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Ligue 1 : OM - Sochaux : Tout est allé trop vite pour Imbula

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 10/11/2013 à 15:31 GMT+1

Mis au banc chez les Espoirs, Giannelli Imbula vit aussi une période difficile avec l'OM. Le contrecoup d'un début de saison trop beau.

Gianelli Imbula, 2013, OM

Crédit: Panoramic

Tout va très vite pour Giannelli Imbula. Peut-être trop... En 2013, le natif de Vilvorde en Belgique a découvert la Ligue 1, la Ligue des champions et l'équipe de France des U20 avant d'être appelé chez les Espoirs. Une accession fulgurante. Pour un joueur hors normes, certes, mais attention toutefois à ne pas se brûler les ailes. L'ancien Guingampais joue avec le feu. Son début de saison parfait avec l'OM lui a mis des étoiles plein la tête. Ses prestations face à Arsenal en Ligue des champions (défaite 2-1) puis contre Saint-Etienne en championnat (victoire 2-1 avec un but à la clé) ont confirmé l'impression qu'Imbula pouvait aller très haut. Tous les observateurs louaient alors sa faculté à transpercer les lignes adverses dans un style proche de celui d'Abou Diaby quand il éclaboussait Arsenal de sa classe naturelle. Ces grandes performances n'ont finalement pas rendu service au néo-Marseillais. 
Sûr de sa force sur le terrain, Imbula ne souhaitait pas en rajouter en dehors. Mais son entourage l'a poussé à se mettre en pleine lumière. Enchaînant plateaux télés et émissions radios, ce grand taiseux ne s'est pas retrouvé très à l'aise au moment de mettre ses qualités en avant. Cette médiatisation à outrance a fini par lui mettre une grosse pression. Poussé notamment par des réseaux sociaux toujours prompts à s'enflammer, Imbula se voyait déjà à la Coupe du monde 2014 (lien vers http://www.eurosport.fr/football/world-cup-qualification-uefa/2014/twitter-om-giannelli-imbula-en-route-pour-la-coupe-du-monde-avec-le-hashtag-imbula2014_sto3938006/story.shtml), lui qui n'a été naturalisé français qu'en février dernier.  Mais l'ancien Congolais a vite déchanté. Cette notoriété naissante a joué contre lui. Se croyant déjà bien installé chez les Espoirs tricolores comme dans le onze type de l'OM, Imbula a oublié ses principes de base. Quelques gestes et paroles déplacés en équipe de France lui ont coûté sa place chez les Bleuets. "J'estime qu'il n'a pas eu lors du dernier stage un comportement digne d'un joueur qui porte le maillot bleu", justifie Willy Sagnol dans L'Equipe pour expliquer la non-sélection du milieu de terrain marseillais pour les deux prochaines sorties des Espoirs (lien vers http://www.eurosport.fr/football/qualifs-euro-espoirs-2015/2013-2014/ligue-1-om-imbula-au-placard-chez-les-espoirs_sto3997626/story.shtml)

Il n'a pas su garder la tête froide

Face à cette défiance du sélectionneur tricolore, Elie Baup n'a pas souhaité en rajouter. "Je ne suis pas là pour interpréter les situations que je n'ai pas vécues ou que je ne connais pas", avance l'entraîneur marseillais. Pourtant, le coach à la casquette n'a pas attendu les déclarations de Sagnol pour sentir les prémices d'un renversement de tendance et une pointe de condescendance. Moins performant depuis pratiquement un mois, Imbula n'a disputé qu'un seul des quatre derniers matchs de l'OM toutes compétitions confondues. "Il y a eu une remise en cause puisqu'il ne débute pas tous les matches depuis quelques temps, admet Baup. Il a besoin de passer par des prises de conscience pour progresser. Ces étapes sont justifiées chez un jeune joueur". Une mise au banc qui ressemble à un avertissement pour Imbula. Capable de fulgurance sur la pelouse, le milieu de terrain défensif doit comprendre que son métier se joue aussi hors du terrain.
Cette baisse de régime d'Imbula coïncide d'ailleurs avec le gros coup de mou de l'OM. Comme si l'ex-Guingampais représentait le baromètre de son nouveau club. En Bretagne, on constatait le même phénomène : "Quand Imbula va, tout va". Ces contre-performances ont obligé Baup à complètement revoir son organisation au milieu de terrain. Car le duo Romao-Imbula formait la clé de voute du traditionnel 4-2-3-1 de l'entraîneur de l'OM. Briser ce tandem a finalement cassé la machine olympienne. Tentant de passer à un 4-3-3 de circonstances, Baup n'a jamais retrouvé son bloc défensif du début de saison. Marseille encaisse ainsi plus de deux buts par match depuis qu'Imbula a enfilé le costume d'intermittent du spectacle.

Baup : "Il doit se canaliser"

Malgré cette grosse phase de dépression, le coach olympien veut croire en des jours meilleurs. "Sur la saison, Giannella va devenir un joueur incontournable, promet-il. Aujourd'hui, on a dans notre groupe un jeune joueur qui est un diamant brut avec un talent incroyable. Il faut qu'il se perfectionne, notamment dans le domaine de la récupération du ballon. Ensuite, c'est un joueur qui a du caractère. Dans le très haut niveau, c'est une qualité. Après, il faut canaliser tout ça". Après des débuts en fanfare, Imbula connaît ses premiers moments de doutes. C'est en remportant ce genre de défis que les grands joueurs se révèlent. A Imbula de trouver les ressources pour rebondir et prouver qu'il peut toujours envisager un avenir radieux.
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