OM : jusqu'ici, tout va bien…

Pas brillants mais honnêtes. Trop heureux de s'en être sortis et d'avoir gagné face à Valenciennes (1-0), les Marseillais n'ont pas cherché midi à quatorze heures samedi soir. Surtout, aucun d'entre eux ne s'est caché derrière le double PSG - OM qui viendra les occuper entre dimanche prochain et le mardi suivant. En Ligue 1 tout d'abord. En Coupe de France ensuite. Non, l'OM n'avait pas la tête au Parc des Princes. Le club phocéen a simplement ressemblé à ce qu'il est depuis de trop longues semaines. A une différence majeure près : les hommes d'Elie Baup ont gagné. Ce qui ne leur était plus arrivé depuis près d'un mois en Ligue 1. La dernière fois, c'était face à Montpellier. Et André-Pierre Gignac avait trouvé la faille à la 91e minute de jeu.

Samedi, Rod Fanni a fait plus fort que l'attaquant phocéen en patientant jusqu'à la 94e minute. Encore une fois, l'OM a gagné 1-0, donné le sentiment de s'arracher et d'y croire jusqu'au bout. Ça, c'est pour le côté positif de la soirée. Si on écarte le rideau et que l'on regarde dans l'arrière-boutique, le bilan est plus préoccupant. Parce que l'OM, à l'image de ce qu'il avait montré à Evian dimanche dernier (1-1), a clairement manqué de vie et, surtout, d'imagination. C'est stéréotypé, emprunté et souvent sans souffle. Et le pire, c'est que ça marche. Souvent cette saison. Un peu moins ces derniers temps.

La saison dernière, une partie du stade Vélodrome reprochait à Didier Deschamps son manque de panache et d'ambition. Les dernières sorties des joueurs d'Elie Baup ne sont pas beaucoup plus emballantes. D'accord, les moyens mis à la disposition du coach à la casquette ne sont pas les mêmes que ceux dont bénéficiait DD. Constat évident. Mais une fois qu'on a dit ça, il n’en reste pas moins qu’on s’ennuie souvent et qu’on cherche régulièrement le fil conducteur des prestations marseillaises.

En début de semaine, Benoit Cheyrou a parfaitement résumé la saison de l’OM. "On a souvent été à la limite depuis le début. On marche sur un fil. On mérite nos points mais on sait qu’on est toujours à la limite, c’est-à-dire qu’il n’y a pas beaucoup de marge par rapport à nos adversaires." Cette marge, elle existe encore mathématiquement. Sur le pré, elle n'est plus évidente. Elle ne l’a d’ailleurs jamais été. Et ce n’est évidemment pas la prestation réalisée samedi face à Valenciennes qui va changer quoi que ce soit au constat. C'est dommage pour l'OM car, si la ligne d'arrivée n'a jamais été aussi proche qu'à ce moment précis, elle n'est pas encore en vue. Et pour la rallier sans tomber du podium, il va falloir monter en gamme. Depuis le match aller, perdu à Valenciennes, Marseille avance à un rythme d’équipe du ventre mou du classement. Ça se voit depuis longtemps. Et ça pourrait finir par se payer. A moins que les poursuivants directs de l’OM ne soient pas capables de faire mieux qu'eux d'ici la fin de l'exercice. Ce qui n'est pas totalement à exclure non plus. Vraiment pas.