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"Bordeaux - PSG aurait dû être reporté"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 21/01/2013 à 10:31 GMT+1

Après le décès de Nick Broad, le PSG avait demandé le report de son match. Sans succès. Maxime Dupuis le regrette dans son analyse subjective de la 21e journée.

Bordeaux PSG Zlatan Verratti

Crédit: AFP

THE SHOW MUSN'T GO ON
Autant être clair d’entrée de jeu et faire preuve honnêteté, je n’ai pas attendu que Bordeaux – Paris Saint-Germain aille à son terme pour me lancer sur ce sujet, touchant à la vie et, plus tristement, à la mort d’un homme. L’idée n’était pas de justifier une éventuelle défaite du Paris Saint-Germain ou de saluer l’esprit de corps d’un PSG victorieux après le drame qui a touché le club cette semaine. Mais simplement une réflexion personnelle après la mort accidentelle de Nick Broad, son "performance manager", vendredi.
"The show must go on" est à mon sens l’expression la plus stupide qui soit. Je n’ai jamais compris que l’on puisse en faire usage dans des situations dramatiques. Il existe des moments où le sport, le business et tout le reste, doivent provisoirement s'effacer devant des événements qui dépassent le cadre de nos habitudes. Certains auraient aimé jouer pour le défunt, Paris avait demandé à la Ligue le report de son match à Bordeaux. Question de sensibilité. Cela ne se juge pas. La moindre des choses eut été d’accorder cette "faveur" au club de la capitale. Il existe des événements plus importants qu’un simple match de football. Beaucoup. La mort d’un homme en est un.
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FOOTBALL 2013 PSG-Bordeaux (Ibrahimovic et Plasil)

Crédit: AFP

La LFP a décidé qu’il en serait autrement et s’est justifiée par le biais d’un communiqué de Frédéric Thiriez. La raison du refus ? La demande "était impossible à satisfaire (…) à 48 heures du match". Le président de la Ligue a pris ses responsabilités et respecté ses engagements auprès de ses partenaires économiques, notamment. Au final, le PSG s'est imposé à Bordeaux. Il l’a fait en jouant du mieux qu'il pouvait. Ni plus, ni moins. S'il doit toujours continuer, le spectacle ne se décrète pas. 
BÂTISSEUR N’EST PAS UN GROS MOT
Claude Puel n’a pas toujours aimé qu’on le décrive comme un entraineur-bâtisseur. Parce que derrière cette affirmation, l’ancien milieu de terrain de Monaco sentait poindre le soupçon : celui de son incapacité à gérer une grosse écurie, comme l’Olympique Lyonnais où il a passé trois années mouvementées. Après tout, on peut comprendre… Bâtisseur, cela peut être également perçu comme un qualificatif un brin réducteur alors que l’homme a - ne l’oublions pas - gagné un titre de champion de France avec la formidable armada de stars de l’ASM en 2000.
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Nice's Neal Maupay (L) celebrates his goal against Lille with coach Claude Puel

Crédit: Reuters

En revanche, bâtisseur n’a jamais été employé de manière péjorative. Parce que la mission dévolue à Puel, à Lille par le passé, à Nice, aujourd’hui, est d’une noblesse infinie. Et n’empêche pas d'avoir de l’ambition. Lorsqu’il s’est engagé avec le Gym, Claude Puel avait affirmé que son équipe possédait les moyens de "jouer l’Europa League, voire la Ligue des champions". Au terme de la 23e journée de L1 et après avoir gagné à Lille (0-2), Nice, meilleure équipe de L1 depuis onze journées (26 points engrangés), occupe la quatrième place et se retrouve en position européenne. Bâtir, c’est également voir loin. Et bien. 
LES DEUX MAINS POUR APPLAUDIR
Samedi après-midi, une rencontre de Ligue 1 a été décidée par un but marqué de la main. Le coupable s’appelle Loïc Poujol, joue à Sochaux, et, d’une honnêteté désarmante, a reconnu des faits qu’il ne pouvait de toute manière pas nier. Oui, il a marqué de la main. Non, il ne l’a pas fait exprès et, non, il ne se voyait pas aller le signaler à l’arbitre. Voilà.  Reims, qui a été victime du forfait (involontaire) et aurait pu obtenir un penalty sur une autre mimine, a encaissé le mauvais coup avec une certaine hauteur de vue. Certes, les Rémois n'ont pas dit merci à monsieur Rainville et l'avaient plutôt mauvaise. Mais personne n'a fait d’esclandre ni cassé aucune porte. Les conséquences sont pourtant fâcheuses pour les Champenois d’Hubert Fournier. Ces derniers se retrouvent dans une zone rouge d'où les Doubistes se sont extirpés. L’exemple devrait venir d’en haut. Il vient souvent d’en bas.
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Ligue 1 2012/2013 Sochaux Reims Poujol

Crédit: AFP

LA PANENKA QUI CACHE LA FORÊT
Tirer sur les ambulances n’a rien de très glorieux. Mais certaines d’entre elles arborent de tels gyrophares, si bruyants et si voyants, qu’il est difficile de passer sous silence leur passage en ville. Quand il est arrivé à Ajaccio, Adrian Mutu possédait tous ces attributs. Depuis, le Roumain a mis sa sirène en sourdine. D’accord, il n’est pas près de marquer l’histoire de la L1 et, ne lui en déplaise, ne devrait pas rattraper Zlatan au classement des buteurs, mais ses 5 buts, dont trois lors des cinq dernières journées, sont un total que je ne l’imaginais pas forcément atteindre en mai prochain. Des paris à la Mutu, d’autres clubs en ont tenté. Et la réussite n’a pas souvent été au rendez-vous. Ajaccio ne l’a pas encore gagné. Mais, au moins, le Roumain semble monter en puissance. 
Samedi, Mutu a plutôt fait un bon match et marqué face à Valenciennes (1-1). Il aurait même pu signer un doublé si, forcé de retirer un penalty qu’il avait transformé une première fois, l’ancien joueur de Chelsea n’avait pas eu la drôle d’idée de tenter une panenka et, surtout, de la manquer. Ajaccio menait 1-0. Trois minutes plus tard, Valenciennes était revenu. Après le match, Adrian Mutu ne s’est pas caché. Il a "assumé" devant les caméras et les supporters de l’ACA. Ses partenaires auraient préféré qu’il n’ait pas à le faire. Et pour cause, si Ajaccio descend en L2, Mutu ne sera plus là. Eux, oui.
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2013 ajaccio valenciennes mutu sankhare

Crédit: AFP

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