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"C'est historique" : Qualifié en Ligue Europa, l'OL a inventé la "saisontada"
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Publié 20/05/2024 à 00:29 GMT+2
Au mois de décembre, l'Olympique lyonnais était lanterne rouge en championnat et promis à la Ligue 2. Ce dimanche soir, l'OL a arraché au gré d'un nouveau scénario invraisemblable une qualification européenne en se hissant à la 6e place de Ligue 1. La deuxième partie de saison ahurissante des Gones n'a connu aucune faiblesse. Leur remontée aura été fantastique, jusqu'au bout.
Lyon ou Brest : quelle saison est la plus folle ?
Video credit: Eurosport
Un soir de mars 2017, le FC Barcelone a signé un exploit incroyable : remonter un fossé de 4 buts lors d'un match retour. Pour convoquer ce magnifique souvenir, on utilise aujourd'hui le terme "remontada". Au soir de ce 19 mai 2024, il convient donc de se demander quel terme sera désormais accolé à la deuxième partie de saison 2023-2024 de l'Olympique lyonnais, lanterne rouge au mois de décembre, qui vient de composter son billet pour la Ligue Europa en accrochant la 6e place du classement de Ligue 1.
Fou, jusqu'au bout
Au Groupama Stadium, l'OL est venu à bout de Strasbourg (2-1) grâce à un penalty de l'inévitable Alexandre Lacazette dans les derniers instants (90+6e), après avoir concédé un penalty à la 77e minute qui aurait pu contrarier leurs ultimes espoirs. Mais rien ni personne ne contrarie cet OL-là. Cet OL-là est devenu tout bonnement irrésistible, presque aussi irrésistible que le sourire de Clinton Mata au micro de Prime Video. "C'est tout simplement magnifique, se délectait le latéral droit, pendant que derrière lui, dans les travées du stade, Anthony Lopes fondait en larmes et John Textor hurlait de joie et embrassait vigoureusement chaque membre de l'effectif. On repense à d'où l'on vient, on a vraiment galéré, on n'a jamais lâché."
Ce match, "c'est l'histoire de notre saison", lâchait dans la foulée Pierre Sage, une énième fois au cours de son invraisemblable mandat à la tête des Gones. "On aurait pu avoir un scénario facile, on est retombés dans un scénario habituel." Le coach lyonnais était proche de l'anonymat au début de la saison, le voici devenu magicien, dieu vivant entre Rhône et Saône. Il n'y a qu'à voir le regard de Joahn Silvestri, le capo des Bad Gones, venu lui déposer un baiser sonore sur la joue, en pleine interview pour Free sur la pelouse, d'entendre son "Merci, Pierre" pour s'en convaincre. "Ce qui est fou, c'est que les supporters ont toujours été là. Ils méritent autant que nous de s'encourager, ils ont leur part de responsabilité dans le succès", a d'ailleurs répété toute la soirée le technicien lyonnais. "Ce qu'on a fait, c'est historique."
"C'est la plus belle saison qu'on ait vécue à Lyon depuis les titres je pense, posait de son côté Alexandre Lacazette. Il y a eu des qualifications européennes, mais de là où on vient, comment on s'est parlé, avec ce qu'on a fait pour revenir... C'est la victoire de toute une ville." "On imaginait pas, ne serait-ce qu'il y a deux semaines, être sixièmes", avouait quant à lui Corentin Tolisso. Tous sont formels : il n'ont jamais vécu ça. "S'il fallait le refaire, je le referais tous les jours pour avoir cette émotion aujourd'hui", lâchait même celui qui est devenu, rappelons-le, champion du monde avec l'équipe de France en 2018.
Un homme pourtant, au beau milieu de l'ivresse générale, est parvenu à se projeter sur le match qui attend l'Olympique lyonnais samedi prochain : la finale de la Coupe de France face au Paris Saint-Germain. "On va jouer ce match pour gagner, et j'insiste sur ce mot, a prévenu Pierre Sage, perdant son léger sourire un court instant. On a une finale à gagner, et on pourra mettre un H majuscule au mot 'historique' avec ce trophée." Ce serait bien le pompon.
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