. C'est trop facile de donner toutes les clés à un gars.
On sent que vous croyez beaucoup en Fabrice Abriel…
E.C. : Effectivement. Il n'y aura aucun souci avec lui. Déjà, il est armé mentalement. Je le connais bien. Il a trente ans, ce n'est pas trop vieux. Il va saisir sa chance dans un grand club. Mieux vaut tard que jamais.
Selon vous, quels sont les candidats au titre de champion ?
E.C. : On parle beaucoup de l'OM mais les rivaux ont de beaux effectifs aussi. Je pense que c'est l'état d'esprit qui fera la différence. Peut-être aussi l'osmose qui va régner dans le groupe. On l'a vu l'an dernier avec Bordeaux qui a enchaîné les victoires. Ce fut déterminant en fin de saison. Il y a de belles équipes. Ça va être un beau championnat.
Pensez-vous que Bordeaux puisse garder son titre ?
E.C. : Cette équipe se connaît depuis deux ou trois ans. Et il n'y a pas eu beaucoup de changements durant l'intersaison. Donc je pense qu'elle a un avantage. Mais un championnat c'est long.
Est-ce que l'OM est l'équipe la plus attendue ?
E.C. : Elle est en tout cas la plus exposée. C'est certain. Sur un plan sportif et extra-sportif. Je pense que ça profite à nos rivaux qui ont pu se préparer tranquillement alors qu'ils ont les mêmes objectifs que nous. On a conscience de ça. On est à Marseille…
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