"C'est triste", "on le paie cash", "ce n'est pas la première fois" : l'OM accuse l'arbitrage

Depuis quelques saisons, un OL-OM sans polémique sur l'arbitrage, ce n'est pas vraiment un OL-OM. Ce dimanche, pourtant, ce n'est sans doute pas les décisions de l'homme en noir qui ont fait basculer la rencontre. Rien d'équivalent au but fantôme d'Ocampos en mars dernier. Mais en cherchant bien, les Marseillais et les Lyonnais ont trouvé de quoi redire sur la prestation d'Anthony Gautier.

Les hommes de Michel se sont montrés les plus virulents envers l'arbitrage et s'estiment lésés sur deux situations bien précises : le but refusé à Michy Batshuayi pour un hors-jeu inexistant et le coup franc sifflé généreusement pour une main imaginaire de Manquillo. Un coup franc lointain et excentré qui a accouché de l'égalisation de Tolisso. "Cela n'aurait pas dû se terminer par un nul, j'ai entendu que mon but n'était pas hors-jeu, c'est triste, il y a quand même plusieurs arbitres sur le terrain", a pesté Michy Batshuayi. "Et ce n'est pas la première fois, l'an dernier aussi il s'était passé la même chose."

L'attaquant belge masquait très mal sa rage et s'est attaché à contenir ses paroles. Son club lui a emboîté le pas. Dans un article publié sur OM.net, le club s'insurge : "Pourquoi cela doit-il toujours se passer ainsi ? C’est un peu l’ordinaire de l’OM dans le Rhône."

Rémy Cabella masquait très mal sa nervosité devant les micros : "Il y a une erreur. Le coup franc est inexistant et on le paie cash", a-t-il constaté. "A la fin du match, on est déçu et frustré. Ca nous fait du mal." Plus lucide que Batshuayi, Cabella retient aussi et surtout la naïveté de sa défense sur le but de Tolisso. L'erreur de l'arbitre ne fait pas tout : "Il faut être plus vigilant. On doit être meilleur sur coups de pied arrêtés."

Jean-Michel Aulas n'a pas voulu s'arrêter sur ces erreurs qui sont allées dans le sens de son équipe. Le boss de l'OL, sans que les journalistes ne l'y invitent, a tenu en revanche à souligner la situation chaude qui a vu Lacazette légèrement accroché par Rolando et Valbuena s'écrouler dans la surface sur un contact avec Dja Djédjé. La faute, dans un cas comme dans l'autre, est loin d'être évidente. "On est dans l'œil cyclonique des arbitres", a-t-il lâché avec le culot qu'on lui connaît, et un brin de mauvaise foi légendaire, il faut bien le reconnaître. "Il y a avait peut-être quelque chose sur Lacazette puis Valbuena qui nous aurait permis de gagner sur le fil." Ce dimanche, l'OL s'en est pourtant plutôt bien sorti avec l'arbitrage.