Ligue 1 - Guingamp: Jonas Lössl, nouvelle révélation de la filière danoise

On connaissait le slogan "Mâchez danois !" pour des chewing-gum à la menthe. A l'intersaison, l'En-Avant s'est mis au "recrutez danois !", avec les arrivées du latéral Lars Jacobsen, de l'attaquant Ronnie Schwartz et du gardien Jonas Lössl. Titulaire depuis la 7e journée - après une blessure à une main du titulaire Mamadou Samassa - Lössl, 25 ans, s'est imposé comme d'autres compatriotes ces dernières années: Martin Braithwaite à Toulouse, Daniel Wass à Evian ou Simon Kjaer à Lille.

Traditionnellement tournés vers l'Allemagne, l'Angleterre ou les Pays-Bas, les jeunes joueurs danois lorgnent eux aussi plus volontiers vers la France, a expliqué Lössl. "Les jeunes joueurs danois ne vont plus tellement en Angleterre. C'est difficile d'y réussir parce que l'écart de niveau y est beaucoup plus grand qu'avec la Ligue 1, sans vouloir critiquer la Ligue 1", a-t-il détaillé.

Lui avait demandé à son agent de lui trouver une opportunité en France. "Ce qui était primordial pour moi, c'était de pouvoir progresser" et, de ce point de vue, "quand Guingamp s'est intéressé à moi, je me suis dit que cela correspondait bien", a-t-il poursuivi. "Ce serait beaucoup dire que je connaissais le club, mais je suivais un peu le championnat français. Je savais qu'ils avaient gagné la Coupe de France, ce qui était un bonus important", a reconnu le gardien.

La présence de deux compatriotes, Lars Jacobsen (35 ans) et Ronnie Schwartz (25 ans) a facilité son adaptation. "Quand Lars a signé, Guingamp s'intéressait déjà à moi. Je l'ai appelé, on a parlé de ce qui l'intéressait dans ce club, de ce qu'il avait vu quand il était venu visiter les installations. C'était rassurant de savoir qu'il avait signé ici. C'est l'international danois avec le plus grand nombre de sélections nationales encore en activité et il a joué en Allemagne, en Angleterre", a détaillé Lössl.

Il a également découvert le stade du Roudourou et son public, sur lequel il ne tarit pas d'éloges. "C'est un stade bien plus grand que ceux auxquels j'étais habitué. Jouer devant 16000 ou 18000 personnes dans les grands matches, c'est énorme. Et on comprend vite pourquoi ils ont été élus meilleur public de France la saison dernière. Même à la fin du match perdu 7 à 2 contre Nice, ils nous encourageaient", s'est il souvenu.

Lössl apprécie tout particulièrement de pouvoir maintenant jouer "contre des grandes équipes comme Marseille" sans avoir le dos au mur, après un début de saison très difficile. "On n'avait pas de chance, on faisait de petite erreurs. On a perdu des matches très serré où on aurait dû prendre un point, voire trois. Mais cette période difficile a posé les fondations de ce qu'on voit maintenant", a-t-il estimé. "On n'a jamais arrêté de travailler, le coach nous a encouragé et maintenant on a une base très solide. On joue avec beaucoup d'énergie et de confiance", a-t-il complété.

Et si le redressement spectaculaire a donné de l'air aux Rouge et Noir, Lössl reste humble sur les objectifs du club. "Quand on aura atteint les 40 points, et le maintien, on pourra se fixer d'autres objectifs", a-t-il tranché. "Pour moi, la seule chose qui compte c'est le match suivant. Contre Marseille ce week-end. Après ce sera Lorient. Prendre un match à la fois, c'est la méthode qui nous a réussi jusqu'ici", a-t-il conclu.