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Ligue 1 : Nice-Reims, le PSG-OM des années 50

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 22/02/2013 à 18:58 GMT+1

La 26e journée s'ouvre ce vendredi soir avec un classique des années 50, Nice-Reims. Elle s'achèvera avec le classique des temps modernes, PSG-OM. L'occasion rêvée de balayer 80 ans de rivalités franco-françaises.

2012-2013 Reims Nice Fauvergue Civelli

Crédit: AFP

Sochaux – OM, les pros de l'avant-guerre
Il faut remonter avant-guerre pour trouver la première grande rivalité de l'histoire du Championnat de France de football. Il s'agit de Sochaux et Marseille. A l'époque, les deux clubs sont considérés comme les plus professionnels en France. On considère même que c'est le club doubiste qui amène le professionnalisme en France. Leur rivalité s'étend sur trois saisons, de 1936 à 1938. En 1937, l'OM remporte le championnat au goal-average. Le règlement est assez particulier puisqu'il faut diviser le nombre de buts marqués par le nombre de buts encaissés. En 1938, Sochaux remporte le titre.
Bordeaux – Nice, quelle époque épique
Au début des années 1950 et sur trois quatre saisons, Nice – Bordeaux est le grand duel dans l'Hexagone. Les Girondins sont les premiers de l'histoire à remonter de la Deuxième division (1949) et à être titrés dans l'élite dès la saison suivante (1950). Nice remporte un championnat épique en 1951, où cinq équipes finissent avec seulement un point d'écart. Le grand moment de cet affrontement a lieu en 1952, lors d'une finale de Coupe de France, généralement considérée comme la plus belle de l'histoire. Les Aiglons l'emportent sur le score de 5-2.
Reims – Nice, avec le Real Madrid comme arbitre
Nice reste une place forte durant toutes les années 50. Après Bordeaux, c'est Reims qui s'oppose à lui. C'est le seul cas dans l'histoire du championnat où deux clubs vont quasiment être sacrés en alternance, une année sur deux. En 1955, 1958 et 1960, Reims est champion. Nice l'emporte en 1956 et en 1959. Le titre de Saint-Etienne en 1957 fait figure d'exception. Les équipes sont également ‘'adversaires'' en coupe d'Europe. Nice est le premier club français à battre le grand Real Madrid, alors que Reims n'y arrivera jamais (défaite lors de la finale 1956, au Parc des Princes). Le transfert de Just Fontaine de Nice à Reims est un temps fort de cette opposition. L'attaquant terminera meilleur buteur du championnat avec les deux équipes.
Reims – Lille, la révolution Batteux
C'est ensuite Lille qui se pose en concurrent le plus sérieux des Rémois, champions en 1958 et en 1960. Les Dogues mordent les mollets des Champenois mais ne prendront jamais le dessus. A cette période, sous la houlette d'Albert Batteux, Reims révolutionne le football français avec un jeu rapide et technique, là où la tendance est au tout pour le physique.
Reims – Racing, le climax de 1962
Avec Reims – Racing, on franchit encore un cap dans l'intensité de la rivalité. La saison 1962 est épique. Les deux clubs terminent au coude à coude, avec quarante-huit points chacun, le même goal-average et la même différence de buts. Reims est finalement sacré, ayant encaissé moins de buts (soixante contre soixante-trois). Après ce précédent, l'attaque est privilégiée à la défense dans l'esprit des coaches de L1. Pour l'anecdote, alors qu'elles s'opposent, ces deux équipes partagent le même stade, à savoir le Parc des Princes, au cours de la saison. Reims dispute la coupe d'Europe dans l'antre parisien.
Nantes – Bordeaux, les as de l'Atlantique
C'est au tour des clubs de l'Ouest d'être en haut de l'affiche du championnat. Au milieu des années 1960, Nantes et Bordeaux sont les deux équipes phares (1965, 1966, 1967). Les Canaris prennent toujours le dessus. Mais il en restera toujours quelque chose, des décennies après, avec l'improbable qualificatif de derby de l'Atlantique.
Saint-Etienne – OM, Rocher contre Leclerc
Jusqu' ici, on parlait exclusivement de rivalités sportives entre clubs. Au début des années 1970, naît la première rivalité ayant pour toile de fond une rivalité personnelle. Saint-Etienne et son président Roger Rocher s'opposent à Marseille et Marcel Leclerc. Les Verts dominent de 1967 à 1970 (quatre titres). L'OM remporte la Coupe de France en 1969 et prend le dessus en 1971. Les deux fortes personnalités que sont Rocher et Leclerc s'affrontent sur fond de transferts. Le club sudiste prend un malin plaisir à recruter les meilleurs éléments stéphanois (Georges Carnus, Bernard Bosquier, Georges Beretta à Salif Keïta). La tension est également à son comble dans les tribunes. Lors d'un match au Vélodrome, suite à un penalty généreusement accordé aux Verts, l'arbitre de la rencontre s'enferme dans son vestiaire durant quatre heures environ, par peur de se faire lyncher. Roger Rocher fait également la une, en adressant un bras d'honneur au kop marseillais.
Saint-Etienne – Nantes, la plus longue
Dans la suite des années 1970, naît la plus grande rivalité sportive de l'histoire de notre championnat. Saint-Etienne et Nantes l'animent. Dès 1970, les Verts infligent un 5-0 à Nantes en finale de Coupe de France. De 1973 à 1981, ils se disputent quasiment tous les titres. Saint-Etienne en remporte quatre. Les Nantais en prennent trois. La demi-finale de Coupe de France en 1977 marque l'histoire : lors du match aller, Nantes l'emporte 3-0 et semble quasiment qualifié. Mais les Verts réalisent l'exploit de l'emporter 5-1 lors du match retour. Ils vont au bout de la compétition en battant Reims en finale (2-1).
Nantes – Bordeaux, acte II
Au début des années 1980, Nantes et Bordeaux se retrouvent de nouveau sur le devant de la scène. Avec les arrivées de Claude Bez et d'Aimé Jacquet, les Girondins sont en pleine ascension. Ils sont l'équipe-phare de cette décennie. Nantes est champion de France en 1983, mais Bordeaux l'emporte en 1984 et en 1985.
Bordeaux – OM, ou Bez contre Tapie
L'arrivée de Bernard Tapie à la présidence de l'OM annonce la fin de l'ère girondine. Les deux hommes se font la guerre pendant des années par voie de presse interposée. Tapie présente son homologue comme un ‘'comptable'', sa fonction première. Bez défie Marseille en défilant sur la Canebière avec sa Bentley bleu marine à toit blanc et en pénétrant avec dans le Stade Vélodrome. Sur le plan sportif, Bordeaux conserve sa suprématie au début, en remportant le championnat 1987 et les Coupes de France 1985 et 1987 contre les Olympiens. C'est d'ailleurs le premier et seul doublé des Marine et bleu. L'OM fait ensuite main basse sur le championnat de France jusqu'en 1993. Il remporte quatre championnats (de 1989 à 1992) et une Coupe de France (1989) tandis que le Bordeaux de Bez est relégué administrativement en D2 en 1991. Pour l'OM, il faudra attendre 1994.
PSG – OM, la naissance du faux ‘'clasico''
La rivalité sportive se réveille à la 36e journée de la saison 1998-1989. Le PSG, qui est leader avec un point d'avance, va défier l'OM. A la dernière minute, Franck Sauzée inscrit une superbe frappe des trente mètres et fait basculer le championnat en faveur des Olympiens. En 1991, Canal +, le diffuseur du championnat, veut relancer l'intérêt de la compétition en opposant un adversaire de poids aux Marseillais, qui font cavalier seul. Il investit dans le PSG. Cela paye en 1994. Avec l'aide d'un excellent Rai, les Parisiens décrochent enfin un titre face au rival marseillais, qui sera relégué administrativement à la fin de la saison. En 1993, le PSG refuse de se substituer à l'OM suite à son déclassement. Si, médiatiquement parlant OM-PSG est incontestablement LA rivalité du championnat, elle n'en est pas moins relativement marginale sur le plan sportif. Rarement dans l'histoire, les deux clubs ont été en haut de l‘affiche en même temps. Un des sommets du duel reste la finale de la Coupe de France 2006, remportée par les Parisiens (2-1).
OM – Monaco : le derby méditerranéen
Après Bordeaux, l'AS Monaco se pose en principal adversaire de Marseille. Avec un certain Arsène Wenger à sa tête, le club princier remporte le titre en 1988. La suite sera moins heureuse, puisque Marseille conquiert tous les championnats jusqu'en 1992. Le coach alsacien, Claude Puel ou encore Emmanuel Petit continuent encore d'affirmer que ces championnats étaient entachés d'irrégularités sportives. La finale de la Coupe de France 1989, remportée par Marseille (4-3) est un temps fort de ce duel. Elle est considérée comme la deuxième plus belle finale de l'histoire de la compétition (après Bordeaux-Nice de 1952).
Lyon – Monaco : l'hégémonie de l'OL
Tandis que l'ASM remporte le titre en 2000, Lyon commence à pointer le bout de son nez en se classant troisième. La saison d'après, les deux clubs s'affrontent en finale de la Coupe de la Ligue. Lyon l'emporte 2-1. Durant la période de domination lyonnaise qui va commencer en 2002, Monaco est son adversaire le plus régulier sur cette période. Mais la bande à Didier Deschamps bute sur les Gones en 2003, 2004 et en 2005. En 2004, les Monégasques comptent dix points d'avance sur l'OL au moins de janvier, mais sont rattrapés sur le fil. En coulisses, Jean-Michel Aulas ne cesse de critiquer les avantages fiscaux dont jouit le club monégasque. Il est notamment dans l'incapacité d'attirer Fernando Morientes, qui atterrit chez son rival. L'ASM aura aussi atteint la finale de la Ligue des champions en 2004, un stade auquel l'OL ne se sera jamais hissé.
Lyon – Bordeaux
Dès la saison 2005-2006, même s'il termine à quinze points, Bordeaux se pose en dauphin de l'ogre lyonnais. La saison suivante, l'équipe coachée par Ricardo remporte la Coupe de la Ligue en battant Lyon (1-0). En 2008, Bordeaux termine de nouveau deuxième mais à seulement quatre points cette fois. L'équipe du président Triaud est celle qui met fin à l'hégémonie lyonnaise en 2009. Mais elle n'a pas réussi à enchaîner, ouvrant la voie à une certaine instabilité du pouvoir (titres pour Marseille, Lille puis Montpellier).
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