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Faty n'a pas peur du PSG

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 19/08/2012 à 19:08 GMT+2

A l'image de Ricardo Faty, l'AC Ajaccio piaffe d'impatience à l'idée de se mesurer au PSG dimanche soir (21h). Mais le milieu de terrain de 26 ans, arrivé cet été en provenance de Salonique, prévient : "On a de quoi les embêter". Paroles d'un joueur qui en a vu d'autres.

Ricardo Faty (AC Ajaccio) 2012-2013

Crédit: AFP

Ricardo Faty, dimanche soir, tous les regards seront braqués sur Ajaccio-PSG. Quelle valeur accordez-vous à cette rencontre ?
R. F. : Ce sera un match de prestige. En face, ce sera quand même Menez, Lavezzi et compagnie. En plus, c'est notre premier match de la saison à domicile. Et il sera diffusé sur Canal. Alors oui, c'est sûr qu'il y a un vrai engouement autour de ce match.
Cet engouement, vous l'avez ressenti dans la semaine ?
R. F. : Clairement, oui. Il suffit de voir le nombre de caméras présentes à nos entraînements. Cette semaine, on a été très sollicités par les médias. Tout ça parce qu'on affronte Paris dimanche.
Ça vous met une pression, non ?
R. F. : Au contraire, c'est stimulant ! On n'a qu'une envie, c'est d'être sur le terrain.
Ne vous dîtes-vous pas qu'il vaut mieux affronter le PSG maintenant que dans trois mois ?
R. F. : Il vaut mieux les prendre en début de saison, c'est certain ! (rires) Ils ne sont pas encore en quête de points pour le titre. Mais bon, même en rodage, c'est une grosse machine. Cette année, ça va être compliqué de les jouer. Pour nous, comme pour les gros clubs. Ça ne veut pas dire qu'on part battus d'avance. On a de quoi les embêter.
Comment ?
R. F. : On ne va pas dénaturer notre jeu. On va répondre avec nos armes. Jouer avec nos valeurs, notre état d'esprit, notre motivation, notre force de caractère. C'est un peu la marque de fabrique du club. C'est comme ça que l'ACA s'est sauvée l'an dernier. C'est comme ça qu'on a gagné à Nice le week-end dernier (0-1). Avoir du caractère, c'est indispensable quand tu joues le maintien. Mais il ne faut pas réduire l'équipe à cette étiquette.
Qu'est-ce qui vous fait dire ça ?
R. F. : Le club a pas mal changé durant l'intersaison : il y a un nouvel entraîneur, six nouveaux joueurs sont arrivés. L'idée, c'est de développer une philosophie attrayante, de mettre en place un style de jeu assez technique. On a du ballon. On l'a montré durant nos matches amicaux. Notre but, c'est évidemment d'assurer le maintien. Le plus vite possible, pas comme l'an passé. Mais c'est aussi de prouver qu'on est capables de produire du spectacle.
C'est ce projet de jeu qui vous a convaincu de signer quitter Salonique pour Ajaccio cet été ?
R. F. : Oui, mais pas seulement. Ajaccio m'a sollicité dès la fin de saison dernière, à un moment où ça ne se bousculait pas trop autour de moi. Je voulais leur rendre cette reconnaissance.
Vous n'aviez pas d'autres pistes ?
R. F. : J'avais quelques touches à gauche à droite. Je sortais quand même de deux bonnes saisons à Salonique, j'étais devenu international sénégalais. Monaco s'intéressait à moi. J'aurais pu rester en Grèce. A Athènes, on me proposait un plus gros salaire. Mais je préférais revenir en France et montrer ma valeur en Ligue 1.
La France, vous l'avez quittée à l'âge de 20 ans. Avec du recul, vous avez des regrets ?
R. F. : J'aurais bien aimé signer pro à Strasbourg, dans mon club formateur. Ça ne s'est pas fait. La Roma s'est présentée. C'est le genre de propositions qui ne se refuse pas. J'ai été prêté à Leverkusen, puis à Nantes, avant de signer à Salonique, où j'ai pu faire mes 30-40 matches par saison. C'est vrai, j'ai eu une carrière en dents de scie. J'ai pas mal bourlingué. Mais toutes ces expériences me servent aujourd'hui. J'ai beaucoup appris aux côtés de joueurs internationaux. Physiquement, j'ai aussi pris du coffre.
Vous vous êtes aussi stabilisé comme milieu défensif...
R. F. : Dans les clubs où je suis passé, j'ai souvent été une solution de rechange. J'ai donc joué à plusieurs postes. En numéro dix, sur les côtés. Mais devant la défense, ça me convient très bien. Sans prétention, même si je sais que je dois encore beaucoup progresser, je suis un joueur assez complet. Malgré mon gabarit, je sais manier le ballon. Je suis un peu au four et au moulin comme on dit (rires).
Sur le terrain, vous avez trouvé votre place. Et dans le vestiaire ?
R. F. : J'ai été très bien accueilli. S'intégrer dans un groupe, je sais faire. Ici, c'est mon sixième club. Je commence à être habitué aux bizutages.
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