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Les petits plaisirs du PSG

Eurosport
ParEurosport

Publié 07/03/2010 à 00:27 GMT+1

Relégué dans les profondeurs du classement, le PSG en est réduit à se procurer de grandes joies dans des petits plaisirs. Ainsi, le match nul arraché in extremis à Lens est-il accueilli dans les rangs parisiens comme une grande victoire sur eux-mêmes.

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Crédit: Eurosport

Forcément, il est aux anges, Antoine Kombouaré. Normal. Après la raclée à domicile face à Marseille (0-3), il était déjà largement satisfait de son Paris-Saint-Germain. Il est donc dans la logique des choses qu'il soit presque au nirvana après le match nul arraché à Lens samedi soir (1-1), sur un but de Stéphane Sessègnon à l'ultime minute. Un point qui permet à son équipe de rester devant son hôte du jour au classement, à la 14e place. Surtout qu'il a été obtenu dans un "stade hostile, des conditions pas évidentes", comme l'a noté l'entraîneur parisien. En même temps, il jouait à l'extérieur...
Trêve d'ironie, Antoine Kombouaré a raison, ce match nul est à mettre au crédit des Parisiens. Il ne changera pas la face de l'histoire du football, de la Ligue 1 ni même de la saison du PSG, qui sera de toutes façon à jeter à la poubelle. Mais vu le contexte, Paris a au moins eu le mérite de ne pas sombrer. Est-il raisonnable de lui en demander davantage ? Non. Alors, le PSG va po-si-ti-ver. "Le contexte n'était pas évident avec tout ce qui s'est passé en extra football et cette défaite contre Marseille, rappelle Zoumana Camara. On arrive ici et on est mené. Alors, c'est un bon point de pris, par rapport au scénario du match. Revenir à la fin. Ne jamais lâcher. Toujours y croire. On a senti une équipe qui n'a jamais renoncé, qui n'a pas paniqué. Et on a été récompensé à la dernière seconde. On y a toujours cru. C'est le sentiment que nous avons donné".
Les regrets de Camara
Malgré tout, les joueurs de la capitale, à l'image de leur coach, ont parfois du mal à assumer leurs propres carences. Contre Marseille, s'ils prennent 3-0, c'est parce l'adversaire "marque sans avoir d'occasion" comme l'avait dit Kombouaré. Samedi soir, à Bollaert, la première demi-heure parisienne a été pour le moins laborieuse. Mais là encore, le PSG n'y est pour rien. "Ce n'est pas que nous ne sommes pas bons, estime encore Camara. C'est dû à l'adversaire. Il est en pleine confiance. Il joue très bien à domicile. Monaco, lors de leur dernier match, a été étouffé. Au bout de 50 minutes, il y avait trois à zéro." Cette fois, c'est Antoine Kombouaré qui se charge de remettre une dose de lucidité dans ce constat : "C'est vrai, on a été fébrile en début de match, mais c'est assez normal car on a vécu une semaine très difficile."
Reste que la suite s'est effectivement avérée de bien meilleure facture, jusqu'à la délivrance finale. On parle bien de délivrance, car à voir la réaction du banc parisien sur l'égalisation de Sessègnon, on pourrait croire que Paris venait de marquer le but du titre. On en est loin, mais à ce stade de la saison, on a les joies qu'on peut, et celles qu'on mérite. Le PSG a montré un soupçon de caractère et de la vie samedi. Presque une âme. On a même vu les joueurs se parler pendant le match ! Les Parisiens ressentent ça comme une victoire, mais ce n'est finalement que le minimum de ce que les supporters sont en droit d'attendre de leur équipe.
 Les Parisiens se félicitent donc de ne pas avoir sombré dans le Nord. On leur en fera crédit. La suite ? Avec trois rencontres à venir face à Sochaux, Nice et Boulogne, trois équipes de situées entre la 13e et la 19e, le PSG peut espérer, à la faveur d'une bonne série, se rapprocher de la première moitié du classement. "Il faut déjà valider ce point du nul par une victoire contre Sochaux", réclame Kombouaré. "Ce résultat est à la fois satisfaisant et ça peut aussi laisser des regrets, juge Camara. Si nous avions eu cet état d'esprit avant, peut-être aurions nous ramené un peu plus de points." Peut-être, oui. Qui sait, un jour, peut-être le Paris-Saint-Germain aura-t-il le droit de ne plus se satisfaire des points arrachés ici ou là. Peut-être retrouvera-t-il une véritable ambition digne de ce nom. En attendant, il essaiera dans une semaine de dépasser Sochaux après avoir brillamment empêché Lens de lui passer devant...
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