3-3, et Hadzibegic y croit

Avec un match nul 3-3 entre Arles-Avignon et Lorient, le pragmatisme a primé dans les déclarations des entraineurs Faruk Hadzibegic et Christian Gourcuff. Difficile en effet de se réjouir car le résultat n'arrange aucune des deux équipes. Pourtant, les motifs de satisfaction existent, surtout du côté des Provençaux qui ont été menés 3-1. Pour Hadzibegic, "ce fut un match intense avec une première période où on pouvait faire mieux"." Il y avait la place pour gagner ce match face à une belle équipe de Lorient qui n'a jamais fermé le jeu, a-t-il analysé. "Malgré la déception du résultat, on a vu un beau match avec six buts. Il faut s'appuyer sur ce positif pour préparer Caen mais j'ai confiance avec un tel état d'esprit."

Après la gifle reçue à Lyon la semaine dernière (victoire de l'OL 5-0), Arles-Avignon a montré des ressources mentales remarquables, comme le confirme Camel Mériem, auteur du premier but de son équipe. " On aurait pu l'emporter mais revenir au score fut déjà bien. Il y a eu beaucoup d'abnégation de notre part et ça a payé. On ne lâche pas. On continue à se battre." Se battre, encore et toujours, pour éviter une relégation qui paraît de plus en plus inévitable, puisque la lanterne rouge du championnat ne compte que 12 points après 27 journées. "On a eu énormément d'occasions et c'est sans doute notre match le plus accompli sur ce plan. On n'abandonne pas notre espoir de maintien", ajoute Hadzibegic.

Le bilan de ce match est plus sombre pour Gourcuff, qui admet les carences de son équipe ce soir. "On n'a jamais maîtrisé cette rencontre où il y a eu de nombreuses insuffisances techniques. On s'en sort pas mal avec ce nul très décevant face à une équipe enthousiaste et qui n'a pas renoncé. Au début elle a déjà pris l'ascendant et ce fut pareil sur la fin. L'adversaire nous a pris par ses attaques rapides et a perforé notre milieu tout au long de la rencontre." Pour l'entraineur des Merlus qui ambitionne de finir au plus près des places européennes, son équipe manque encore trop de régularité : "Si on se contente de jouer par à-coups on ne peut s'attendre à mieux." Les à-coups ont permis aux Bretons de marquer trois buts et le mérite de leurs adversaires, en revenant à égalité, réside dans leur volonté de s'en sortir. L'énergie du désespoir peut-être, qui habite plus les Provençaux que les Merlus.