PSG et Rennes ralentissent

Le PSG et Rennes ne sont pas parvenus à mettre la pression sur Lyon, avant le choc olympique qui opposera l'OL à Marseille en clôture de la 6e journée dimanche (21h00). Après six victoires consécutives toutes compétitions confondues, Paris n'a pu faire mieux qu'un résultat nul à Annecy face à Evian-Thonon-Gaillard. Menés 2-0 sur des buts de Leroy et Sagbo après 20 minutes de jeu, les Parisiens ont cependant évité une défaite qui se dessinait grâce à un coup de génie de Pastore (43e) et un but de Bodmer, remplaçant au coup d'envoi (80e). Rennes n'a pas su conserver sa dynamique de victoire non plus. Après deux succès d'affilée en L1, les Bretons pensaient avoir fait le plus dur en marquant rapidement grâce à Montaño (19e). Mais, grâce à un penalty d'André Luiz (79e), l'ASNL a pris un point précieux, même s'il ne lui permet pas d'abandonner la lanterne rouge. Le PSG est 5e, et Rennes 7e.

Antoine Kombouaré avait pourtant prévenu que Paris n'était pas à l'abri d’un excès de facilité après une telle série de victoires. Ses joueurs sont passés totalement à côté d'un début de match qu'Evian-Thonon-Gaillard a parfaitement su maîtriser. Plus présents dans la discipline tactique et dans l'engagement, les hommes de Bernard Casoni ont aussi bénéficié des largesses d'une charnière centrale parisienne inédite, Lugano-Armand, mise au supplice sur un ballon glissé par Yannick Sagbo à Jérôme Leroy, buteur face à son ancienne équipe (1-0, 14e). Armand, de retour de blessure, a connu des difficultés lors des 45 premières minutes. Son penalty concédé sur Sagbo, que l'attaquant savoyard s'est chargé lui-même de transformer (2-0, 20e), aurait même pu lui valoir un carton jaune, au moins.

En plein naufrage sous le soleil d'Annecy, Paris s'en est remis à son talent offensif pour refaire surface. Déjà sauveur face à Brest (1-0) dimanche dernier, Javier Pastore s'est chargé de relancer son équipe avec lasse : un dribble somptueux pour effacer trois défenseurs adverse avant une frappe croisée victorieuse (2-1, 43e). Revenu dans le match, le PSG a fait le siège du but de Stephan Andersen après la reprise. Le gardien d'ETG a longtemps retardé l'échéance avant de s'incliner sur un but dont le mérite revient en partie à Antoine Kombouaré. L'entraîneur parisien a été inspiré en faisant entrer Mevlut Erding et Mathieu Bodmer : suite à un corner, le premier a pu dévier le ballon vers le second qui ne s'est pas fait prier pour égaliser, seul face au but vide (2-2, 80e). Une fragilité défensive et un formidable potentiel offensif, cela résume finalement assez le bien le début de saison d'un PSG qui n'a pas été assez constant sur l'ensemble du match pour mériter sa victoire.

A Rennes, la défense est aussi la cause majeure des soucis de Frédéric Antonetti depuis le début de la saison. Les progrès affichés dans ce secteur par son équipe lors du coup d'éclat signé à Marseille (0-1) dimanche dernier appelaient une confirmation. Elle n'a pas eu lieu face à la lanterne rouge, Nancy, malgré une ouverture du score rapide de Victor Hugo Montaño, à la conclusion d'une accélération irrésistible de l'intenable Jonathan Pirtoipa (1-0, 19e). Nettement supérieurs sur le plan collectif, quasiment jamais inquiétés par l'équipe de Jean Fernandez, les Bretons ont quand même été rejoints en fin de rencontre sur un penalty transformé par André Luiz, après une main de Jean-Armel Kana-Biyik (1-1, 79e). A l'instar du PSG, Rennes n'a pas su concrétiser sa supériorité avec une victoire. Montpellier et Toulouse, toujours en tête, et Lyon, qui peut s'en emparer, ne s'en plaindront pas.