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Cinq idées pour changer

Eurosport
ParEurosport

Publié 28/10/2009 à 09:51 GMT+1

Le report du match OM-PSG a relancé le débat sur les calendriers surchargés. Alors que l’on a du mal à trouver une nouvelle date, les pistes sont pourtant nombreuses pour les alléger. Du retour à 18 clubs à la suppression de la Coupe de la Ligue, ce ne sont pas les idées qui manquent. Exemples.

Ligue 1 LFP Marseille

Crédit: Eurosport

. REVENIR A 18 CLUBS
L'idée revient régulièrement dans la bouche des têtes pensantes du football français. Souvent, elle provient des clubs les plus riches. L'argument fréquemment avancé est celui d'un gain de compétitivité des clubs français sur la scène européenne. Ainsi, Jean-Michel Aulas avait confié son projet sur notre site à Daniel Riolo. "Si on ne veut pas aller vers l’individualisme pour ne pas aller vers une rupture trop profonde, on peut quand même réfléchir à une répartition différente. Et si déjà on se partageait le gâteau dans une élite resserrée à travers un championnat à 18 clubs. Ce serait déjà un premier pas intéressant", avait estimé le patron de l'OL. Du point de vue du calendrier, passer de 20 à 18 clubs permettrait d'économiser quatre journées. C'est le modèle qui a été adopté en Allemagne et qui permet notamment aux clubs de Bundesliga d'observer une trêve hivernale d'un mois et demi. En mars dernier, une étude sur le football français allait même plus loin. Elle proposait une compétition à 16 clubs et un nouveau calendrier : trêve hivernale d'un mois, Coupe de la Ligue entre juillet et décembre, playoffs pour le titre de champion en avril-mai, etc.
. SUPPRIMER LA TREVE HIVERNALE
La saison dernière, la LFP avait réuni un groupe de travail suite aux nombreux matches reportés en raison des terrains enneigés. Les polémiques nées des 32e de finale de la Coupe de France et de la 20e journée de Ligue 1 ont fait naître une idée. Plutôt que de copier le modèle, celle-ci s'inspire davantage du modèle anglais : jouer tout l'hiver pour alléger le calendrier des mois de décembre et janvier. "L'idée est de gagner deux voire trois dates. Pour une fois, c'est une vrai réforme", avait même acquiescé Jean-Michel Aulas dans L'Equipe. Cette saison, par exemple, plus de trois semaines sépareront la 19e journée (23 décembre) et la 20e journée (16 janvier), les 8e de finale de la Coupe de la Ligue s'intercalant le 12 janvier. Une réforme nécessiterait toutefois que tous les clubs aient les moyens de chauffer leurs pelouses et rendre leurs terrains praticables durant les rigueurs hivernales.
. UNE COUPE EN TROP ?
La LFP s'accroche à la Coupe de la Ligue. Mais elle semble bien être la seule. Cette compétition ne passionne pas les supporters, les stades sont rarement remplis... De leur côté, les clubs n'hésitent pas à envoyer leur équipe B quand ils le peuvent. Même le diffuseur s'est fait prier. Seul groupe à avoir répondu à l'appel d'offre, France Télévisions n'a pas voulu débourser plus de 10 millions d'euros, soit moins que le prix de réserve. La Coupe de la Ligue a même failli passer à la trappe lorsque l'Union des Clubs Professionnels a proposé que l'épreuve n'offre plus de place en Ligue Europa... Si les clubs français engagés en Coupe d'Europe sont protégés, la Coupe de la Ligue rassemble donc peu de défenseurs en-dehors de la LFP. Mais ils existent. "Tout le monde dit que cette coupe ne sert à rien. Mais je ne suis pas d'accord. C'est un trophée qui me tient à cœur. Je prends même pas mal de plaisir à jouer cette compétition. Et surtout à la gagner", a ainsi fait savoir cette semaine le Marseillais Mamadou Niang, vainqueur en 2005 avec Strasbourg, en pleine polémique sur le report d'OM-PSG.
. TOUS COUPABLES ?
Les premiers à se plaindre des calendriers surchargés sont parfois les premiers responsables. C'est Michel Platini qui a jeté un pavé dans la marre au moment de son élection à la présidence de l'UEFA."Si on enlève un mois de vacances, il reste 48 semaines, avec 96 matches pour certains clubs par saison, et quand il reste des dates libres, des clubs vont faire des tournées en Asie. On devrait avoir des commissions médicales pour l'organisation des compétitions", avait ainsi déploré Platini. Si Jean-Michel Aulas est le premier à monter au créneau, il a ainsi été l'un des premiers en France à envoyer son équipe en Asie. L'été dernier, en août, l'OL est parti disputer la Coupe de la Paix en Espagne. Ce qui n'a pas vraiment ravi les joueurs. "Je ne crois pas que l'encadrement technique aime disputer ce tournoi. Cette année, il y avait le tour préliminaire de la Ligue des champions et la préparation a été raccourcie", a semblé regretter Jérémy Toulalan, mardi. Mais Michel Platini n'omet pas d'évoquer aussi la responsabilité des instances dirigeantes du football. "On veut toujours jouer plus de matches. Les ligues sont les premières à faire des coupes de la ligue, à mettre 20 clubs par championnat par pays...", dénonce-t-il. L'instauration d'une nouvelle compétition, la Coupe du monde des clubs, en est un autre exemple.
. CHANGER LES INFRASTRUCTURES
"L'avenir est dans l'amélioration des installations". L'idée vient de Raymond Domenech. Souvent coincé entre les dates des matches internationaux et les impératifs des clubs, le sélectionneur connaît la question par coeur. Et son idée est simple : "Il y a une piste qui peut être intéressante, ce sont les terrains synthétiques. Grâce à cela, on pourra coordonner toutes les compétitions. Les pays nordiques ne nous imposeront plus des deuxièmes phases de Coupes d'Europe disputées seulement en mars-avril. On pourra étaler les calendriers en janvier-février". Dans un entretien accordé à Sport, il développe davantage. "Plutôt que de se battre sur la façon de faire un calendrier, on devrait construire des stades couverts synthétiques. Aux Pays-Bas, ou à Schalke, il y a même des couverts non synthétiques, a-t-il observé à l'étranger. Le spectateur est dans de bonnes conditions pour regarder le match, et le joueur est dans les mêmes conditions qu'à n'importe quelle époque de l'année". Pour lui, de telles structures pourraient même permettre une refonte des calendriers. "On nous dit souvent qu'il faut faire un championnat d'été, rappelle Domenech. Mais si vous commencez en mars et que vous finissez en novembre-décembre, il peut y avoir de la neige ou du brouillard, au moment où se joue le titre. Alors que s'il y a des terrains synthétiques et couverts, on peut finir en novembre". Un nouvel argument pour organiser l'Euro 2016 dans l’Hexagone et moderniser les stades français.
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