Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Bordeaux a du boulot

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 09/08/2010 à 10:54 GMT+2

Jean Tigana assure "qu'il n'est pas inquiet" par la défaite girondine à Montpellier (0-1). Sur ce que son équipe a montré dimanche soir, lors de la première journée de Ligue 1, le nouvel entraîneur bordelais a pourtant encore du travail. Beaucoup de travail.

FOOTBALL 2010/2011 - Bordeaux - Tigana

Crédit: AFP

A Bordeaux, l'héritage de Laurent Blanc est lourd à porter. La préparation estivale, conclue par six victoires et un nul en sept matches, laissait augurer d'une solidité et d'un collectif retrouvés. Le revers concédé à Montpellier (0-1) dimanche soir, lors de la première journée de Ligue 1, a ramené dans le camp girondin une désagréable sensation de déjà-vu : en 2010, Bordeaux n'est plus la machine à jouer et à gagner qui écrasait tout sur son passage quelques mois plus tôt. Il serait évidemment prématuré de tirer des conclusions hâtives quant au potentiel de ce Bordeaux version Jean Tigana. Seule certitude : le nouvel entraîneur des Girondins a du pain sur la planche s'il veut ramener le club au Scapulaire en haut de l'affiche en mai prochain. Les chantiers ne manquent pas.
UNE DÉFENSE À SOLIDIFIER

A Montpellier, Jean Tigana a été contraint de bricoler une défense new-look. Les suspensions de Carrasso, Chalmé, Ciani et d'Henrique, conjuguées aux blessures de Planus et Ramé, ne sont pas passées inaperçues. Le quatuor Sané-Savic-Fernando-Trémoulinas a souffert dimanche soir. "Il n’y a rien d’alarmant, on a perdu un zéro sur un coup de pied arrêté. Je ne pense pas qu’ils aient eu plus d’occasions que nous", dédramatise Trémoulinas. Les retours programmés des cadres devraient ramener un peu de solidité à une défense qui a tout de même concédé 29 buts en 20 matches de Championnat depuis le début de l'année.
UN JEU À RÉÉQUILIBRER

D'ordinaire, le jeu bordelais à une fâcheuse tendance : il penche à gauche. L'absence de Chalmé a laissé le couloir droit et Plasil orphelins. Aligné comme latéral, Sané dit lui-même qu'il est "plus à l'aise dans l'axe". Ça s'est vu. A gauche, Trémoulinas a combiné par intermittences avec Gourcuff et Wendel. Ses montées tranchantes ont bien créé le surnombre. Mais elles n'ont pas permis de concrétiser "une bonne possession de balle". "On a du mal à rentrer dans les trente derniers mètres, reconnaît le latéral girondin. Il nous a manqué un peu de percussion."
UN MILIEU À DENSIFIER

A la mi-temps, Yoann Gourcuff lâchait cette confidence pleine de sens au micro de Canal+ : "Avec deux attaquants et seulement trois joueurs au milieu, il faut faire beaucoup plus d'efforts pour balayer toute la largeur du terrain, réduire les espaces entres les lignes." Et épauler un Alou Diarra à la condition physique encore insuffisante pour assurer à lui tout seul la récupération du ballon. Gourcuff laisse-t-il entendre qu'il serait plus influent (et probablement plus décisif) avec un entrejeu renforcé? Dans le 4-2-3-1 qu'avait instauré Laurent Blanc en Ligue des champions? Jean Tigana, lui, est plus adepte d'un 4-4-2 porté vers l'avant. Pour l'instant.
UNE ATTAQUE À REPENSER

Le départ de Marouane Chamakh a laissé un vide immense. Il a surtout obligé Jean Tigana à remodeler son attaque. Comment ? En relançant Fernando Cavenaghi, dont le mutisme persistent l'avait relégué sur le banc. L'Argentin n'a évidemment pas la présence physique ni l'activité de Chamakh. Il est plutôt du genre renard des surfaces. A la Mosson, son association avec Yoan Gouffran n'a pas convaincu. Le duo ne s'est pas créé une seule occasion digne de ce nom. Tigana reconnaît qu'"il faudra être plus performant devant et donner plus de rythme". Si possible dès dimanche prochain, face à Toulouse.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité