"Stéphane ne partira pas"

Ça méritait une mise au point. Antoine Kombouaré l'a faite ce jeudi. Accusé d'avoir insulté Stéphane Sessègnon mardi lors d'une entrevue entre les deux joueurs, l'entraîneur du Paris Saint-Germain a nié mordicus. Et livré sa version des faits. "J'ai reçu dans mon bureau Stéphane et son agent mardi, la veille du match à Nancy. Alain Roche était également présent. La discussion était d'ordre privé. J'ai écouté Stéphane qui, depuis deux mois, me répète qu'il veut partir. Je lui ai expliqué que je pouvais comprendre sa déception de moins jouer mais que je comptais toujours sur lui. D'ailleurs, même quand il était moins bien, je ne l'ai jamais lâché, il a toujours été dans le groupe. La discussion a chauffé un peu, le ton est monté mais pour moi, c'était rentré dans l'ordre", a-t-il confié.

A-t-il insulté le joueur comme ce dernier l'a révélé dans les colonnes de L'Equipe, jeudi matin ? Antoine Kombouaré est catégorique : "Non. Je reconnais que la discussion a été animée mais jamais je ne me permettrais de l'insulter. J'ai beaucoup de respect pour lui. J'ai juste défendu avec fermeté les intérêts du club et du collectif. Et je ne veux pas qu'il se serve de cet épisode comme prétexte." Un prétexte pour partir du PSG où il a perdu sa place depuis belle lurette. "Cela fait deux mois que lui et son agent mettent la pression pour envisager un départ. Pour moi, tout est clair: Stéphane ne partira pas. Je ne veux pas me séparer d'un joueur important. On verra en fin de saison", a réaffirmé Kombouaré, qui s'était déjà montré inflexible mercredi après le match perdu à Nancy (2-0).

La situation est-elle tenable ? L'entraîneur du PSG peut-il conserver un joueur qui ne veut plus porter les couleurs du club ? "Je n'ai pas le choix. Aujourd'hui, j'ai un groupe restreint avec un noyau dur de seize joueurs. Stéphane est un garçon qui gagne très bien sa vie. C'est la première fois qu'il se retrouve victime de la concurrence. Mais au lieu de baisser les bras, j'aimerais qu'il se batte et qu'il montre qu'il a du caractère. Qu'il profite de ses vacances et se repose bien. Le club a besoin de lui". Rendez-vous le 2 janvier au Camp des Loges.