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Pascal Dupraz quitte la Ligue 1 : 15 phrases qui, elles, resteront dans l'histoire du championnat

Baptiste Binet

Mis à jour 27/05/2015 à 16:20 GMT+2

Cette fois-ci, c’est terminé. Nous n’aurons plus l’occasion de mettre dans nos tops décla du samedi soir des petites phrases de Pascal Dupraz, l'entraîneur de l’ETG relégué en Ligue 2. Afin de rendre hommage à un homme qui aura marqué le championnat de ses petites phrases, de ses coups de gueules et de ses tirades, nous avons compilé son best-of depuis sa prise de fonction, le 3 septembre 2012.

Pascal Dupraz

Crédit: AFP

1/ Les fessées

Personnellement, prendre des fessées, ça ne me plaît pas trop. Il y a des boîtes spécialisées pour ça et je n’y vais pas.
17 août 2014. Au cœur de l’été, Pascal Dupraz revient très fort après une cinglante défaite contre Rennes (6-2) lors de la deuxième journée de Ligue 1. Une manière d’évacuer la pression sur ses joueurs. Excepté une large défaite (3-0) contre Saint-Etienne, Evian n’a plus pris une seule fessée de la saison. A revoir ci-dessous.

2/ Les mécréants

Je suis content parce que l’espace d’un instant les mécréants vont fermer leur gueule et ça, ça me plaît. J’espère qu’ils vont encore fermer leur gueule un paquet de fois jusqu’à la fin de saison. Et qu’ils ferment leur gueule jusqu’à la fin de saison prochaine. 
28 février 2014. La sortie est mythique. Après avoir remporté son premier succès de l’année, Pascal Dupraz attaque les mécréants, notamment son ancien président Patrick Trotignon et l’entourage de celui-ci. La sortie fait le buzz. Avant de se reprendre le lendemain. ‘’j’ai commis un impair. J’ai toujours expliqué à mes deux fils qu’il fallait être poli. Je n’ai pas donné à bon exemple la jeunesse’’. La jeunesse s’est peut-être bien marré devant la colère du coach savoyard.
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Dupraz ETG Ligue 1 2013/2014

Crédit: Panoramic

3/ Confrontation aller-retour contre Gourcuff

Mais il pense qu'on joue au rugby ou quoi ! On sait jouer au foot nous aussi ! J'ai beaucoup de respect pour Christian Gourcuff, le modèle lorientais m'inspire, mais le jeu n'est pas propre au FC Lorient. On sait peut-être faire du ski, mais jouer au foot aussi. 
29 septembre 2012. Vous pensiez que Pascal Dupraz lançait des piques sans réfléchir ? Pas sûr. Quelques semaines après son arrivée sur le banc d’Evian, en septembre 2012, Dupraz attaque Gourcuff en frontal dans Ouest-France :
on va là-bas pour prendre une leçon de football, chacun le sait. C'est à Lorient qu'on a joué au foot pour la première fois. 
10 février 2013. De l’avis du coach breton, le match, terminé sur un score final nul (1-1) est ennuyeux. Il n’hésite pas à le dire en conférence de presse. Dupraz a de la mémoire et ressert la même soupe, cette fois-ci avant la rencontre retour, lors d’une conférence de presse d’après-match face à Marseille.

4/ Passe d’armes avec Renard

Dans le football actuel, on analyse beaucoup, on discute beaucoup à l'avance, et c'est comme si on oubliait de laisser les acteurs se déployer pendant 90 minutes pour les laisser eux décider du sort d'un match. Je ne m'en suis pas servi, mais mes joueurs savent lire, ils ont lu ça et ça les a sûrement galvanisés de voir que toute la France du football considérait que l'ETG rejoindrait la Ligue 2. 
17 mai 2014. Autre moment chaud avec un entraîneur de Ligue 1 pour Pascal Dupraz : la confrontation avec le FC Sochaux et son entraîneur, lui aussi savoyard, Hervé Renard. L’acteur contre le besogneux. Au final, c’est Dupraz et Evian qui se maintiennent, alors que Sochaux ne peut empêcher la descente en Ligue 2.
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Pascal Dupraz, l'entraîneur d'Evian-TG, savoure : à Sochaux (0-3), son équipe a assuré son maintien en L1 lors de la 38e et dernière journée.

Crédit: AFP

5/ Fournier et le Barça rémois…

C'est déjà pas mal de se créer des occasions de but quand on est une équipe de bourricots, comme l'a dit Hubert Fournier. Je n'ai pas vu beaucoup de différence entre le Barça rémois et les bourricots de l'ETG.
15 décembre 2013. Hubert Fournier n’est pas encore l’entraîneur de l’Olympique Lyonnais à cette période. Il essaie simplement de faire jouer, avec la manière, le Stade de Reims. En titillant Dupraz sur le fait que son homologue ne tente pas de faire la même chose, il a vu le savoyard ruer dans les brancards.

6/ …Les conseils demandés à Mourinho

Si Mourinho me donne des conseils, franchement, je les prends, avait déclaré l'entraineur d'Evian Thonon-Gaillard, mais si d’autres se permettent sans cesse de juger le jeu des autres équipes, j’ai beaucoup plus de mal. 
15 décembre 2013. Dans la foulée de sa critique sur le FC Barcelone rémois, Dupraz a admis qu’il n’était pas fermé aux conseils. Mais seulement quand ils viennent d’entraîneurs réputés. Mais l’entraîneur de l’ETG ne s’attendait sans doute pas à voir le Spécial One lui répondre.
 Il a été critiqué. Mais tout le monde est critiqué. L'important, c'est de garder sa personnalité et de continuer à croire en soi. Il faut bien prendre les critiques et ne pas être influencé par elles. Si les gens dépassent les limites, fais ce que j'ai fait à Madrid: pas de presse, pas de télé. Vis juste ta vie.
Classe.

7/ Dupraz et les citrons

 Maintenant, dégonflons les citrons, remettons le bleu de chauffe et allons au casse-pipe ! J'espère que les joueurs vont donner leur pleine mesure. Sinon il y a la CFA 2. C'est à eux de voir 
12 septembre 2014. En conférence de presse avant la rencontre face à l’Olympique de Marseille, Pascal Dupraz pique ses joueurs. En vain. Marseille marquera dès la première minute de jeu. Et l’ETG s’inclinera pour la quatrième fois en cinq matches (3-1).
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Pascal Dupraz, l'entraîneur d'Evian-TG, balayé à Rennes (6-2) lors de la 2e journée de Ligue 1.

Crédit: AFP

8/ Déjouer les pronostics

Mon seul objectif est que mon équipe fasse en sorte que malgré les pronostics qui nous sont défavorables, les déjouer pour se marrer. Quoi qu'on en dise il y a de l'espoir, quelque fois les mouches changent d'âne. 
19 septembre 2014. Après une nouvelle défaite contre Bordeaux, Pascal Dupraz prend date sur l’avenir et sur la fin de la saison, en espérant un maintien,pour régler ces comptes à la fin de la saison. On aurait bien aimé qu’il réussisse son pari. Sa conférence de presse de fin de saison aurait ainsi pu rentrer largement dans notre top 5 de ses petites phrases.

9/ Faire payer ses joueurs quand ils déjouent

On a été en réaction alors que le football c’est de l’anticipation. Jouer seulement 30 minutes, c’est une faute professionnelle. Je vais aller voir Olivier Sorlin (le capitaine,ndlr) et je vais demander aux 18 joueurs convoqués et à mon staff de rembourser deux tiers des billets des 10 521 spectateurs.
21 septembre 2013. Evian décroche un bon match nul chez lui contre Montpellier (2-2), notamment après avoir été mené 2-0. Wass (74e) et Sougou (77e) sont les sauveurs du soir de l’ETG, mais la manière ne convient pas à l’entraîneur Savoyard.

10/ La couleur de slip

J’ai tremblé tout au long de la partie, c’est pour ça que je porte un slip marron ce soir.
4 décembre 2013. Difficile de vous faire un dessin. Evian confirme qu’il est bien la bête noire du Paris Saint-Germain en s’imposant 2-0 au Parc des sports d’Annecy, sur une pelouse gelée qui aura bien gêné les Parisiens. Des points pris contre Paris qui auront compté jusqu’au bout dans la course au maintien. Pour l’anecdote, le coach a ensuite trouvé son caleçon fétiche qu’il exhibera fièrement lors du maintien acquis à Sochaux en mai 2014.

11/ Dupraz-Sagnol

Ça fait une heure et quart que t'es insupportable. Arrête de gueuler, tu m'emmerdes, ça suffit maintenant. Joue ton rôle d'éducateur, dégonfle un peu ton citron.
8 février 2015. Dupraz, les citrons, il aime bien en parler. Et sur le banc de touche, il s’écharpe avec le bizuth Willy Sagnol sur le banc de touche, jugeant l’ancien latéral droit trop bavard. Donc, venant de la part de Pascal Dupraz…
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Pascal Dupraz.

Crédit: AFP

12/ La foot et la banque

Pour nous, le foot, c’est une fois par semaine. Pendant quatre-vingt-quinze minutes, ça doit être la fête. Ils sont pros, c’est une chance inouïe. Ils doivent le confirmer chaque semaine en donnant le meilleur. Notre club ne doit pas banaliser le fait d’évoluer en Ligue 1 sous peine un jour d’en parler au passé. Il faut donc tout faire pour y rester. Or,  je trouve qu’on n’en fait pas assez. Certes, il y avait Lille en face avec un budget pharaonique. Mais le foot ne se joue pas avec des billets de banque. C’est à onze contre onze.
24 septembre 2013. Défait sur la pelouse de Lille (3-0) quelques minutes plus tôt, le club savoyard est au plus mal. Une déclaration visionnaire après coup puisque le club a quitté, 19 mois plus tard, la première division.

13/ Il n’est pas Michel Platini

Je ne suis pas Michel Platini, je suis juste Dupraz.
12 avril 2015. Ne vous inquiétez pas, Pascal Dupraz ne pense pas qu’il aurait pu être numéro 10 des Bleus. Mais il aimerait bien avoir de l’influence dans les instances européennes. Notamment pour mettre moyens technologiques pour éviter les erreurs arbitrales, comme après la défaite du soir contre Lille (1-0) sur un penalty obtenu par Sofiane Boufal.

14/ Contre Caen, Dupraz voulait tout changer

Ce soir, j'ai vu un football que je déteste avec un oubli total des fondamentaux. J'aurais pu sortir les 11 joueurs à la pause. 
9 août 2014. Evian commence sa saison par un cinglant 3-0 à domicile contre Caen. Pire, le club de Pascal Dupraz est mené 2-0 à la mi-temps. L’entraîneur aurait bien souhaité changé les 11 joueurs, avant d’ajouter :’’ ce que l'on a fait aujourd'hui va nous mener tout droit vers ce que tout le monde espère, à savoir la Ligue 2.’’. Entre la paranoïa et la clairvoyance, il n’y a qu’un pas.

15/ L’envie de jouer en tutu

On devrait se vêtir de tutus roses. Parce qu’à chaque fois qu’il y a contact, il y a carton. Donc c’est pas possible à force. Ne croyez pas que je sois mauvais perdant, ça frise l’incorrection, chaque fois qu’un joueur est au sol, c’est faute. Abdallah a fait deux moitiés de fautes. Il faudrait quand même qu’on nous respecte.
23 avril 2014. Evian Thonon-Gaillard n’a perdu que par un petit écart contre le Paris Saint-Germain -1-0). Mais Pascal Dupraz n’accepte pas la défaite. Encore moins quand son club est réduit à dix pour deux cartons jaunes sévères. Dupraz dit aussi regretter la Premier League, « où il doit y avoir des lames de rasoirs qui volent pour voir autant d’arcades explosées. »
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