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Ramé: "De la suffisance"

ParAFP

Mis à jour 24/02/2011 à 17:07 GMT+1

Le Bordelais Ulrich Ramé était plutôt remonté jeudi. Le gardien estime que les Girondins font preuve de "suffisance mentale" et que le danger de la relégation existe vraiment. "On a tous grillé notre saison (...] il faut penser aux salariés qui perdraient leur travail en cas de descente", dit-il.

Eurosport

Crédit: Eurosport

Votre équipe a-t-elle les capacités pour relever ce défi ?
Ulrich Ramé: L'avenir nous le dira. Il faut être conscient des lacunes et se retrousser les manches. En l'espace de 24 mois, l'équipe est passée du foot plaisir, un peu paillettes, à une autre situation. Les six derniers mois d'un championnat sont toujours plus compliqués car les équipes ne lâchent plus rien. Un point, c'est un point, on doit se mettre systématiquement, obligatoirement dans cette situation".
C'est une autre mentalité, une autre approche ?
U.R: Il ne faut pas se le cacher, on est dans une spirale négative, il faut enrayer tout ça, ça passe par de la solidarité. Jusqu'à présent le groupe a fait preuve de suffisance mentale.
Cela explique-t-il la dégringolade depuis un an ?
U.R: En tout cas, cette saison. On est dans une situation où on se cache un petit peu derrière n'importe quel argument. Pour l'un, c'est tel argument, pour l'autre, c'en est un autre et tout le monde ne sait plus trop où il en est. On est un sport collectif, chacun a un rôle dans une équipe, il faut déjà s'y tenir et être performant dans ce que l'on nous demande de faire. Le minimum requis, c'est au moins l'agressivité, le fait de ne pas lâcher, des ingrédients qui font qu'individuellement on soit meilleur qu'on ne l'a été. Ensuite, l'osmose sur le terrain, la complémentarité feront la différence. Ca, c'est le boulot du coach de les trouver.
Ce discours, vous l'avez tenu à vos coéquipiers ?
U.R: Oui, au lendemain de la défaite d'Angers (en Coupe de France). Après, c'est le terrain qui dicte les choses, c'est un cercle vicieux. Quand les choses ne se goupillent pas bien lors d'un match, il faut des fois gérer dans l'urgence, cela s'acquiert avec l'expérience. Mais il y a des joueurs dans le groupe qui ont l'expérience, qui sont internationaux, ils doivent pouvoir le faire.
L'objectif de sauver le club est-il suffisamment mobilisateur pour certains ?
U.R: Pour la plupart, on a tous grillé notre saison. Même s'il y en a certains qui ont des ambitions plus élevées que d'autres, le club est prioritaire. Et puis sans noircir le tableau, il faut penser aux 20% des salariés qui devraient perdre leur travail si on était amené à descendre.
Les signes avant-coureurs sont-ils les mêmes qu'en 2005, où Bordeaux s'était sauvé lors du dernier match ?
U.R: Non, on n'en est pas là, il reste un certain nombre de journées. Mais comptablement, au soir de la défaite de Lorient, on est dans la même position. Il faut être conscient de toutes les conséquences éventuelles et vite arriver à ces 43, 44 points.
Que vous inspire le recul pris par (l'adjoint) Michel Pavon ?
U.R: C'est une situation ambiguë, je ne suis pas forcément au courant, c'est tout frais de mercredi. La personne la plus apte pour en parler est le président.
La relation entre (Jean) Tigana et Pavon était-elle déplorable comme on le dit ?
U.R: Quand les situations ne sont pas bonnes, on cherche des boucs émissaires, des coupables. Il y a aussi des gens qui peuvent se retirer d'eux-mêmes, tout simplement parce qu'ils ne sont pas à la hauteur. Plein de choses peuvent entrer en ligne de compte. Je ne connais pas les tenants et les aboutissants.
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