Les Girondins de Bordeaux se sont embourbés

Bordeaux coule et ne sait pas comment boucher les trous. Si l’équipe de Francis Gillot a le mérite de rester en course en Ligue Europa, elle se montre défaillante et dépassée en championnat et n’enchaîne plus que les défaites (trois consécutives). Longtemps invincibles à domicile, les Girondins se montrent même très fébriles à Chaban-Delmas où ils viennent d’enchainer deux vilains revers devant Lyon (0-4) et Brest dimanche (0-2). Gillot cherche des solutions mais n’en trouve pas. "Il faut être très professionnel, se faire violence, peut-être qu'on n'y arrive pas, regrette l’entraîneur bordelais. Ça va être compliqué, ce n'était que le quatrième match de la série de dix, vous voyez dans quel état on est déjà".

Après la déroute devant l’OL et pour mettre fin à une série de deux matches de L1 sans marquer (ndlr : avec la défaite 1-0 à Ajaccio), le coach bordelais avait décidé d’opter pour un offensif 4-4-2 en losange pour affronter des Brestois moribonds. Si ses joueurs ont suivi les consignes et développé un jeu intéressant, ils manquaient trop de repères et se sont aussi largement découverts. Face à des Bretons mal en point mais déterminés et bien organisés, Bordeaux a encore manqué de précision (aucun but sur ses 49 derniers tirs en L1 dont 16 sur ce match). Avec un but sur une frappe déviée en début de match (19e) et un autre sur penalty en fin de rencontre (83e), Brest s’est montré bien plus efficace. "Il n'y a pas de contenu, on est dans une spirale plutôt négative, la quatrième place, pour l'instant n'est pas pour nous, on verra plus tard, il reste un tiers de championnat", relève le technicien qui veut rester optimiste malgré tout.

Entre les deux buts bretons, les Girondins n’ont cessé d’attaquer et ont multiplié les centres mais Diabaté et Bellion n’ont pas su en profiter. Pas plus que Saivet, entré peu après l’heure de jeu. Un temps prometteurs, les trois attaquants ne parviennent pas véritablement à prendre le relais de Gouffran, parti vers Newcastle, et Gillot n’y peut pas grand-chose. Bordeaux reste la plus mauvaise attaque à domicile du championnat avec ses onze buts (comme Nancy).

Sollicitée par la Ligue Europa, diminuée par certaines blessures et victime du rôle très offensif de ses latéraux, la défense girondine ne va pas mieux. "C'est l'entame de match qui nous pénalise, note encore Francis Gillot. Ces matches-là, il ne faut pas être mené car avec la débauche d'énergie qu'on a mis jeudi (en C3 contre le Dynamo Kiev, ndlr), quand on est mené, psychologiquement, c'est difficile de revenir". Bordeaux encaisse des buts, n’en marque plus et a subi quatre défaites sur ses six derniers matches de L1, soit une de plus que lors des 32 précédents. Même si l’entraîneur affirme que "c'est dur de jouer tous les trois jours", ses troupes devront encore s’accrocher durant les trois prochaines semaines avec la Coupe de France et les huitièmes de finale de la Ligue Europa à venir très prochainement.