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"Mon coeur est auxerrois"

ParAFP

Publié 29/04/2010 à 19:03 GMT+2

Ancien entraîneur de Marseille, qu'il retrouve vendredi, Jean Fernandez est le dernier obstacle entre l'OM et le titre. S'il rappelle son attachement à Auxerre, il estime que les Marseillais ont "toutes les cartes en main" pour être champion, assurant que l'AJA demeure "programmée pour le maintien".

Eurosport

Crédit: Eurosport

JEAN FERNANDEZ, vous pouvez encore décrocher le titre. Ce match AJA-OM est-il le tournant de la saison ?
J.F. : C'est clair que si on venait à gagner le match, cela pourrait être un tournant. Mais quel que soit le résultat des Marseillais à l'Abbé Deschamps, dans tous les cas de figure ils sont en position de force. Après ils reçoivent Rennes à domicile, puis ils vont à Lille qui sera un match compliqué, c'est vrai. Mais l'OM est capable de venir nous battre, de battre Rennes au Vélodrome, puis Lille chez lui, et de battre Grenoble pour le dernier match. Ils sont dans une situation où ils ont toutes les cartes en mains.
Vous n'êtes quand même pas en haut du classement par hasard ?
J.F. : C'est vrai qu'on le mérite par rapport à la saison exceptionnelle que l'on fait. Mais nous ne sommes pas programmés pour être deuxièmes du championnat à quatre journées de la fin. Il y a les réalités du terrain et les réalités économiques. Vous prenez Marseille, Lyon et Bordeaux, ils sont programmés pour la Champion's League, et Marseille pour être champion. Nous, nous sommes programmés pour le maintien.
Il vous reste quatre matches, tout peut arriver...
J.F. : Maintenant, ces quatre matches il faut les jouer. D'abord Marseille, meilleure équipe du championnat, meilleure équipe à l'extérieur, meilleure attaque, avec un potentiel offensif extraordinaire. Nous, on a un ou deux joueurs capables de marquer des buts, et eux cinq ou six. Ils ont aussi un gros potentiel défensif. Deschamps a amené en plus de sa grande expérience de gagnant un travail suivi sur les coups de pieds arrêtés. Maintenant on a battu Bordeaux, Lille et Rennes deux fois, on a aussi battu l'OM au Vélodrome, alors qu'ils n'étaient pas bien.
Comment vos joueurs abordent-ils ce match qui, pour certains, pourrait être le grand rendez-vous de leur carrière ?
J.F. : Ils le vivent bien ! Les footballeurs font ce métier pour jouer ce genre de match. Ils ont là une opportunité extraordinaire, ils ne le doivent qu'à eux. Pour les joueurs, c'est la récompense d'un gros travail toute la saison. Mais si on commence à se dire "Il faut prendre les trois points devant l'OM", ce n'est pas la peine. Il ne faut surtout pas se poser de questions.
Vous qui êtes un Marseillais de coeur, vous devez être déchiré par ce match à gros enjeu ?
J.F. : Mon coeur n'est pas déchiré, il est auxerrois aujourd'hui. Mais tous ceux qui ont connu la même situation que moi avec l'OM (joueur de 1975 à 1980 avec la victoire en Coupe de France en 1976, entraîneur adjoint en 91-93 avec la victoire en Ligue des Champions, puis entraîneur en 2005-06 avant de venir à Auxerre, ndlr) savent que ça marque! Je suis à Auxere, et il n'y a qu'une chose qui m'intéresse, je suis motivé comme jamais.
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