Rennes n'assume pas

Le Stade Rennais a une nouvelle fois déçu. Premier du Championnat de France, seule équipe invaincue avant cette 10e journée, Rennes pouvait logiquement prétendre à un résultat positif face à des Héraultais qui étaient toujours à la recherche de leur premier succès à l'extérieur. Mais samedi soir, rien n'a tourné rond. Dès l'entame du match, les joueurs de Frédéric Antonetti ont montré une fébrilité évidente. Incapables d'apporter des solutions au porteur du ballon, de construire des actions, les Bretons ont été dominés par un Montpellier bien regroupé défensivement et qui a crânement joué sa chance. Les nombreuses absences dans le camp rennais se sont fait sentir. Mais elles n'expliquent pas tout.

Montpellier, très réaliste, a crucifié son adversaire, sur sa première véritable occasion. Joris Marveaux a profité d'une belle tête pour tromper Nicolas Douchez (0-1, 43e), suite à un corner de marco Estrada. Cette ouverture du score a puni des Bretons qui ne méritaient pas beaucoup mieux. "La première demi-heure où on est crispé, c'est à ce moment-là que notre inexpérience pèse sur les épaules, a analysé Antonetti. La crispation fait faire de mauvais choix, ça fait partie de l'apprentissage du haut de tableau." Et Rennes a encore beaucoup à potasser pour prétendre à une place au milieu des cadors de la L1.

Pourtant en supériorité numérique après l'expulsion de Gary Bocaly pour un tacle musclé sur Kembo (63e), Rennes n'est pas arrivé à montrer un visage plus séduisant. Pire, les leaders de L1 ont fini par s'agacer, à l'image de Kader Mangane qui a été prié de rejoindre les vestiaires pour un choc tête contre tête avec Souleymane Camara (83e). Soirée à oublier, même si le bilan, Antonetti ne le fait pas que sur cette seule soirée : "On a 19 points en six matches, ça ferait du 75 points en fin de saison : c'est beaucoup de points, mais c'est la régularité qui fait la différence. On est premier et très jeune, et ce n'est pas encore la culture du Stade Rennais d'être en tête. Les équipes qui sont habituées à être en tête, elles sont en confiance et nous c'est l'inverse. Donc vous voyez le chemin qu'il reste à faire."