"Il faut stopper ça très vite" : le soutien du groupe parisien à Stambouli, sifflé par le Parc

Si la victoire a été au bout contre le Gazélec Ajaccio, Benjamin Stambouli aurait pu espérer une première au Parc des Princes plus réjouissante ce dimanche soir. La recrue parisienne a été sifflée par son propre public. Lors de son entrée en jeu, à la place de Thiago Motta à la 75e minute, mais surtout à chaque ballon touché par l’ancien Montpelliérain durant le dernier quart d’heure. Son tort ? Etre né à Marseille.

Cela a eu pour effet de passablement énerver Laurent Blanc, acerbe en conférence de presse d’après-match. "Si on n'a pas le droit d'être né à Marseille ou dans le sud pour jouer à Paris, c'est n'importe quoi, a déclaré l’entraîneur du club de la capitale. Franchement c'est ridicule, si on n'a pas le droit d'être né dans le sud, ça veut dire que moi je ne peux pas entraîner le Paris SG."

La partie du public du Parc qui l’a pris à partie reproche aussi à Stambouli d’avoir déclaré au sujet de l’OM, en décembre dernier, "j’espère qu’un jour je porterai ce maillot-là". Pour Serge Aurier, passé en zone mixte, "il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis". Le latéral ivoirien "espère que les supporters qui l'ont sifflé se rendront compte de leur erreur. Il faut l’accepter dans la famille PSG."

Derrière Benjamin Stambouli, les Parisiens font front. Tous lui ont apporté son soutien ce dimanche soir. Blaise Matuidi, dans des propos relayés par L’Equipe, n’a pas caché son incompréhension et a envoyé un message clair à ses supporters : "Il faut stopper ça très vite. C’est un joueur du PSG. On a besoin de lui toute cette saison. Il faut l’acclamer comme les autres."

Après la rencontre, Stambouli s’est aussi arrêté devant les journalistes pour évoquer cette situation difficile mais qu’il "attendait, cela fait partie du jeu". Le milieu de terrain est "quelqu’un de positif". Il retient ainsi "les gens qui m’ont applaudi à mon entrée" et le "beau challenge" qui lui est offert. "C’est à moi de renverser la tendance, de montrer que je suis parisien, que je vais me battre pour le club. Je dois prouver que je peux faire mon trou ici". A ce niveau, l’ex-joueur de Tottenham ne s’inquiète pas, il va "y arriver tranquillement, sans aucun souci".