L'OM veut garder Gignac

ParEurosport

Mis à jour 05/01/2012 à 23:03 GMT+1

Invité par RMC, Vincent Labrune, le président de l'OM, a fait le point sur sa présidence et le bilan à mi-saison du club marseillais. Mercato, objectif de fin de saison, omniprésence médiatique du PSG, rapport Deschamps-Anigo, le bras droit de Margarita Louis-Dreyfus n'élude aucun sujet.

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Habituellement avare en paroles, Vincent Labrune a longuement disserté sur la situation de l'Olympique de Marseille sur les ondes de RMC, ce jeudi. Malgré un début de saison catastrophique, le successeur de Jean-Claude Dassier se dit satisfait de la réaction de ses joueurs. Il assure même ne pas avoir fait une croix définitive sur le titre.

Le mercato: "On ne veut pas se séparer de Gignac"

Malgré le départ d'André Ayew à la CAN, Labrune confirme que c'est bien un attaquant que recherche l'OM, la blessure d'André-Pierre Gignac rend le club marseillais trop fragile à ce poste là. Le président olympien affirme d'ailleurs son envie de conserver l'ancien buteur du TFC.

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Deschamps: "C'est vital"

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"On cherche surtout un avant-centre, a-t-il déclaré au micro de Luis Fernandez, ce jeudi. Aujourd’hui, notre vrai problème, c’est la blessure d’André-Pierre (Gignac). S’il n’était pas blessé, on aurait cet attaquant. On ne veut pas se séparer de lui. S’il considère que l’OM est le club où il est le plus à même de s’épanouir, il restera. Mais le marché est très réduit en hiver. Il faut être malin. On n’a encore un peu de temps. Giovanni Dos Santos n’a pas le profil. Et Pavlyuchenko, à son niveau de rémunération, on ne peut pas le faire. Un retour de Niang ou Cissé, c’est totalement inenvisageable. On cherche un bon joueur. Mais c’est très compliqué. Il faut que ça soit un joueur qui ne joue pas dans son club et qui soit capable d’être compétitif tout de suite."

Le PSG et ses millions: "On a d’autres valeurs à l’OM"

Officiellement, Vincent Labrune assure ne pas prendre ombrage de la nouvelle dimension prise par le PSG made in Qatar. Le président déclare même trouver cohérent le travail de Leonardo et des propriétaires qataris, tout en revendiquant d'autres valeurs pour l'OM.

"L'argent ne fait pas tout, mais ça fait beaucoup, explique-t-il. Dans le sport professionnel, et spécialement dans les sports collectifs, si les clubs sont bien gérés, le classement final correspond quasiment aux budgets. J’ai l’impression qu’ils ne font pas n’importe quoi. Leonardo et Ancelotti sont des gens compétents. S’ils affectent bien leurs ressources, ça va être compliqué. Sur un match ou deux, tout est possible. Sur un championnat, c'est plus compliqué. Mais ça nous motive. On a d’autres valeurs à l’OM. Nos joueurs sont top. Ce sont des combattants. Ils sont soudés. A partir de là, on verra ce qu’on peut faire."

Anigo-Deschamps : "La situation, je la connais"

S’il ne nie pas la relation compliquée qu’entretiennent Didier Deschamps et José Anigo, Labrune explique que le clash survenu entre les deux hommes au mois d’octobre doit plus aux mauvais résultats de début de saison qu’à une profonde incompatibilité d’humeur.

"Ça fait deux ans et demi que Didier est au club. On se parle très régulièrement. Pareil avec José. Je ne tombe pas de mon arbre. La situation, je la connais. Je la gère en coulisses. Ça a pété parce qu’on était dans une situation sportive critique. Les nerfs étaient à fleur de peau. Ce n’est pas agréable. Mais on est des grands garçons. On discute et on avance. Ce sont des gens responsables. Didier a la gagne et la victoire en lui. Et José, c’est son club. Il aime l’OM plus que tout. A un moment donné, l’intérêt général a primé sur les intérêts personnels. C’est ce qui m’importe."

Son objectif pour la fin de saison: "Le titre, ce sera très compliqué"

Sixième à neuf points du leader parisien, l'OM n'a toutefois pas dit totalement au titre de champion de France. Mais selon Labrune, seul une défaillance du PSG pourrait permettre à son club d'être sacré. Vitale financièrement, la troisième place reste cependant l'objectif majeur.

" Une saison, c’est très long. On est passé par des hauts et des bas durant les six premiers mois. Je retiens qu’on a réussi à redresser la barre. On a gagné sept matches sur les dix derniers. C’est une satisfaction. L’OM n’a jamais gagné tous ces matches 4-0. C’est une équipe vaillante, qui doit être à 100% physiquement et psychologiquement. Quand elle est bien lunée, elle peut renverser des montagnes. Pour rattraper le PSG qui a neuf points de plus que nous, cela ne dépend pas de nous mais beaucoup d’eux, a-t-il souligné. C’est une course à handicap qui commence. On est à moins neuf. Le titre, ce sera très, très dur. Si on ne finit pas sur le podium, ça sera financièrement compliqué."

Les finances : "Vendre pour s'en sortir"

Une nouvelle fois, le boss marseillais a pointé du doigt la situation financière inquiétante de l'OM. Mis en difficulté par les mercatos 2009 et 2010, le champion de France 2010 est condamné à vendre ses meilleurs joueurs pour se redresser, selon lui.

"On est dans une situation financière très complexe", a-t-il confié d'entrée. "On a beaucoup investi lors des étés 2009 et 2010. En contrepartie, on a vendu très peu de joueurs. On a perdu 15 millions d’euros au 30 juin 2011. On perdra au moins autant en fin de saison. L’activité économique d’un club de football, c’est essentiellement de l’achat et de la vente de joueurs. Si on achète sans vendre, l’écart s’accumule et on perd sur la durée. On a acheté des joueurs très chers. Mais on n’a pas su vendre derrière. On a vécu dix ans sur les plus-values de Drogba, Ribéry et Nasri. Si on ne vend pas de joueurs, on ne peut pas s’en sortir."

Où en est l'actionnaire. " Elle a pris la décision de rester"

Alors que de nombreuses rumeurs circulent sur une éventuelle vente du club, Labrune assure que Margarita Louis-Dreyfus ne songe en aucun cas à se désengager du club.

"L’OM a une chance incroyable, car c’est le seul actionnaire qui a les moyens d’injecter régulièrement de l’argent dans les caisses du club. Elle a pris la décision de rester. Ça l’honore. C’était la passion de son mari. Elle met une vingtaine de millions par an pour assurer la pérennité du club. Après, c’est à nous, les dirigeants, d’être bons pour maximiser nos ventes et nos achats. Elle restera le temps qu’il faut pour que l’avenir soit assuré. Moi, je resterai avec elle. Il n’y a pas de date de sortie pour l’instant."

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