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Ligue 1 - FC Metz - Florent Malouda : "La Ligue 1 a changé et pas forcément en bien"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 14/03/2015 à 00:22 GMT+1

De retour à la compétition le week-end dernier après cinq semaines d'avance, Florent Malouda nous a accordé un entretien exclusif avant la venue de l'AS Saint-Etienne, samedi (17h).

Florent Malouda (Metz)

Crédit: Panoramic

Samedi dernier, Florent Malouda a retrouvé un FC Metz toujours empêtré dans une interminable série d’insuccès (16 matches) avant la venue de Saint-Etienne samedi (17 heures). Mais l’ancien international français (80 sélections), bavard et détendu, entre considérations sur la Ligue 1, l’OL ou les Bleus, reste résolument optimiste sur les chances des Grenats de conserver leur place parmi l’élite.
Comment vous sentez-vous, après cinq semaines d’arrêt ?
F.M. : Relativement bien. J’ai pris le temps de bien me soigner, car la blessure à la cuisse dont je souffrais comprenait un risque de récidive. J’ai pu rejouer à Rennes pendant quatre-vingt-dix minutes sans aucun problème. Je n’ai pas voulu précipiter mon retour, préférant attendre le feu vert du staff médical. L’expérience, la sagesse, c’est aussi de ne pas rejouer trop vite, sous prétexte que l’équipe est en difficulté… Mais cette absence m’a permis aussi d’être impliqué d’une autre façon auprès de l’effectif, en parlant aux uns et aux autres, en donnant quelques conseils.
Avec seize matches sans victoire et une dernière place au classement, tout le monde ou presque envoie Metz – et Lens – en Ligue 2…
F.M. : On vit des moments compliqués, c’est vrai. Neuf points de retard sur Lorient, le premier non relégable, c’est beaucoup. Mais nous y croyons encore. Nous sommes des compétiteurs. On a payé cher certaines erreurs de concentration. Beaucoup de joueurs découvrent la Ligue 1 et donc la différence de niveau avec la L2. Il y a un manque d’expérience qui peut expliquer certaines choses, et il faut gommer ces défauts. Mais maintenant, la priorité est de sortir de cette situation. Il faut commencer par gagner un match, avant de parler de série. Et ne pas trop se focaliser sur le classement.
Vous êtes arrivé tardivement à Metz. Comment jugez-vous vos six premiers mois chez les Grenats ?
F.M. : Le fait d’arriver en ayant manqué la préparation, en ayant besoin de temps pour m’adapter à une nouvelle équipe, à de nouveaux coéquipiers et à système de jeu bien rodé, n’est jamais évident. Mais j’ai pu jouer tout de suite et enchaîner les matches, jusqu’à ma blessure. Le coach, du fait de ma polyvalence, m’a fait évoluer à plusieurs postes. Mais bien sûr, il y a de la frustration, notamment à cause des résultats.
Surtout que vous n’êtes pas vraiment habitué à jouer le maintien…
F.M. : Non, en tous cas pas depuis que j’ai quitté Guingamp… Mais je suis un compétiteur, et je ne baisse pas les bras. D’ailleurs, à Metz, personne ne baisse les bras. Je suis entièrement concentré sur le maintien, et c’est pour cela que j’ai refusé toutes les autres sollicitations, comme celle de jouer pour la Guyane en qualifications pour la Gold Cup, avec le barrage contre le Honduras à la fin du mois de mars.
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Florent Malouda (FC Metz)

Crédit: Panoramic

L’Equipe de France peut avoir des ambitions. Gagner l’Euro 2016 en fait partie
Vous avez quitté la Ligue 1 en 2007, pour rejoindre Chelsea. Vous l’avez retrouvée sept ans plus tard…
F.M. : Oui, et elle a bien changé. Et pas forcément en bien d’ailleurs. L’écart avec les autres grands championnats européens s’est creusé. Et je parle du niveau de jeu, de la qualité du spectacle, et même des structures. Dans ce dernier domaine, j’ai l’impression que pas mal de clubs français n’ont pas fait tous les efforts nécessaires.
L’Olympique Lyonnais, un de vos anciens clubs,  aussi a beaucoup changé…
F.M. : C’est vrai. Pendant plusieurs années, l’OL a misé sur des joueurs de dimension internationale, comme Anderson, Juninho, Elber, etc, tout en faisant confiance à quelques jeunes formés à Lyon, comme Karim Benzema. Aujourd’hui, l’OL, du fait de la conjoncture économique, s’appuie essentiellement sur des joueurs qu’il a formés, comme Gonalons, Lacazette, Fekir et d’autres. Et les résultats actuels prouvent que c’était un bon choix.
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Lacazette et Fekir (Lyon)

Crédit: AFP

Et l’Equipe de France ?
F.M. : Elle reste sur une bonne Coupe du Monde et ses derniers résultats sont intéressants. Didier Deschamps a apporté une certaine stabilité à la sélection. Et celle-ci a gagné en maturité, car même les plus jeunes évoluent dans de grands clubs européens. La France peut avoir des ambitions assez élevées. Gagner l’Euro 2016, qu’elle organisera, en fait partie. Les Bleus peuvent vraiment rivaliser avec les meilleurs.
Pourriez-vous jouer pour la Guyane, qui disputera la Gold Cup l’été prochain aux Etats-Unis à condition d’éliminer le Honduras en barrage ?
F.M. : J’ai été souvent approché par la Guyane, même quand je jouais pour les Bleus (la Guyane n’est pas affiliée à la FIFA, ndlr). Récemment, on m’a proposé de jouer les deux matches face au Honduras mais j’ai refusé, car seul le projet messin est important aujourd’hui. Mais disputer la Gold Cup, pourquoi pas, d’autant plus qu’elle aura lieu en juillet, donc à une période moins problématique.
Votre contrat à Metz prendra fin le 30 juin prochain si l’équipe descend en Ligue 2. Or, depuis plusieurs années, on parle de vous au Brésil…
F.M. : J’ai en effet une année supplémentaire en option au cas où Metz se maintienne. Quant au Brésil, c’est vrai que c’est un pays qui m’a toujours attiré. Avant même de venir en métropole, je rêvais de devenir professionnel au Brésil. C’est une vraie terre de foot, et je n’ai jamais voulu exclure la possibilité d’y évoluer un jour. Mais pas en pré-retraite ! Le championnat brésilien est d’un bon niveau, les supporters sont exigeants, et pour en avoir souvent parlé avec Juninho, je sais qu’il faut être dans d’excellentes dispositions pour y réussir. Il y aura peut-être un jour la possibilité de jouer là-bas. Mais cela dépendra bien sûr du challenge sportif et de la ville, car j’ai une famille et la qualité de vie est très importante... Je ne ferme aucune porte.
Propos recueillis par Alexis Billebault  
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