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Le crunch de la Ligue 1

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ParEurosport

Mis à jour 18/09/2011 à 13:01 GMT+2

La confrontation entre Lyon et Marseille, qui clôturera la 6e journée dimanche soir, s'est imposée avec le temps comme la grande affiche du Championnat. Riche en buts et en suspense, elle est même devenue aussi attrayante qu'un PSG-OM aux yeux du grand public, pour d'autres raisons. Voici pourquoi.

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Crédit: Eurosport

Dans la hiérarchie des chocs hexagonaux, les Lyon-Marseille sont devenus un classique de la L1. Un classique pas comme les autres, plus riche en buts que n'importe quelle autre affiche du championnat de France : 3,23 buts par match en moyenne depuis 1951 (1). Et pourtant, l'Olimpico, comme aiment l'appeler les as du marketing, n'a pas encore l'électricité d'un PSG-OM. "Le Clasico reste un match à part, nous confirme Manu Amoros, qui a porté les maillots marseillais et lyonnais. PSG-OM, c'est d'abord une rivalité médiatique et populaire. A mon époque, les Lyon-Marseille n'avaient pas la même saveur." "Ce n'était qu'un match de football, qu'il ne fallait pas perdre", nous disait, en décembre dernier, Pascal Olmeta, qui a gardé les deux cages olympiennes.
Depuis, Lyon a régné sur la France du foot pendant sept saisons. Marseille a retrouvé son lustre d'antan. Et, même si les deux équipes n'ont jamais joué le titre simultanément lors du money-time, le légendaire 5-5 du 8 novembre 2009 a ancré l'image d'un Olimpico souvent spectaculaire et indécis. Canal+ s'en frotte les mains. Le OL-OM du 8 mai dernier, conclu par un succès rhodanien à la 84e minute (3-2), a réalisé un carton d'audience : 2,9 millions de téléspectateurs en fin de rencontre, soit autant que le PSG-OM, de novembre dernier, et 12 % de parts de marché. 
L'attractivité économique se monnaie
"Cela confirme qu'avec Lyon, Marseille et Paris, la Ligue 1 possède trois locomotives d'audience", nous explique Vincent Chaudel. Pour cet économiste du sport, expert au sein du cabinet Kurt Salmon, qui co-produit chaque année l'étude Football professionnel, finances et perspectives, "l'OL a changé de catégorie grâce à sa décennie de performances". Dans sa capacité à remplir les stades, à générer de l'audience et à attirer des sponsors, "il est pratiquement au niveau de l'OM et du PSG."
"Jusqu'en 2004, poursuit Vincent Chaudel, la répartition des droits TV ne prenait pas en compte cette attractivité économique. Mais la Ligue de football professionnel s'est rendue compte que les résultats sportifs ne reflétaient pas ce critère. Auxerre, par exemple, avait beau être champion de France (en 1996), ses déplacements n'attiraient pas grand-monde au stade. Aujourd'hui, Paris, Lyon et Marseille tirent l'économie de la L1 vers le haut et sont reconnus pour ça." Résultat : 20% des droits TV sont désormais répartis au nom de cette attractivité économique.
"Que les joueurs se rentrent dedans"
Mais contrairement aux PSG-OM, "qui seront toujours des chocs indépendamment de l'enjeu sportif" (Amoros), l'intérêt croissant pour les Lyon-Marseille "tient essentiellement aux performances des deux clubs", selon Chaudel. Depuis cinq saisons, les deux Olympiques trustent systématiquement le podium de la L1. "Mais un PSG-OM, ça a quand même un autre goût, insiste Olmeta. C'est toujours chaud. C'est la ville du foot contre la capitale. Un OM-Lyon a beau être un match à fort enjeu, il ne pourra jamais rivaliser. On ne sent pas la même électricité. C'est devenu calme, très calme."
Trop calme ? L'ancien portier corse "se souvient qu'au printemps 2009, Marseille avait perdu face à Lyon à trois journées de la fin (1-3)". "L'OM était quasiment champion s'il battait l'OL. A la fin du match, les joueurs se sont fait la bise. Ça veut dire quoi ça ? De mon temps, on n'aurait jamais accepté la défaite. Que les joueurs se rentrent dedans sur le terrain!" Comme à l'époque où une odeur de souffre escortait chaque PSG-OM. "Cette année, le Clasico va redevenir chaud bouillant, prédit Amoros. Paris a construit une belle équipe. Ça va redonner du piquant." En attendant le 27 novembre, l'Olimpico de dimanche donnera le ton.
(1) De toutes les affiches "historiques" du Championnat de France, les confrontations entre Lyon et Marseille sont les plus prolifiques, avec une moyenne de 3,23 buts par rencontre. Nettement plus que les PSG-OM (2,43 buts par match), Lyon-Saint-Etienne (2,46), Monaco-Marseille (2,57) et Bordeaux-Marseille (2,64). Même les duels Lille-Marseille, si spectaculaires ces dernières saisons, n'ont produit "que" 2,81 buts par match
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