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Fabril Abriel (Nice) : "Au PSG, ça part dans tous les sens"

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ParEurosport

Mis à jour 02/12/2012 à 13:03 GMT+1

Fabrice Abriel a connu le PSG et l'OM. Le regard du Niçois sur la situation actuelle des Parisiens est, de fait, très instructif. Pour lui, la guerre des égos plombe le PSG et, s'il veut s'en sortir, le club de la capitale doit régler ses comptes dans le vestiaire.

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Crédit: Eurosport

Fabrice Abriel ne joue plus au PSG depuis bien longtemps. Il a quitté le club de la capitale en 2002. Son expérience est maigre à Paris (5 matches) mais il a connu l'ambition, la course au titre, la pression et les exigences qui les accompagnent à l'OM (2009-2011). Le milieu de terrain niçois de 32 ans a sa petite idée sur le mal qui ronge actuellement Paris puisqu'il a lui-même vécu à Marseille ce genre de situation. Il assure que le PSG peut s'en sortir, qu'il n'est bien sûr pas trop tard. Mais qu'une renaissance passera forcément par une mise à plat collective des maux qui rongent Paris et notamment le principal d'entre eux : la guerre des égos. L'OM a connu les mêmes problèmes au début de la saison 2009-10 avant de terminer l'exercice champion.
Nice a signé un exploit majuscule ce samedi face à l'armada parisienne...
F.A. : (Il coupe) Ce n'est pas un exploit. On est sur une bonne dynamique contrairement à Paris. On a joué sur notre valeur. Le PSG a fait des contre-performances ces derniers temps. On savait que ça allait être difficile pour eux. On a tenté notre chance.
Comment expliquer que Paris ne parvient pas à écraser le championnat malgré les investissements massifs de l'été dernier ?
F.A.  : Je sais très bien comment ça marche dans les grands clubs. Il y a des égos et le coach a une équipe à faire or il faut du temps pour mettre en place une équipe. Malheureusement, il y a beaucoup de moyens déployés donc personne n'est patient.
Paris devrait tout de même survoler le championnat...
F.A. : Mais à Paris, ça part dans tous les sens. C'est difficile de gérer ce genre de club. On n'ose pas dire les choses à certains joueurs. Tout le monde n'est pas sur un pied d'égalité ni, du coup, sur la même longueur d'onde. Pour certains, c'est difficile de faire l'effort, de se projeter dans un but commun et d'adhérer à la discipline collective. C'est délicat pour des joueurs à gros égos de ne pas faire la gueule quand ils ne jouent pas et de dynamiser le jeu quand on leur demande de remplacer un titulaire. C'est à eux de se féliciter, de créer un climat serein pour faciliter les choix du coach.  
C'est donc beaucoup plus simple dans les clubs moins médiatiques comme Nice ?
F.A. : Oui, c'est plus facile mais on a moins de talent. Et surtout, il y a moins d'attente. On sait que pour gagner et bien figurer dans ce championnat, il nous faudra mettre du coeur. Le PSG a de la marge. Nous, si tout le monde ne tire pas dans le même sens, on est foutu.  Si le PSG avait notre coeur et notre solidarité, il gagnerait le championnat haut la main.
Mais Paris peut-il, selon vous, mettre ses égos de côté ?
F.A. : C'est difficile mais pas impossible. A Marseille, on a réussi à surpasser nos égos. Mais il a fallu du temps. C'est en février que tout s'est débloqué. Le déclic est arrivé après une défaite à Montpellier (ndlr, 2-0, le 30 janvier 2010). On s'était fait bouger comme jamais ce jour-là. On accusait alors 9 points de retard sur Bordeaux. Pour nous, le championnat était foutu. Et puis, on s'est parlé.
Que vous êtes-vous dit précisément ?
F.A. : Par exemple, on a dit à nos attaquants de nous soulager et de défendre davantage. Ce qu'ils ont fait. Puis, dans certains matches, du coup, on se mettait minables pour eux parce qu'ils avaient très bien travaillé et ils nous avaient aidés. Quand un coéquipier s'arrache pour toi, c'est plus facile de lui rendre la monnaie de sa pièce...
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